L’Espagne a un fonctionnement différent de celui de la France en termes de politique.
En effet, les pouvoirs sont davantage décentralisés, les régions ont plus de pouvoir grâce au
système de communautés autonomes et d’auto-gouvernance. Pour l’Andalousie, il y a la Junta
Andalouse, qui est composée de trois organes dont le Parlement d’Andalousie qui se réunit
dans l’ancien Hôpital “Cinco Llagas”, bâtiment qui se trouve dans le district de la Macarena. Il
y a également la présidence de la Junta qui détient le pouvoir exécutif en Andalousie et enfin
le Conseil du Gouvernement chargé de définir et diriger les politiques Andalouses. C’est le
Parlement d’Andalousie qui détient le pouvoir législatif. Il est composé de députés élus au
suffrage universel direct.
A la Junta s’ajoutent les pouvoirs locaux identifiables par la figure des maires.
Actuellement à Séville, la mairie est gérée par deux partis politiques : le parti socialiste dont
fait parti le maire, Alfredo Sánchez Monteseirín et l’Union de Gauche qui s’occupe notamment
de la participation citoyenne. L’Union de Gauche travaille, à titre d’exemple, sur les
“presupuestos participativos”. Ce sont des demandes faites par les habitants de la ville propre
à leurs besoins et attentes. Ce système qui a été créé en 2000 donne l’opportunité aux sévillans
d’être force de propositions. Pour cela, 25% du budget de la mairie sert à réaliser certains de
ces projets validés en commission.
Or, d’après Teresa Maqueda, responsable des relations institutionnelles, “il n’y a pas de
coordination entre la Junta et la mairie”. De plus, elle ajoute que les politiques appliquées par
la mairie de Séville doivent concorder avec celles de la Junta selon la hiérarchie des normes.
A titre d’exemple, les deux recherches que nous venons de voir dans la partie précédente ont
été réalisées sans concertation et d’après Francisco Torres, c’est lors d’un congrès que les
chercheurs de ces études ont réalisé qu’ils travaillaient sur le même sujet. Le savoir au
préalable aurait pu permettre un échange et un partage d’informations.
De surcroît, la mairie ne serait pas en accord “avec la politique de surveillance des frontières,
la politique d’aide au retour ou encore la carte bleue” (Teresa Maqueda). La “carte bleue”
permet de travailler en Espagne durant une période déterminée. C’est pourquoi la politique de
la ville se démarque sur quelques points, de celle de la Junta.
Teresa Maqueda travaille à la délégation des relations institutionnelles sur
l’immigration, son point de vue est donc orienté particulièrement sur l’immigration. Nous
allons dès à présent parler de cette organisation.
Page suivante : 2- La délégation des relations institutionnelles sur l\'immigration