Le projet fondateur est une forme d’expression consolidée par la mise en oeuvre d’actions concrètes sur le terrain, ceci constitue pour l’association un moyen de dialogue avec l’environnement externe et une forme de consécration de son identité spécifique.
C’est aussi un moyen pour inciter l’engagement des acteurs associés et une démarche pour gagner la confiance des populations civiles mais aussi le respect des institutions et des organisations qui partagent avec elles les mêmes préoccupations.
La durabilité du projet fondateur peut dans certains cas se heurter à des contraintes liées à des conditionnalités non prises en compte dans la stratégie de l’association ou perdre de la valeur suite à des changements dans l’environnement socio politique, ce qui oblige les membres fondateurs à faire preuve d’innovation et d’adaptation pour attribuer une autre valeur ajouté à leur projet et à leur raison d’être.
En 1988 l’association de protection de l’environnement (APEB) a été reconnue pour ses actions de lutte contre toutes les formes de pollution ; engagée pour la protection de l’environnement et la lutte contre la pollution, elle s’est interposée contre la création d’un centre de dépôt de déchets toxiques dans les environs de la commune de Bounoura , en organisant une manifestation pacifique contre une décision qu’ils ont jugé d’irresponsable.
Suite à la pression de la société civile qui s’est solidarisée avec le mouvement, le projet a été annulé. C’est à partir de cette expérience que l’association s’est engagée dans des actions de lutte contre la pollution en empruntant la dénomination de : Association de protection de l’environnement et de lutte contre la pollution
(APELP), l’association a remodelé ses objectifs quelques années après selon sa prédisposition et ses capacités pour devenir l’association de protection de l’environnement de Beniisguen*(Bounoura) (APEB).
L’association a donc imposé sa notoriété dans la société grâce à son projet fondateur et a garantit sa durabilité grâce à une flexibilité dans sa démarche et la relation qu’elle a tissé avec l’environnement externe.
L’ASPEC est aussi une association professionnelle de l’élevage caprin dans la vallée du Mzab qui s’est créée en 1994. Avec un projet fondateur très ambitieux, elle organisa un séminaire d’envergure internationale sur l’importance de protéger et moderniser les élevages caprins dans les milieux oasiens et les techniques de préservations des races locales.
Des recommandations très encourageantes ont été conclues lors du séminaire, ce qui a valu à l’association l’octroi d’un terrain pour la construction d’un centre technique des élevages caprins et un soutien financier de l’ICARDA pour le financement des équipements. Ce projet n’a jamais vu le jour pour des raisons que le président de l’association juge comme floues et décourageantes en même temps.
Un terrain nu de 01 Ha attend depuis 1994 la consécration de ce projet tant convoité par les éleveurs caprins de la région du Mzab.
Ce projet fondateur inachevé a mis l’association sur rails, pour consolider sa position au niveau des différents services du ministère de l’agriculture et des instituts techniques (CNIAAG et ITELV) pour servir de partenaire et de médiateur dans les actions de développement de la filière caprins au niveau de la wilaya de Ghardaïa.
Tableau ( 9) projets fondateurs de quelques associations
13’ :Le projet a adopté une stratégie basée sur l’utilisation d’approches participatives impliquant les agriculteurs, les chercheurs et les développeurs afin de réaliser les principales opérations suivantes :
Sélectionner in situ des variétés parmi les plus menacées ou les moins connues en vue de leur multiplication.
Développer des techniques performantes afin de multiplier le nombre de variétés et/ou de khalts.
Développer des marchés alternatifs pour valoriser les produits et les sous-produits des variétés et/ou khalts, ce qui encouragera les agriculteurs à les multiplier et à les cultiver in situ.
Renforcer les capacités nationales en matière de négociation des droits de propriété des caractéristiques génétiques, afin de promouvoir les échanges de germoplasmes et d’en tirer profit.
Reproduire les meilleures pratiques du projet sur d’autres sites afin d’assurer la durabilité de ses résultats de la gestion participative des ressources phylogéniques du palmier dattier dans les Oasis du Maghreb.