De nos jours, la majorité des découvertes de pétrole et de gaz dans le bassin d’Illizi est liés
à des pièges de type structural ou parfois mixte, alors qu’il est reconnu l’existence de nombreuses
possibilités de pièges subtils à peine explorés notamment dans le Cambro-Ordovicien. Les récentes
études statistiques entreprises par la SONATRACH estiment que la durée de l’exploitation des
réserves en place découvertes ne dépassera pas les 30années à venir, d’où la nécessité de
l’introduction d’une nouvelle stratégie d’exploration basée sur la recherche de nouveaux pièges
subtils notamment les pièges stratigraphiques.
C’est dans ce contexte qu’il m’a été proposé, dans le cadre de mon stage de fin d’étude par
monsieur Aït Salem (chef de département géochimie au CRD.Sonatrach) et monsieur Zellouf
(chargé de cours à l’université de Boumerdès), d’entreprendre une étude sédimentologique
complémentaire aux travaux déjà existants. Ce travail a été orienté essentiellement sur l’analyse
séquentielle, la description des structures sédimentaires, la Diagenèse et la caractérisation des
discontinuités sédimentaires sur les puits SOH-1, EK-1, SED-1, AMA-1 et HMZ-1 choisis à cause
de leurs positions stratégiques et le nombres important de données qu’ils peuvent nous fournir.
Problématique :
L’étude stratigraphique du Cambro-Ordovicien du Sahara avait été abordée depuis longtemps,
cependant il faut souligner les diverses difficultés auxquelles s’est heurtée toute tentative de
synthèse. En effet, jusqu’à nos jours les limites stratigraphiques de cet étage sont peu certaines
et parfois même diachrones. L’âge des couches est donné en se basant sur des découpages
anciens fondés sur une lithostratigraphie caractérisée par des corrélations lithologiques avec les
rares régions où on rencontre des séries bien datées par la faune. Cette pauvreté en repères
chronostratigraphiques laisse un caractère très hypothétique à ces corrélations et ne permet pas
d’évaluer la durée des phénomènes qui se sont succédés durant le Cambro-Ordovicien.
Afin de pallier à ces difficultés, une étude basée sur une analyse séquentielle et
pétrographique nous semble indispensable et nous permettra de mettre en évidence les éventuels
pièges subtils susceptible de renfermer des hydrocarbures.
Méthodologie :
Pour atteindre les objectifs visés, nous avons procédé par la démarche suivante :
• Description des carottes qui étaient mises à notre disposition à savoir celles du puits
SOH-1.
• Etude pétrographique au microscope polarisant de 350 lames minces.
• Etude des diagraphies disponibles à savoir : GR, PS et Neutron.
• Enfin la stratigraphie séquentielle au sens de Galloway et Tim Cross, selon laquelle les
limites séquentielles sont assimilées aux surfaces d’inondation maximum, établit sur un puits puis
de puits en puits grâce à des surfaces clés clairement définies. Cela nous permettra d’établir des
corrélations à l’échelle du bassin d’Illizi et voir même une corrélation entre celui-ci et le bassin
triasique.
Figure n°1 : Carte de positionnement des puits (modifiée d’après klett 2000).