La situation socio-économique de la République centrafricaine est résumée par les objectifs prioritaires contenus dans le Document Cadre de Politique Economique (DCPE) : ‘réduire la pauvreté par l’augmentation des revenus par habitant et de maintenir la stabilité économique’. Plusieurs orientations ont été définies par le Gouvernement pour parvenir à cet objectif :
– Le rétablissement des équilibres macro économiques ;
– La remédiation des faiblesses institutionnelles et structurelles ;
– La réduction des obstacles au développement socio-économique ;
– L’amélioration de la bonne gouvernance ;
– Le renforcement de la capacité de gestion de l’économie et l’assainissement des finances publiques ;
– L’encouragement des investissements privés et nationaux.
– Les mesures d’ajustement macro économiques (1998-2000) visent essentiellement :
– L´augmentation du produit intérieur brut réel à 5,2% ;
– Le maintien de l’inflation à 2,5% ;
– La réduction du déficit du compte courant à 5% ;
– La normalisation des relations avec les organismes créanciers.
Pour appliquer ces mesures, les décideurs doivent renforcer les capacités de gestion économique, institutionnelle et structurelle, procéder au recouvrement des créances de l’Etat, réduire les exonérations non maîtrisées en matière de douanes, revoir la fiscalité interne, renforcer les textes législatifs forestiers et mines.
Le secteur forestier apparaît comme un des maillons essentiels des mesures envisagées. C’est l’une des conditions sine quo none pour l’obtention des financements. La forêt centrafricaine a beaucoup bénéficié de financements extérieurs (Banque Mondiale, Union Européenne, Union Internationale de la Conservation de la Nature, WWF). Elle a fait l’objet de plusieurs restructurations institutionnelles, administratives et juridiques.
Le secteur forestier a aussi développé des contacts avec toutes les institutions de recherche, les universités nationales et étrangères pour la formation des cadres.
L’Etat s’est investi aussi dans un vaste programme de privatisation du secteur forestier en privilégiant les capitaux étrangers. Ce processus de désengagement a commencé en 1980 et s’est poursuivi jusqu’en 1990. L’adoption de la loi n° 91/014 de 1994 portant organisation d’un cadre institutionnel et juridique est applicable aux entreprises et offices publics.
Le désengagement total interviendra avec l’adoption de la ‘stratégie de réforme du secteur para-public centrafricain’ visant la libéralisation du commerce, la déréglementation des prix, l’incitation en faveur de l’initiative privée (Loi fixant le régime de privatisation des entreprises publiques votée en 1995).
L’Etat s’est aussi penché sur la mise en place d’une stratégie nationale cohérente en matière d’environnement pour répondre aux modes d’exploitation peu durable des ressources naturelles. Un Plan National d’Action Environnementale (PNAE) a été élaboré et mis en chantier.
Le secteur agro-sylvo-pastoral et agro-industriel occupe une place prépondérante dans l’économie nationale. Il apporte 51% au PIB et contribue à la résorption du chômage par la création d’emplois. Le secteur touristique est en pleine réforme et connaît une prise de conscience nationale. Un plan directeur a été élaboré pour mieux suivre les actions en matière de développement touristique.