Le Nigéria est touché par des violences suite à la réélection de Goodluck Jonathan en avril 2011. Celles-ci ont causé la mort de plus de 800 personnes, selon Human Rights Watch (HRW). Le groupe islamiste de Boko Haram, contre le gouvernement et pour l‘instauration stricte de la loi islamique, a revendiqué la série d‘attentats contre la communauté chrétienne. En représailles, une école coranique a été attaquée. Sept enfants ont été blessés. Les autorités craignent une escalade de violences interconfessionnelles.
En République Démocratique du Congo (RDC), le président sortant Joseph Kabila a été réélu avec 48,95% des suffrages lors de l‘élection présidentielle du 28 novembre 2011. L‘opposant Etienne Tshisekedi, arrivé avec 32,33% des suffrages, a rejeté en bloc les résultats et s‘est autoproclamé «président élu ». L‘élection s‘est déroulée dans un climat de tensions durant laquelle des violences meurtrières ont eu lieu.
Les Libériens ont réélu, en novembre 2011, Ellen Johnson Sirleaf à la tête du Liberia (90,7%). Au second tour, son rival, Winston Tubman, a retiré sa candidature. Le scrutin a été précédé de violences.
Au Niger, après les élections reconnues libres et transparentes par les différents observateurs, en mars et avril 2011, l‘opposant Mahamadou Issoufou a prêté serment le jeudi 7 avril 2011. Le même jour, il nomme Brigi Rafini au poste de Premier ministre. De fait, la transition entamée après le putsch de 2010 a pris fin avec l‘investiture d‘Issoufou.
Michael Sata, principal candidat de l‘opposition, a remporté la présidentielle de la Zambie.
Au Maroc, les protestations n‘ont pas été aussi denses que chez son voisin tunisien ou égyptien. Mais le Mouvement du 20 février 2011 continue d‘organiser des manifestations pour plus de justice et de démocratie. Le parti islamiste Justice et Bienfaisance (PJD) a remporté, en novembre 2011, les élections législatives anticipées. Le leader du parti, Abdelilah Benkirane, a été nommé Premier ministre. C‘est la première fois que dans le royaume chérifien un parti islamiste accède au pouvoir. Toutefois, le roi Mohammed VI reste le chef suprême.