Avec la signature de l’Accord Politique d‘Ouagadougou (APO) le 4 Mars 2007 et celle du 4ème Accord complémentaire le 25 Décembre 2008, la Côte d‘Ivoire était entrée dans un tournant important dans la résolution de la crise qu‘elle traversait depuis 2002.
En général, ces accords ont permis l’instauration d’un climat apaisé et la mise en oeuvre d‘un programme de sortie de crise qui visait à renforcer la cohésion sociale et la réconciliation nationale.
Sur le plan politique, la date pour les élections présidentielles a été modifiée 6 fois avant la tenue des élections en Octobre et Novembre 2010 suite aux avancées significatives dans le processus de l‘identification et du recensement, la poursuite du redéploiement de l’administration sur l’ensemble du territoire national et les dans le processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR).
Malgré ces acquis, de nombreux défis restaient à relever : le retour de l‘administration nationale sur l‘ensemble du territoire, la réintégration de certaines personnes déplacées internes (PDI) et victimes de guerre dans leurs zones de retour et le programme DDR n‘avaient pas encore trouvé pleinement leurs réponses.
Sur les plans socio-économique et financier, la Côte d‘Ivoire avait amélioré ses relations avec les institutions financières internationales dont le point culminant a été l‘atteinte du point de décision de l‘Initiative PPTE par la Côte d‘Ivoire à l‘issue des conseils d‘administration du FMI et de la Banque Mondiale en mars 2009. La bonne mise en oeuvre du DSRP et de l‘UNDAF 2009-2013 devrait permettre à la Côte d‘Ivoire d‘atteindre le point d‘achèvement dans le cadre de l‘initiative PPTE dès 2010 et obtenir ainsi un allégement substantiel de sa dette extérieure bilatérale et multilatérale.
Les efforts de sortie de crise du Gouvernement avec l‘appui de la communauté internationale avaient, certes, donné des résultats intéressants, mais avec les conséquences socioéconomiques de la crise que traversait le pays depuis 2002, on assistait à une montée de la pauvreté en Côte d‘Ivoire : 48,9% en 2008 contre 34,3% en 2002 (ENV 2008).
Cette situation constituait une sérieuse entrave à la consolidation de la paix, en même temps qu‘elle minait les chances de reprise d‘un développement durable en Côte d‘Ivoire.
Page suivante : 6.3 Les efforts de sortie de crise et de redressement