Dans ce chapitre, nous décrirons l’expérience des visites réalisées dans les neufs écoles, dans lesquelles j’ai eu l’opportunité de me rendre. Les sources d’information ont été les observations directes effectuées dans les cours d’enseignants qui utilisaient les TICs dans leurs pratiques et des entretiens avec au moins un enseignant par école et dans certains cas avec les chefs d’établissement ou les coordinateurs du programme par région. Le chapitre est divisé en deux parties. La première décrit l’expérience au Mexique et la deuxième partie parle de l’expérience en Colombie. Chaque partie débute avec une description des différents programmes en TICs que nous pouvons trouver dans les écoles. Ensuite, nous ferons la description de chaque école, en incluant leur contexte local et scolaire, leur infrastructure, l’histoire d’arrivée des TICs à l’établissement. Une partie sera consacrée aux observations et finalement dans la partie nommée “en bref” nous ferons une synthèse et une analyse de la situation de l’école face aux TICs.
7.1. LE MEXIQUE
7.1.1 Les Programmes
Les écoles visitées sont bénéficiaires de quatre programmes de TICE mexicains. Ils sont: UNETE, Red Escolar, Enciclomedia et Intel Eduquer pour l’avenir. Ces programmes peuvent être présents de manière exclusive ou juxtaposés dans les écoles sans cohérence et unité des objectifs. Pour faciliter la compréhension des usages de TICs dans chaque école, nous commencerons par une breve description des programmes.
a) UNETE
Ce programme est une initiative d’un groupe de chefs d’entreprise pour fournir des ordinateurs aux écoles publiques mexicaines et ainsi contribuer au développement de l’éducation du pays. Le programme ne cherche pas seulement l’amélioration de l’infrastructure technologique, il encourage aussi aux enseignants à intégrer les TICs dans les programmes scolaires et les utilisent comme ressource didactique pour améliorer les processus d’enseignement et d’apprentissage.
b) RED ESCOLAR
C’est un portail qui offre des cours en ligne pour former les enseignants à l’usage pédagogique des TICs. En outre, il propose la consolidation d’un réseau d’enseignants pour le partage d’expériences et l’offre de ressources didactiques pour le travail dans la salle de classe. Dans cette même perspective l’ILCE (Institut latino-américain de la communication éducative) et les SEP(13) offrent des cours et des certifications selon les besoins ou les demandes des enseignants.
c) ENCICLOMEDIA
C’est un programme national qui donne aux écoles un kit avec des tableaux digitaux pour le travail avec les classes de CM1 et CM2. Chaque salle des établissements bénéficiaires du programme doit être adaptée avec des volets et de la climatisation. Ensuite, le programme installe un tableau optique dans la salle de classe à la place du tableau traditionnel, un crayon optique, un ordinateur et des haut-parleurs. Les ordinateurs sont équipés d’un logiciel appelé Enciclomedia qui contient des livres scolaires en format numérique, des ressources multimédias, des vidéos et des jeux interactifs.
À cela s’ajoute la possibilité pour l’enseignant de complémenter son travail avec l’encyclopédie Microsoft Encarta, avec d’autres logiciels éducatifs, des informations tirées d’Internet, de ses propres présentations en Power Point, etc.
d) INTEL, EDUQUER POUR L’AVENIR
C’est un programme cofinancé par l’entreprise Intel. Leur but est d’équiper les salles de classe avec des ordinateurs portables pour chaque élève et chaque enseignant. Les ordinateurs des élèves ont un logiciel appelé « classes e-mail » et celui des enseignants est appelé « e-learning ». Grâce aux deux programmes, l’enseignant peut visualiser et contrôler dès son ordinateur ce qui est en train de faire chaque élève sur son écran. En outre, les étudiants peuvent avoir accès au réseau pour visualiser les explications de l’enseignant ou les travaux des autres camarades de classe.
Les écoles qui ont les ordinateurs d’Intel reçoivent une formation pendant une année avec un instructeur qui visite les écoles pour donner les cours et suivre l’évolution d’un projet pilote qui se réalise dans chaque établissement.
7.1.2 Les écoles
a.1 Contexte local et scolaire
La visite a été realisée en compagnie des volontaires d’une association de dames de classe aisée du quartier “El Pedregal” de la ville de Mexique. Le quartier est d’accès difficile dû à l’insécurité et au transport public, les visites libres sont peu recommendées. Les dames vont à l’école tous les mardis depuis vingt ans dans un petit camion privé avec le chauffeur d’une des associées. Les dames ont pris en charge l’école, ainsi que d’autres projets de la communauté. A cette occasion, nous avons eu un entretien avec l’enseignante responsable de la salle de médias et nous avons pu discuter avec les dames de l’association et la directrice.
La communauté vit du travail dans les “ladrilleras”, usines de fabrication de briques. Les maisons sont très pauvres. Sur les toits nous pouvons voir des pneus de voitures et des briques pour éviter que les toits soient détruits par le vent. En face des maisons, les poubelles s’entassent, parce qu’ils n’ont pas les moyens de payer le camion de ramassage des ordures. Il n’y a pas de système d’acheminement, ni d’électricité. A côté des poubelles, on trouve un seau pour ramasser l’eau de pluie ou attendre l’arrivée du camion qui remplit les seaux contre rémunération.
Les volontaires réalisent des ateliers de psychologie, de religion, aident à la gestion de l’institution, conseillent les enseignants et la directrice. Elles ont créé une micro-entreprise avec des mères au foyer. Dans la micro-entreprise, les dames font la couture pour de grandes entreprises de vêtements de Mexique D.F.. Elles ont une indemnisation pour leur travail et en même temps elles reçoivent une formation qui leur permettra de se débrouiller professionnellement à l’avenir.
a.2 Infrastructure et Histoire de l’arrivée de TICs dans l’école
L’école fonctionne depuis 30 ans. Les premières leçons ont été données sous un arbre. A l’heure actuelle, l’infrastructure a été élargie. Nous trouvons :
● Trois salles communautaires pour faire des ateliers de catechisme, des classes de psychologie et de développement personnel pour les mères au foyer.
● Un magasin, utilisé pour vendre des vêtements d’occasion et la nourriture qui reste de la cantine.
● Une salle d’informatique, 10 salles de classes de maternelle. Dans chaque salle nous trouvons 22 enfants et deux maîtresses, au total 400 élèves répartis en deux journées d’étude: matin et après-midi.
Quand les ordinateurs sont arrivés, les enseignants n’avaient pas de formation pour les utiliser. Ils avaient peur et faisaient preuve d’une certaine réticence pour s’en servir. Une enseignante et la directrice ont reçu une formation de l’ILCE(14), pour travailler sur les ordinateurs avec les enfants. La formation était destinée aux enseignants d’école primaire. Par conséquent, les activités ne pouvaient pas être mis en place avec les élèves de maternelle, mais à partir des ateliers elles ont compris que l’ordinateur était une autre ressource didactique et qu’il devait renforcer les connaissances et l’apprentissage des autres matières.
Les deux enseignants qui reçurent la formation de l’ILCE ont formé les autres maîtresses. la responsable de la salle m’explique que l’experience a été difficile, vu que les connaissances pédagogiques en utilisant les nouvelles technologies “étaient equivalents à des cours d’entreprise dans un contexte où elles ne connaissaient même pas elles-mêmes les ordinateurs. Elles ne savaient pas comment les utiliser, elles ne s’en étaient jamais servi”. Elles apprécient la formation didactique reçue, mais elles ne n’ont pas pu la mettre en pratique parce qu’elles devaient commencer d’abord par réaliser une initiation à l’informatique.
Pour faire face aux difficultés de certaines enseignantes, elles échangaient les groupes pour travailler avec les ordinateurs. Ainsi, les enseignantes qui avaient plus de connaissances en informatique prenaient les élèves de celles qui ne les maitrisaient pas, pendant que ces dernières gardaient les siens. Un autre phènomene était que, les enseignantes avec plus de difficultés commençèrent aussi à demander du tutorat pour réaliser des activités avec les ordinateurs.
Cependant elles continuaient à avoir peur, par exemple, elles emmenaient les éléves à la salle d’informatique, elles les faisaient asseoir au centre de la salle et elles montraient de loin, “regardez là-bas un écran, une souris, des touches, etc.”
Dans les deux années du programme, les enfants ont appris plus que les enseignants.“Ils n’ont pas peur de configurer ou de casser l’ordinateur, les enseignantes sont conscientes tout le temps que si les ordinateurs tombent en panne, elles devront payer les réparations”
a.3 Observations
Les enseignantes ne sont pas censées aller à la salle d’informatique, car une jeune enseignate a été recrutée pour y travailler. Elle cherche des jeux didactiques et des activités pour renforcer les contenus scolaires travaillés avec les autres maîtresses. Elle me dit que les enfants sont très motivés pour travailler, mais il y a deux problèmes. Le premier identifié est la gêne occasionnée par le bruit, à cause du manque d’écouteurs, vu que la plupart des jeux pour les enfants de maternelle utilisent des moyens multimédia et tous les élèves veulent écouter les animations au même temps. Le deuxième est le manque de soutien. En effet, Unete fournit la connexion à internet, mais si les équipements tombent en panne, l’école doit payer elle-même les réparations.
a.4 Synthèse
Les ordinateurs permettent l’acquisition de compétences complémentaires chez les élèves, la mise en pratique des connaissances acquises à la salle de classe et la prise de conscience de l’auto apprentissage.
Plus important encore est le fait que ces enfants n’ont pas d’ordinateurs chez eux.
Ainsi, pour eux, la salle d’informatique représente l’opportunité de s’ouvrir au monde. Dans la journée, après l’école, ils doivent travailler dans les usines de briques ou rester dans la rue. Ils n’ont pas accès au centre-ville de Mexico, touristique, cosmopolite et précolombien. Leur monde est restreint au quartier des rues et des montagnes de sable. Les ordinateurs, peuvent représenter la possibilité de découvrir d’autres couleurs, d’autres sons, d’autres images et de rendre la vie plus gaie et agréable.
b.1 Contexte local et scolaire
La visite a été realisée en compagnie de la responsable de la dépendance de“Technologie éducative” du Secrétariat d’éducation de Monterrey. Nous avons été présentés aux élèves dans la cour de récréation. Nous étions perçus comme des personnalités importantes. Nous avons eu un entretien avec la principale adjointe, le principal et l’enseignant responsable de la salle de médias.
L’école est reconnue dans l’Etat pour avoir un principal très efficace en gestion et un groupe d’enseignants très actifs. L’école a participé, pendant six ans, à un projet appelé PEC (Programme national d’écoles de qualité). Ce programme exige des enseignants volontaires le compromis de faire des registres de classe, des évaluations par trimestre et construire un project institutionnel. Les parents et les élèves sont aussi impliqués. L’école reçoit les élèves sous la condition que les parents acceptent le processus de formation des enfants et signent le règlement intérieur.
La population est pauvre. Ils ont des problèmes d’électricité, d’approvisionnement d’eau, et quelques rues en sable. A l’école viennent des enfants de la montagne qui doivent marcher pendant vingt minutes. Ils ont choisi cette école par sa qualité. Le directeur me dit que “dans les écoles de la montagne les enseignants donnent leurs cours dans des salles remplies de graffitis et sans équipement. Cette situation décourage les élèves et les enseignants…C’est l’épreuve du conformisme”.
Pour le directeur, l’école représente “un univers symbolique et un endroit normalisateur, de formation civique et citoyenne. Leur mission est de veiller à la bonne présentation de leur infrastructure et des élèves, mais aussi à la mise en place d’une éducation de qualité”. Le projet de gestion s’est concentré sur le soutien de la compréhension de la lecture, l’acquisition des ressources informatiques, la motivation des enseignants à préparer les classes et le travail en équipe. Il me dit que le travail des enseignants est également remarquable, vu qu’ils doivent travailler généralement deux journées (12h par jour environ), mais ils continuent avec la force d’orienter les élèves.
b.2 .Infrastructure et Histoire de l’arrivée de TICs dans l’école
L’école possède une infrastructure exceptionnelle pour le Mexique. Ils ont une cour de récréation couverte pour éviter les hautes températures, qui peuvent dépasser les 48°; ainsi que plusieurs toilettes pour les enfants, une salle d’informatique et toutes les salles de classe de CP à 6ème équipées avec l’encyclopédie d’Enciclomedia. Les autres écoles du pays ont Enciclomedia seulement dans les cours de CM2 et 6ème.
La salle de médias
L’école possède vingt ordinateurs en fonctionnement, avec des équipements multimédia et un rétroprojecteur pour ilustrer et réaliser l’éxplication du travail que les élèves devron réaliser posterieurment sur ces ordinateurs.
Enciclomedia
L’enseignante m’explique que lorsque le programme est arrivé dans l’école, certains enseigants ne se servaient pas des ordinateurs, parce qu’ils ne savaient pas les utiliser. Cependant, actuellement, tous les enseignants travaillent avec le logiciel Enciclomedia. La responsable de la dépendance de Technologie Educative signale aussi que la SEP a mis en place un système de tutorat pour les enseignants qui ont des difficultés et qu’ils peuvent en bénéficier sur simple demande.
Une autre difficulté exprimée par les enseignantes est le manque de ressources de l’école pour la maintenance des équipements. La responsable de Technologie Educative nous explique que la SEP a une nouvelle administration et un nouveau programme intitulé “Aulas Telematicas”(15) et tout le financement est destiné à ce nouveau programme et comme Enciclomedia a été mené par l’ancien gouvernement, les ressources pour celui-là sont limitées.
La principale adjointe definit Enciclomedia comme “une autre resource”, dont les classes peuvent être travaillées de la suivante manière: “les élèves font un exercice interactif, ensuite l’enseigant illustre la thématique avec un diagramme et finalment les élèves écrivent l’expérience sur leur cahier”. Une illustration plus détaillée peut être la suivante: “en histoire, à un moment donné, les élèves peuvent s’ennuyer de travailler les grecs et les romains, donc l’enseignant cherche un lien sur l’encyclopédie Encarta. Il les fait visiter les ruines avec une vue de 360°, ensuite il les projecte 3 minutes du film “Le Gladiateur”. De cette manière, l’enseigant reussit à retenir l’attention des élèves, mais cela ne veut pas dire que l’enfant ne devra pas écrire une ligne dans son cahier ou un schéma explicatif”.
En revanche, de cette introduction d’Enciclomedia, nous avons pu constater que son usage n’est pas toujours applicable aux thématiques scolaires. Par exemple, la responsable de la salle de médias nous a dit que dans une classe, elle voulait utiliser la ressource interactive d’Enciclomedia pour expliquer aux enfants la difference entre ½, ¼ et 1/8. Mais les élèves n’ont pas pu compriendre le concept et elle a du éteindre l’écran et les faire sortir une feuille pour qu’ils le plient en ½ et ¼ pour pouvoir leur illustrer la différence. Elle nous a dit qu’Enciclomedia peut créer de la confusion des élèves, mais que tout dépend du management de l’enseignant pour identifier les besoins, les différences des groupes et le matériel le plus adéquat pour chacun.
La salle a été construite avec la coopération des parents d’élèves et grâce aux resources financières de l’école. Le programme Unete leur a donné les ordinateurs. Deux enseignantes ont été formés par la dépendance de Technologie éducative de la SEP et ils ont reçu un certficat. Une de ces enseigantes est l’actuelle responsable de la salle. Elle travaille en compagnie du professeur titulaire du cours. Les ordinateurs ne sont pas en nombre suffisant pour tous les élèves. La maîtresse a donc organisé un travail en binômes: un étudiant actif avec un étudiant passif.
La salles de classe ont été adaptés avec les resources de l’école et elles ont récus les équipements en TICs correspondants comme consequence du travail de six ans dans le programme PEC.
b.3 Observations
b.3.1 Dans la salle de médias
La préparation des activités est faîte par les deux maîtresses en concordance avec le travail que réalisent les étudiants dans la salle de classe. Par exemple, elles utilisent des contenus de mathématiques ou d’espagnol pour travailler sur le programme Clic 6.0, Galileo (géometrie) ou le portail Red Escolar. Mais dans certaines occasions, la maîtresse responsable de la salle consacre également du temps pour que les enfants apprennnent à se servir de l’ordinateur. Dans ce cas-là, la maîtresse accompagnante aide à résoudre des problèmes techniques et à faire appliquer la discipline.
b.3.2 Dans les salles avec Enciclomédia
Nous avons observé trois classes d’enseigants utilisant Enciclomedia. La première travaillait à l’écriture d’un conte collectif en utilisant un logiciel d’éditeur de texte projeté sur le tableau. Les touches apparaissaient sur l’écran pour les manipuler avec le crayon optique. La deuxième classe utilisait des diagrammes pour l’explication des proportions et la troisième employait l’usage des ressources complémentaires au livre scolaire pour illustrer le thème de l’adolescence.
Première observation:
La maîtresse propose la création d’un conte collectif. Les élèves doivent lever la main pour participer. L’élève choisi passe au tableau et écrit une phrase avec le crayon optique, le suivant continue la phrase du premier et ainsi de suite. Le jeu se termine quand les élèves donnent fin à l’histoire. Les enfants et la maîtresse ont des problèmes techniques pour travailler avec les touches de l’écran. De plus, les élèves passent sans avoir réfléchi sur les idées qu’ils vont écrire. La classe se disperse parce que les enfants lèvent la main avec pour seule motivation toucher le crayon optique avant les autres. Mais ils ne prennent pas le temps de réfléchir et de construire leur pensée. L’activité est abandonnée, sans la conclure, à cause de notre présence.
Deuxième observation:
La maîtresse démarre la classe en utilisant une ressource multimédia. Un dessin animé explique aux élèves le thème des proportions en géométrie. Ensuite, la maîtresse utilise des diagrammes pour illustrer. Elle utilise des quadrillages pour reproduire un dessin à scale et les élèves le copient sur leurs cahiers. Les élèves sont très disciplinés, les TICs attirent leur attention.
Troisième observation:
La maîtresse explique le thème de l’adolescence, elle projette des graphiques sur l’écran. Les élèves peuvent aussi regarder sur leur livre scolaire, car les images ont été reproduites de leur livre.
Ensuite, elle projette une vidéo, puis, ils lisent des fragments de texte projettés sur l’écran. Enfin, ils résolvent collectivement des tests qui sont projetés sur l’écran.
b.4 Synthèse
Nous avons pu constater que les usages de Enciclomedia en prenant compte leurs finalités de diversification didactique et de promotion des nouveaux processus cognitifs, restent encore limités.
D’abord, à cause des obstacles techniques, comme dans la première observation. Mais, principalement par l’absence de stratégies pour utiliser les potentiels didactiques des TICs pour l’innovation pédagogique. En effet, les enseignants continuent à réaliser les mêmes classes, en utilisant la même méthodologie, mais avec des obstacles pour développer mieux les contenus, tells que la distraction des élèves et la côté “spectacle” des activités.
Les TICs ne peuvent pas remplacer les enseignants. Les explications des enseignants et leur orientation dans les objectifs pédagogiques restent indispensables. L’usage de TICs exige une double préparation des classes. Tout d’abord, cela nécessite une réflexion des contenus à travailler et des stratégies pédagogiques à utiliser. Ensuite, la deuxième pahse de preparation consiste en une recherche de ressources ou d’activités virtuels pour travailler avec les élèves en prenant en compte les objectifs établis.
c.1 Contexte local et scolaire
Malinalco est situé à 1h30 de la capital du pays. Nous avons été présentés dans l’établissement par le responsible du secteur d’éducation de la marie du village. Nous avons réalisé des entretiens avec la responsable de la salle de médias et deux enseignants qui font partie du projet pilote qui amène l’entreprise INTEL dans les écoles mexicaines. La spécialité du collège est technique, c’est-à-dire que le collège fait un approfondissement dans la formation professionnelle des élèves. Toutes les classes sont bénéficiaires du programme Intel deux heures par semaine. La salle des médias est destinée seulement aux deux derniers degrés, aux élèves qui ont choissi l’option de formation en Informatique.
c.2 Infrastructure et Histoire de l’arrivée de TICs dans l’école
L’établissement dispose d’une salle d’informatique comprenant vingt ordinateurs. Les élèves des sections supérieures peuvent travailler individuellement sur les ordinateurs. Ils ont deux salles Intel avec des ordinateurs portables. Il y a un ordinateur pour chaque élève et un pour l’enseignant. Les ordinateurs sont fournis avec un logiciel appelé “Master”, qui permet à l’enseignant de surveiller les travaux que sont en train de réaliser les élèves sur leurs écrans et permet aussi de partager les travaux des élèves entre les ordinateurs. Ils ont aussi deux salles d’Enciclomedia pour les cours de CM2 et 6ème.
Les ordinateurs sont arrivés au collège en l’an 2000, ils n’ont pas été utilisés au début, dû au manque de formation. Actuellement, les enseignants des différentes matières ne les utilisent pas, parce qu’ils ont à leur service les salles d’ordinateurs portables du programme Intel. La seule personne qui a accès à la salle est la responsable des ateliers d’Informatique donnés aux élèves. Cette enseignante a un diplôme en Ingénierie des Systèmes.
c.3 Observations
c.3.1 Salle de médias
Le but de l’atelier d’Informatique est de réaliser une initiation à la bureautique, pour que les élèves maîtrisent les logiciels de base de Microsoft. Les activités observées consistent à la transcription de textes sur le logiciel WORD. L’enseignante mesure le temps que prennent les élèves pour réaliser cette tâche dans le but d’améliorer leurs capacités d’écriture avec un clavier. Lorsque les élèves finissent, ils échangent leurs ordinateurs pour corriger les documents des autres camarades.
c.3.2 Salles du Programme Intel, Eduquer pour l’Avenir.
En complément à la donation des ordinateurs portables, le programme a réalisé une formation aux enseignantes pendant une année académique, les vendredis et les samedis durant toute la journée.
Suite à la formation, les enseignants et les directeurs choirent deux enseignants pour mener un projet pilote en utilisant les nouvelles téchnologies. Ces enseignants ont reçu le tutorat d’une coordinatrice qui venait du Mexique D.F jusqu’à l’école pour orienter les projets.
En outré, le programme a mise en place un dispositif nomé “apprentis experts”, ayant pour but d’aider les enseignants et les autres élèves dans l’usage des ordinateurs. Ainsi, deux élèves de chaque classe ont été séléctionnés pour recevoir une formation dans la resolution des problèmes techniques des logiciels, durant certaines séances en horaires extra-scolaires.
Première observation
Matière: Biologie
Thème: anticonceptives
L’enseignant a proposé aux élèves la création de diapositives avec PowerPoint sur le thème des contraceptifs. Les étudiants ont été répartis en tables de 4 à 5 étudiants afin de réaliser l’activité de manière collaborative. Lors de l’observation, nous avons pu constater que les élèves travaillent individuellement et appellent leurs “camarades experts” ou l’enseignant quand ils ont des problèmes techniques. L’enseignant m’explique que chaque groupe a réalisé auparavant une maquette de diapositives et que l’idée est de venir les développer dans la salle “Intel”.
En observant les documents réalisés, nous nous sommes aperçus que les textes ont des images, des diagrammes et des ressources multimédia, mais ils ont des grands problèmes de contenu. Les élèves écrivent sans réfléchir, copient des fragments de texte sans les lire. L’enseignant n’a pas le temps de surveiller les rédactions, car il est pris par la résolution des problèmes techniques.
L’absence de sens des textes écrits par les élèves est masqué par les éffets graphiques du multimédia. Dans ce cadre, les TICs deviennent un handicap additionnel pour l’enseignant qui doit apprendre à maîtrisser de nouveaux outils, les faire connaître aux élèves et ne dispose pas du temps supplémentaire pour veiller à la qualité des contenus, en restant ainsi dans l’impact visuel et sensoriel.
Deuxième observation
Matière: geographie du monde et du Mexique
Activité: Recherche des données sur Internet
L’enseignant avait programmé une activité de recherche d’informations sur Internet, afin de créer ultérieurement des diapositives. Une coupure d’éléctricité a coupé la connexion au serveur. La tâche a donc été changée. Il a dicté un questionnaire que les élèves ont copié sur une diapositive de
PowerPoint. Lorsque la dictée est finie, ils modifient la mise en forme et l’animation des objets.
Pendant les formations, Intel a dit aux enseignants que les ordinateurs seraient les nouveaux cahiers.
Les enseigants ont suivi les indications littéralement. Ils réalisent les mêmes activités et avec le même modèle d’apprentissage, mais avec plus de difficultés à cause du manque de maîtrise du nouvel outil.
L’enseignant de ce groupe me signale que la formation reçue n’était pas suffisante, car ils n’avaient pas seulement besoin de connaître l’usage de Power Point. Ils précisaient aussi des orientations dans la création de stratégies didactiques pour améliorer l’apprentissages de l’ordinateur par les enfants.
Mais encore, les autres enseignants de l’établissement continuent d’avoir peur d’utiliser les équipements.
c.4 Synthèse
Dans cet établissement nous pouvons constater un écart entre la quantité et la qualité de l’infrastructure informatique et leur usage. L’école dispose de deux salles « Intel », deux salles de classe avec le programme « Enciclomédia » et la salle de médias donné par le programme UNETE.
Au début, de l’arrivée des ordinateurs les enseignants étaient censés de travailler les différentes matières dans la salle d’informatique, mais à cause des nouveaux équipements, la salle est utilisée seulement trois fois par semaine, pendant trois heures chaque jour pour un atelier d’alphabétisation informatique. L’usage des équipements pendant l’atelier a perdu leur objectif transdisciplinaire et les enseignants qui utilisent les salles d’informatique on des grandes difficultés pour la maitrise technique des équipements. Nous nous demandons si ce type d’investissement n’est pas exagéré, dans une communauté pauvre qui a d’autres besoins et encore des difficultés à former des enseignants dans les domaines technologique et pédagogique.
d.1 Contexte local et scolaire
L’école visitée est situee à une heure trente minutes de la ville de San Cristobal de las Casas dans le village de Tenejapa. Il n’y a pas de transport en commun pour arriver à la communauté. Nous nous sommes déplacés dans la voiture d’un enseignant. La langue parlée par la communauté est le Tzeltal, possédant des racines mayas. Cette langue est parlée par 370.000 habitants. C’est la deuxième langue la plus parlée dans l’Etat du Chiapas. Les élèves reçoivent les cours dans leur langue maternelle et tous les enseignants sont d’origine indigène. Ils utilisent aussi l’espagnol pour certaines explications, car les livres scolaires sont fournis par l’Etat et ils sont écrits en espagnol.
La communauté est très pauvre, les élèves ont des problèmes de malnutrition et le village est affecté par des frequentes coupures d’élèctricité. Nous avons réalisé des entretiens avec le directeur, le responable de la salle d’informatique et les deux enseignants qui travaillent avec le programme Enciclomédia. Nous avons été présentés aux élèves dans une formation publique par le directeur.
d.2 Infrastructure et Histoire de l’arrivée de TICs dans l’école
La salle d’Informatique dispose de 10 ordinateurs en fonctionnement. Les cours peuvent comporter jusqu’à 40 élèves. Il n’y a pas suffisament de chaises, certains enfants doivent recevoir les explications debout. Les deux salles d’Enciclomedia sont équipées d’un ordinateur, d’un projecteur et de rideaux.
L’école n’a pas pu utiliser les ordinateurs pendant les deux premières années, parce qu’ils n’avaient pas d’enseignant pour la formation en informatique. En 2007, un technicien en systèmes a été recruté pour dispenser aux élèves le cours d’informatique. L’enseignant m’explique qu’il ne travaille pas avec un programme d’études, parce que les élèves ont des connaisances très faibles en informatique. Donc, il a fait seulement un processus de sensibilisation. En apprenant aux élèves des tâches simples pour qu’ils puissent se servir des machines. En outre, le directeur de l’école ajoute que le principal bénéfice d’avoir reçu les ordinateurs est que les enfants connaisent déjà les parties des ordinateurs, de telle sorte que quand ils émigreront dans les villes ils sauront ce qu’est un ordinateur et à quoi ça sert.
d.3 Observations
d.3.1 Salle de médias
Première observation
L’enseignant travaille avec la moitié de la classe, pendant que les autres élèves restent avec l’enseignant principal. Il n’y a pas suffisament d’ordinateurs, les enfants travaillent par binômes. Ils utilisent les ordinateurs selon leurs souhaits sans qu’un travail soit défini :
-Ils écoutent des CDs de musique populaire,
-Ils regardent des vidéos sur le logiciel Encarta,
-Ils déplacent les icônes du bureau,
-Ils écrivent des mots ou des phrases sans lien les uns entre les autres,
-Ils restent avec le regard perdu sur l’écran.
Comme l’enseignant leur a dit que je suis colombienne, quelques enfants ouvrent Internet et commencent à regarder des informations sur la Colombie. Lorsque je m’approche pour observer leur travail, ils rient et ils s’éloignent. Ensuite, ils commencent à s’approcher pour lire tout ce que j’ai écrit à propos d’eux.
Deuxième observation
L’enseignant travaille avec toute la classe, ils sont entre quarante et cinquante élèves; ni les ordinateurs, ni les chaises sont en nombre suffisant. Les activités sont libres et non dirigées. Les groupes sont composés de quatre et cinq étudiants. Les activités realisées sont similaires à la classe
précedente.
Troisième observation
L’enseignant s’absente de la classe. Les enfants ouvrent et ferment des fênetres sans lire les instructions, ils trouvent des vidéos sur des thèmes variés, etc. Les élèves qui n’ont pas accès directement aux ordinateurs, s’ennuient et vont jouer dans le couloir.
d.3.2 Enciclomedia
L’enseignant de CM2 explique: « nous sommes une communauté très pauvre, les enfants se nourrisent mal…la connaissance ne s’acquiert pas le ventre vide ». Ils doivent limiter l’usage d’Enciclomédia à 3 heures par semaine pour économiser la batterie du projecteur, puisque elle est très chère et la communauté n’a pas les moyens pour la remplacer.
Les enseignants ont des difficultés techniques pour utiliser l’équipement d’Enciclomedia. Ils s’en servent comme d’une télévision. Ils projectent des extraits et des activités des livres de texte, ainsi que des vidéos. Lorsque nous leur demandons à propos des potentiels interactifs des TICs, un enseignant de CM2 a expliqué que cette fonction n’est pas possible, mais que grâce à la salle de médias les élèves peuvent interagir avec les ordinateurs. Il a ajouté: « Enciclomédia est un logiciel pour renforcer les connaissances de la classe. Il n’est pas la classe, c’est une option pour que les enfants puissent trouver des réponses à leurs questions ».
d.4 Synthèse
Nous pouvons mettre en évidence comment les mêmes programmes de TICs n’ont pas les mêmes applications selon les communautés et les Etats. Les contextes redéfinissent les objectifs et les obstacles. Par exemple, dans cette école, le manque de support est plus prononcé. En effet, en plus des besoins courants de réparation des équipements, ils ont des problèmes d’éléctricité, de manque de ressources pour changer la pile du projecteur et des problèmes alimentaires concernant les élèves. De plus, nous identifions aussi deux problematiques, la première liée à la perte d’identité culturelle, qui demande la prise en compte des caractéristiques particulières des écoles indigènes pour l’introduction de TICs dans l’enseignement. Ils signalent que l’importance des TICs est dans les autres sociétés et que son usage prépare les élèves à des futures émigrations. La deuxième problématique est que jusqu’à présent ils utilisent les ordinateurs comme ils se servent des “anciennes” technologies comme la chaîne HiFi, la TV ou “l’écriture”.
7.2. LA COLOMBIE
7.2.1 Le Programme Computadores para Educar
Toutes les écoles visitées en Colombie ont été bénéficiaires du programme national en TICs nommé: « Computadores para Educar »(16). Ce programme (BERNAL Pablo, 2003) est un projet de recyclage technologique qui a pour objectif de permettre aux institutions éducatives publiques du pays d’accéder aux TICs. Il fonctionne grâce à l’arrangement d’ordinateurs donnés par les entreprises privées et des entités officielles.
La première étape est la diffusion et la promotion du projet à travers les moyens de communication.
Ensuite, les entreprises privées, les institutions publiques et des particuliers donnent des ordinateurs qui sont récupérés et stockés dans le centre d’arrangement de chaque ville. Une fois que les institutions bénéficiaires ont été sélectionnées et se sont organisées, ces ordinateurs sont distribués sur place.
La deuxième étape est effectuée pendant une année, dont six universités choisies par le programme sont responsables d’organiser des ateliers, des visites in situ et du support pédagogique aux enseignants des écoles bénéficiaires. Ces dernières reçoivent une formation portant sur l’utilisation pédagogique des TICS et l’exigence de créer un projet par établissement. Finalement, ces écoles sont invitées aux rencontres d’éducation en technologie aux niveaux régional et national. Deux des écoles visitées ont gagné des prix lors des rencontres. L’école du département du Cauca à gagné le prix de la rencontre nationale, et l’école d’Antioquia le prix de la rencontre régionale.
7.2.2 Les écoles
a.1 Contexte local et scolaire
L’école est située à une heure de la ville de Medellin. Les principales activités économiques sont le charbon et l’agriculture, notamment le café et la banane plantain. La communauté est affectée par la délinquance et le conflit armé. L’école reçoit des enfants de la maternelle jusqu’au CM2.
Les enfants de CM1 et trois enseignants de l’école ont participé l’année précédente dans la construction d’un projet sur la municipalité d’Amaga. Ils ont choisi le groupe d’élèves de CM1, parce que c’était le groupe qui avait le plus de problèmes de discipline et d’expresion orale. Le projet a consisté en la réalisation d’un atlas de leur communauté. Ils ont fait des entretiens avec des personnées âgées et ils ont cherché des informations dans les bibliothèques publiques et sur Internet sur les thèmes suivants :
-Personalités importantes
-Histoire
-Mythes
-Institutions importantes
-Sport et récréation
Les enfants ont été encadrés pour enregistrer et filmer les entretiens réalisés avec les temoins. Ils ont reçu des ateliers d’écriture.
En ce moment, le projet continue à se développer, mais avec un autre groupe d’élèves. Les enfants ont commencé la recherche d’informations. Les enseignants affirment qu’ils ont rencontré des réticences avec les enseignants de secondaire, car ceux-ci trouvent que l’usage des ordinateurs est inutile en primaire. Mais avec ce projet, ils ont pu démontrer que l’usage de TICs est possible en primaire comme en maternelle.
a.2 Infrastructure et Histoire de l’arrivée de TICs dans l’école
L’école a quinze ordinateurs en fonctionnement, les élèves travaillent en binômes. Au début des classes ils s’assoient par terre et reçoivent les explications de l’enseignant qui utilise un ordinateur pour leur illustrer les activités qu’ils doivent réaliser.
Dès l’arrive des ordinateurs, les enseignants plus jeunes ont émmenés les élèves à la salle d’informqtique, mais à partir des formations de l’Université d’Antioquia dans le 2007 ils ont commencé à les utiliser ayant pour objectif la construction des projets didactiques institutionnels.
a.3 Observations
a.3.1 Classe de primaire :
Deux enseignants travaillent sur le projet de l’atlas de la communauté. Les élèves ont fait la mise en commun des recherche faîtes à partir d’Internet ou auprès des personnes plus âgées pendant les vacances pour continuer la construction de l’atlas sur différents thèmes. La plupart des élèves n’avait pas fait leur devoir. Donc, l’enseignant a continué la classe en faisant une explication sur les techniques de la narration, pour que les élèves commencent leurs rédactions.
a.3.2 Classes de maternelle :
Les maîtresses ont un projet avec un logiciel appellé Pinoccio, les activités sont prioritairement des activités de coloriage d’images sur l’ordinateur, mais dans la salle de classe elles font d’autres activités sur le personnage, par exemple des chansons, des dessins, etc.
a.4 Synthèse
L’usage des ordinateurs dans l’école n’est pas regulier et seulement les enseignants plus jeunes travaillent avec les élèves dans la salle d’informatique, cependant le travail realisé avec les TICs est remarquable dû aux réussites des projets pédagogiques qui ont étés émménés. L’usage d’ordinateurs n’est pas limite à la connaissance des logiciels et du matériel, il est encadre pour des objectifs plus générales comme la compréhension de diffréntes thèmes, l’application de recherches, d’activités en cohérence à des projets de classe et le but final d’améliorer les processus de lecture et d’écriture.
b.1 Contexte local et scolaire
L’année précédente, l’université Distrital a formé les enseignantes de différentes écoles, qui appartiennent à l’institution, à l’usage pédagogique de TICs. La maîtresse qui a été formée dans cette école n’a pas voulu se faire responsable de la salle cette année. La maîtresse de religion et d’arts plastiques a donc été nommée pour être en charge de la salle et également des cours d’informatique.
Elle est la seule enseignante qui utilise la salle dans l’établissement.
b.2 Infrastructure et Histoire de l’arrivée de TICs dans l’école
L’usage de la salle n’est pas constante et il a été obstruit par des problèmes d’éléctricité et des connexions éléctriques. La salle est destinée seulement à l’apprentisage de la bureuatique. Les 15 ordinateurs ne sont pas soufisantes pour les classes, donc l’enseignante doit diviser les groupes en deux. Les élèves ont accès seulement 30 minutes par semaine, les autre 30 min ils attrendent dan la salle de classe.
Les ordinateurs de CPE destinés à l’établissement ont été placés dans la sesion d’école élémentaire qui n’est pas localisé dans la zone urbaine. Dans la sesion d’enseignement élémentaire visité une enseignante a été choisi pour donner des classes d’informatique et administrer la salle, cette enseignante a été bénéficié des formations de CPE, mais cette année elle a cédé la responsabilité a une autre collègue.
b.3 Obervations
L’enseignante leur a appris les éléments de l’ordinateur dans la salle de classe, ensuite les élèves sont allés à la salle d’informatique pour faire l’identification dans les ordinateurs. Ensuite, elle a proposé des activités pour maîtriser la souris en utilisant le logiciel Paint. Les groupes sont très nombreux. Elle les a divisé en deux groupes, selon le critère de genre. Les filles sont venus en premier et les hommes après. Pendant qu’elle travaille avec le premier groupe, le deuxième s’amuse autour de l’école.
Le travail de chaque élève dépend des connaissances déjà acquises. Par exemple ceux qui ont un ordinateur chez eux travaillent de façon autonome. Ils ouvrent des jeux et éventuellement aident leurs camarades. Ceux qui ne connaisent pas les ordinateurs restent sans travailler, la maîtresse doit aider les élèves un par un et l’heure de classe n’est pas suffisante pour aider tout le groupe.
b.4 Synthèse
Les situations d’indiscipline, la différence des niveaux en informatique et la manque d’équipements rendent difficil le travail avec les ordinateurs. Le groupe d’élèves qui ne peut pas rentrer à la salle perturbe la classe des autres enseignants et le travail des élèves qui essaient de travailler sur les ordinateurs. Le progrès des élèves est minimaum, car l’enseignante ne peut pas aider à tous, cependant est un premier approche à l’informatique pour certains enfants, dont l’accès à l’ordinateur est seulement possible dans l’école.
c.1 Contexte local et scolaire
La municipalité de Castilla la Nueva a une caractéristique exeptionnelle en Colombie, car cette administration municipale a plus de moyens grâce aux recettes du pétrole. En outre, les représentants municipaux ont décidé de proposer à la communauté un service de Wifi gratuit pour le village et les fermes des environs. Dans ce cadre, « Computadores para Educar » a mis en place un programme pilote. Il a donné à trois écoles des ordinateurs portables pour travailler dans les salles de classe et pour les emmener à la maison des élèves. L’idée était de mettre à disposition des enseignants de nouvelles ressources et d’élargir les apprentisages des élèves au sein de leurs familles.
Nous avons visité l’école rurale « Las Violetas » à 20 minutes en voiture du village de Castilla La
Nueva. Les enseignantes de cette école ont reçu une formation intensive. Elles devaient aller pendant une année jusqu’à Castilla La Nueva pour reçevoir des formations deux fois par semaine entre 6h30 et 8h du matin avant de commencer leur travail avec les élèves. Elles reçevaient aussi fréquemment la visite d’une coordinatrice qui guidait la construction d’un projet et qui surveillait la planification des classes utilisant les TICs.
Nous avons réalisé la visite six mois après l’évaluation du projet. Les ordinateurs portables n’étaient plus dans l’école. « Computadores para Educar » a donné la responsabilité du support technique au département. Le département les a cédé à la mairie et celle-ci les a enlevé des écoles sous le prétexte du manque de ressources pour le support.
c.2 Infraestructure et Histoire de l’arrivée de TICs à l’école
Actuellement, l’école possède six ordinateurs de bureau et un rétroprojecteur. Les maîtresses mettent en pratique les connaissances acquises durant la formation de l’université Distrital l’année précédente. Nous sommes témoins d’un discours et une méthodologie remarquable, preuve du travail intensif lors des formations. Elles cherchent des jeux didactiques pour travailler avec les ordinateurs qui restent dans l’école, elles organisent des activités en rélation avec les thématiques de la classe.
Pendant l’année de travail avec les ordinateurs, les opinions ont été controversées. Les parents étaient agacés, parce que leurs enfants voulaient tout le temps être devant l’ordinateur au lieu de dormir, manger ou faire leurs devoirs. Ils ne voulaient pas non plus prêter leur ordinateur aux autres membres de la famille, à cause de la responsabilité qu’ils avaient de le garder en bon état. D’un autre point de vue, ils ont appris plus que les enseignants dans certains domaines, comme par exemple télécharger de la musique, chercher des jeux, etc.
Une enseiganante dit que «les réussites scolaires n’augmentent pas, car alors que l’ordinateur est un outil d’aide pour l’enfant, il peut aussi être un objet de distraction. C’est une dispute constante. Ils commencent à communiquer par les tchats, ils écoutent de la musique, ils regardent des vidéos…nous avons trouvé par exemple des jeux érotiques dans un ordinateur d’un enfant de 6 ans ».
c.3 Obervations
Première observation
La maîtresse travaille avec le logiciel Clic, un exercice d’ortographe. L’ordinateur prononce un mot, les étudiants l’écrivent, l’ordinateur leur corrige. Les étudiants sont disciplinés, ils ont captivés par l’activité.
Déuxieme observation
Travail du calcul mental. Un exercice proposé également par le logiciel Clic, les élèves se distraient plus facilement, parce que les opérations sont plus difficiles.
Troisième observation
Les élèves travaillent en binômes. Chaque groupe réalise une activité différente. Le premier réalisé un schéma conceptuel. Le deuxième joue avec un Tam Gram numérique. Le troisième joue avec des exercices d’arithmétique. Le quatrième a construit un hypertexte et le cinquième a lu une histoire hypertextuelle.
Quatrième observation
La maîtresse de maternelle propose une activité pour colorier des personnages de contes. Elle guide l’activité en indiquant aux élèves la couleur que chaque partie du corps doit avoir.
c.4 Synthèse
Nous pouvons affirmer que la qualité du travail des enseignants a été influencée par deux aspects : la formation intensive reçue et la méthodologie de l’école neuve. En premier lieu, la présence des ordinateurs portables n’est pas indispensable pour que les maîtresses continuent à mener des projets et à chercher des activités didactiques en TICs. Elles ont compris les potentiels des TICs et elles essaient de travailler avec les ressources qui ont à leur disposition. En second lieu, les enfants des différents degrés sont regroupés dans une même salle de classe, donc dans toutes les écoles du pays avec ces caractéristiques, le gouvernement a instauré la méthodologie de l’école neuve. En effet, le but est de travailler en petits groupes avec des livres guide. L’enseignant oriente les élèves en cas de difficulté, ils sont habitués à travailler de façon autonome, donc le travail par groupes dans la salle d’informatique n’occasione pas de problèmes.
d.1 Contexte local et scolaire
“Les indigènes nasa vivent sur les flancs de la cordillère centrale dans la région administrative du Cauca, au sud-ouest de la Colombie. C’est un peuple agricole avec une économie d’autoconsommation basée sur une technologie rudimentaire. Leur participation à une économie de marché régionale et nationale existe, bien que dans des conditions très désavantageuses. Leur langue, le nasa yuwe, est la langue ethnique la plus parlée sur le territoire colombien. Environ 60.000 personnes l’utilisent au quotidien »(17).
L’institution éducative travaille avec des élèves de la maternelle jusqu’à la terminale. La spécialité du collège est l’agriculture. Ils travaillent ainsi les matières conventionelles, mais en plus, ils apprennent des téchniques pour l’élevage des animaux et les cultures des aliments et des arbres.
L’arrivée à l’école est difficile. Le collège est affecté par le conflit armé et la communauté n’accepte pas la présence de personnes étrangères dans son territoire sans une justification et un bénéfice en contrepartie. Le cabildo (gouvernement indigène) établit ses règles pour éviter l’exploitation de leurs connaissances sans une aide pour leur préservation. Pour accèder à l’école nous avons dû négocier avec le cabildo une présence de trois jours contre un compte-rendu de recherche et la copie de toutes les photos prises pendant le séjour.
Selon les propos d’une des enseignantes le projet a permis de « fortifier leur langue et leurs habitudes». Les enseignants organisent des sorties et invitent les personnes âgées de la communauté pour qu’ils racontent aux élèves leurs traditions. Ensuite, les plus petits dessinent sur le logiciel Paint les images des histoires, les autres enfants écrivent sur Word et les plus grands font le montage des productions sur PowerPoint.
Ils afirment que “leur culture ne va pas disparaître parce que les ordinateurs sont arrivés, au contraire elle peut se fortifier avec leur usage… Les personnes agées emmenent leurs connaissances avec eux dans la tombe. Il faut les enregistrer pour pouvoir les préserver et les partager avec d’autres générations et avec d’autres cultures. Notre mision en tant qu’enseignants indigènes est de préserver ces connaisances…Nous ne pouvons pas dire que parce que nous sommes indigènes nous n’avons pas besoin des technologies, il faut apprendre à s’en servir pour préserver notre culture”
Les obstacles de ce projet ont été le manque de ressources informatiques pour travailler. Par exemple, ils devaient se déplacer pendant deux heures au village voisin pour obtenir un appareil numérique prêté pour avoir des témoignages sur le projet. Parmi les reussites, ils signalent l’acquisiton de nouvelles connaissances en informatique et la convivialité entre les membres de la communauté, car les personnes majeurs se sentent valorisées quand ils sont invités à l’école.
Entre les projections, les enseignantes souhaitent continuer le travail et imprimer un livre avec le cofinancement de l’université du Cauca. Elles veulent aussi faire d’autres activités comme des mots flêchés, des casse-têtes en utilisant le logiciel Clic, mais dans leur propre langue. Il faut relater aussi le fait que les deux enseignantes qui ont exposé le projet lors de la rencontre nationale ont été invitées à faire la présentation de leur travail dans un pays « occidental », qui peut être le Canada ou la Suède.
d.2 Infraestructure et Histoire de l’arrivée de TICs à l’école:
L’école a gagné le prix national de technologie 2008. Pour l’élaboration du projet, les enseignants ont seulement quattre ordinateurs de CPE en marche, les autres étaient et sont actuelment en panne.
Cette année, le cabildo leur en a prêté deux ordinateurs neufs pour pouvoir donner les classes d’informatique. Les élèves et la communauté font des « mingas »(18), pour pouvoir payer le technicien qui vient réparer les ordinateurs. En outre, la salle d’informatique est ouverte à toute la comunauté en horaire extra-scolaire de manière gratuite, mais, cette année comme ils ont Internet, ils proposent son usage de manière payante, pour collecter des fonds pour des pannes éventuelles.
d.3 Obervations:
Notre visite a coïncidé avec l’invitation d’un grand-père de la communauté qui a fait la présentation de l’histoire du troc. Il ne parlait pas espagnol, mais cela n’a pas été un probleme. En effet, 95% des élèves sont bilingues (nasayu-espagnol). Après la rencontre, tous les élèves sont allés à la salle de classe pour réaliser des recits ou des dessins. Certains d’entre eux sont allés à la salle d’informatique écire. Le travail avec les ordinateurs est difficile parce qu’il y en a peu et les enfants ne les maîtrisent pas bien. Comme il y a des élèves qui ne peuvent pas utiliser directement les ordinateurs, ils s’ennuient et ils vont à la salle de classe pour finir leur devoir de mathématiques. Les autres observations ont été obstruites pour les préparatifs d’un rituel pendant le week end, l’école n’a pas eu de normalité académique.
d.4 Synthèse
Le travail de la communauté indigène Nasa Wesx Kiwe est intéressante au-delà de l’informatique, par l’intégration des différentes disciplines et des membres de la communauté. Les enseignantes affirment que ce travail leur a permis d’améliorer des processus sociaux et de valoriser les connaissances des personnes les plus âgées. La technologie joue un rôle d’appui pour préserver leurs connaissances et les partager avec d’autres groupes. Les problèmes techniques sont atténués par les objectifs pédagogiques.
e.1 Contexte local et scolaire
L’école est située dans un quartier pauvre de Bogota. Certains enfants sont affectés par la violence qui leur fait partie de leur quotidien et ils n’ont pas une alimentation équilibrée. Les enseignants passent plus de temps à résoudre les problèmes de comportement qu’à travailler sur les contenus scolaires. Nous avons visité l’école deux ans après la formation réalisée par l’université Pedagogica Nacional. Les enseignants qui ont été formés ont été mutés d’école et les nouveaux enseignants ne connaissent pas le projet de CPE.
e.2 Infraestructure et Histoire de l’arrivée de TICs à l’école
L’école dispose de vingt ordinateurs environ, mais tous ne marchent pas, certains n’ont pas des logiciels comme Word, des autres n’ont pas de conexion à Internet, nous pouvons trouver aussi des ordinateurs que marchent pendant une sesion, mais la suivante ne marchent pas. Les équipements ne sont pas souffisantes pour tous les élèves et certains enfants restent sans travailler.
Les enseignants et directifs entretenus sont nouveaux dans l’établissement, ils ne connaisent pas le processus de l’arrivé des ordinateurs, mais ils ont entendu que sus predeceseurs ont reçus de formations de CPE et puis ils ont été mutés dans des autres établissements, comme l’école est placé dans un quertier difficile les enseignants ne durent pas longtemps dans l’école.
e.3 Obervations
Première observation
L’enseignante indique aux élèves le procesus pour chercher l’information dans le moteur de recherche Google. Ensuite ils doivent copier puis coller l’information séléctionnée sur Word. Le thème de recherche est libre. Seulement un groupe a travaillé sur la recherche suggérée, les autres ont joué ou ont exploré d’autres logiciels. L’enseignante a dû passer groupe par groupe pour expliquer. C’était difficile de faire régner le calme dans la classe.
Deuxième observation
Le groupe est arrivé 20 minutes en retard à la salle d’informatique, car l’enseignante avait exigé que les devoirs de mathématiques soient finis avant d’aller à la salle. Lorsqu’ils se sont installés devant les ordinateurs, elle leur a fait une dictée sur la valeur de l’honnêteté. Les élèves l’ont écrite sur Word. Les enfants écrivent lentement, certains d’entre eux n’ont pas le logiciel Word. Aucun élève le donne format au texte.
Troisième observation
L’enseignante a programmé une activité en relation avec le contenu qu’elle est en train de travailler dans la salle de classe : les tables de multiplication. Elle a utilisé un site Web du gouvernement des îles canaries pour chercher un jeu didactique virtuel. Les enfants jouent en même temps qu’ils travaillent les tables de multiplication. Ils cherchent aussi d’autres activités quand ils ne sont pas sous surveilance. Tous les élèves n’ont pas de connexion à Internet, ceux qui n’ont pas dessinent sur le logiciel Paint. L’enseignant n’a pas assez de temps pour aider tous les groupes. Une personne auxiliaire dans la salle de classe serait très utile.
e.4 Synthèse
Dans les deux premières observations, nous nous apercevons que les ordinateurs ont été utilisés pour réaliser des activités traditionnelles. Dans le premier cas, l’activité ne retient pas l’attention des élèves parce que la recherche d’information n’est pas dirigée. En plus, le seul but de l’activité est d’apprendre à copier et coller des informations, donc les enfants s’ennuient. Dans le deuxième cas, la dictée captive les élèves, mais son implémentation est bloquée par des problèmes techniques. Le troisième cas est en cohérence avec les objectifs pédagogiques définis et capture la motivation des élèves. Les obstacles sont le grand nombre d’élèves et les problèmes de performance des ordinateurs.
13 . Secretariat d’Education Publique
14 . Institut Latino-américain de Communication Educative
15 . Programme de la dependence de Technologie Educative de la SEP(2008) qui consiste en fournir les écoles avec des ordianteurs portables ou de bureau avec des logiciels didactiques.
16 . http://www.computadoresparaeducar.gov.co/
17 Lenguas amerindias : (condiciones sociolingüísticas en Colombia). 1997 , pp. 269-319[Note(s) :
[676 p.]] (1 p.1/4) Illustration : Figure.
18 Journées de travail agricole, dont tous les revenus racueillis sont destinés aux projets de la commmunauté.
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