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4.4. Trop réaliste

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En effet, comme l’a mis en évidence Hélène Bailleul(27), Dans son étude sur la perception de la représentation 3D du projet urbain par les habitants d’un quartier populaire du Havre, la chercheuse a remarqué dans son analyse un sentiment de rejet en réaction au futur représenté de leur quartier où ils ne se reconnaissent pas.

La représentation 3D très réaliste peut augmenter le sentiment de refuser un projet où les habitants ne reconnaissent rien du quartier qui leur appartient. De plus, la représentation 3D est souvent réalisée sous un mode très sophistiqué qui peut augmenter la peur des habitants d’un quartier populaire de voir ce projet adressé à une population plus riche.

Thierry Joliveau(28) a parlé de ce problème en prenant un exemple dans le domaine du paysage et de l’agriculteur « On peut émettre l’hypothèse que la qualité d’une représentation est fondée sur la possibilité pour le spectateur d’y retrouver des éléments familiers de son monde personnel, qui lui permettent d’être en quelque sorte contenu, intégré par la représentation. Nous avons constaté lors des rendus visuels menés dans nos projets paysagers que le rendu très sommaire des prairies d’estive suffisait aux agriculteurs pour accepter de réfléchir sur le territoire à propos des images produites. Inversement un degré de réalisme trop fort peut être contre-productif. Comme on l’a déjà mentionné, un technicien des domaines skiables peut ainsi percevoir une maquette virtuelle comme un outil de contrôle trop puissant de la qualité de son travail, qu’il finira par rejeter. »

27 Hélène Bailleul, « Les nouvelles formes de la communication autour des projets urbains : modalités, impacts, enjeux pour un débat participatif.», Métropoles [En ligne] http://metropoles.revues.org/2202, consulté le 30 janvier 2013.
28 Le même article mentionné de la partie II.4.2

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