Les forêts tropicales d’Afrique centrale sont sources d’alimentation pour des millions de personnes qui dépendent directement des écosystèmes forestiers et elles constituent un réservoir de biodiversité sans équivalent. Mais de plus en plus, elles ne sont considérées que sous l’angle de l’exploitation industrielle. L’industrie forestière, dominée par des sociétés transnationales, a le contrôle de la plupart des forêts dans la région.
Ceci a favorisé le développement à grande échelle de l’exploitation illégale par le secteur privé, et à une utilisation des concessions forestières à des fins clientélistes par les gouvernements locaux, un processus qui perpétue le manque de transparence et de démocratie, en particulier quand il implique des personnalités politiques et militaires de haut rang.
Dans ce contexte, les populations dépendantes des ressources forestières sont encore plus marginalisées. Elles sont exclues des prises de décisions relatives à l’usage et à l’aménagement des forêts, et de ce fait leurs droits sont réduits et leurs besoins ignorés. L’exploitation industrielle entraîne la disparition de nombreux arbres dont les communautés locales dépendent pour l’alimentation, les produits médicinaux et les matériaux de construction. La chasse commerciale, directement ou indirectement facilitée par l’existence des chantiers d’exploitation, a décimé les animaux sauvages, a mis en danger la chasse de subsistance et a augmenté l’insécurité alimentaire. La chasse commerciale d’espèces menacées, comme les primates et les éléphants, présente un danger pour la survie de ces espèces qui nécessite des réponses appropriées.
Cette situation complexe, tant au point de vue biologique que socio – économique a incité le FFEM à participer au financement du Projet de Gestion DES Terroirs de Chasse Villageoise.
Pour conserver durablement la biodiversité de la zone forestière, en République Centrafricaine, le projet prévoit la mise en place des modalités techniques , sociales et administratives d’une gestion durable des ressources forestières autres que le bois par les populations de la région, dans un but d’approvisionnement durable des marchés ruraux et urbains en prenant en compte la présence structurante des exploitations forestières et des sites diamantifères.
La problématique de la gestion durable a été focalisée sur le rapport activités socio-économiques rurales, déforestation. Ses problèmes se sont imposés à l’analyse et sont d’une actualité sans précédent .
L’ étude de la contribution des ressources forestières aux budgets des ménages ruraux ,est un outil incontournable pour mener un diagnostic participatif en vue d’une éventuelle réussite de toutes les opérations de développement et de recherche.
Ces données permettent aux gestionnaires des ressources naturelles de prendre des décisions relatives à l’utilisation de la ressource surtout en tenant compte de la part des produits forestiers non ligneux dans les revenus des populations locales
Cette étude vise à estimer la contribution des ressources forestières dans le budget des ménages ruraux et voire avec des objectifs spécifiques ci – après:.
– Comprendre l’économie et le fonctionnement du village, à travers les différentes activités économiques effectuées, les moyens de productions et leurs limites, et les différents types d’échanges ainsi que le fonctionnement de l’économie ;
– Déterminer le budget des différents ménages ruraux suivis tout en faisant ressortir la part des ressources naturelles dans ce budget.
L
a présente étude comporte trois ( 3) parties :
– La première partie concerne le cadre théorique et la revue de la littérature ;
– La deuxième partie , l’approche méthodologie del’étude ;
– Et enfin la présentation et l’analyse des résultats.
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