L’ODS est un collectif financé principalement par des fonds propres mais également
par des subventions de la mairie. Son objectif premier est de faire connaître leurs droits aux
habitants concernant aussi bien le droit du travail que celui à la santé. Les employés et
bénévoles sont des éducateurs, avocats, travailleurs sociaux ou simplement des personnes
désirant donner un coup de main. Cette association défend la justice des droits sociaux et
milite contre la précarité et la répression dont sont victimes les immigrés. Les membres de
l’ODS luttent pour que tout le monde ait accès à des papiers, à un logement décent et puisse
circuler librement. Ils font des campagnes dénonçant les injustices telles que la précarité des
employés domestiques, la répression policière dont sont victimes les immigrés.
Ce collectif compte trois locaux dans la ville de Séville. Leurs campagnes sont élaborées et
soutenues par d’autres organismes, entre autres Sevilla Acoge et Mad Africa.
Au niveau de la cohabitation entre voisins, ce collectif met en place des ateliers de
débats et réflexions pour “lutter contre les stéréotypes” (Carlos, coordinateur ODS) sur des
thèmes variés comme par exemple: les immigrés prennent le travail des autochtones. Il
organise également des débats sur différents thèmes comme les avantages et inconvénients de
l’immigration à Séville. “C’est une association de revendications” (Carlos). Par ailleurs, le 1er
avril 2011, ils ont organisé le “jour contre la violence institutionnelle dont sont victimes les
immigrés ” et en mai, ils ont organisé la fête de l’inter-culturalité à Séville. Ces événements
illustrent leur engagement pour la justice et pour l’égalité des citoyens.
C’est pourquoi l’ODS s’intéresse plus particulièrement aux quartiers et districts
multiculturels de Séville (Macarena, Bellavista, San Jerónimo, Cerro del Águila, et Casco
Antiguo). Récemment, cette association a élaboré un projet qui met en avant des immigrés.
Pour cela les responsables de cette association ont répertorié les lieux de rencontre des
habitants, les établissements scolaires ainsi que les initiatives culturelles prises dans ces
quartiers (atelier, animation, débats,…). L’objectif était de cartographier ces espaces de
regroupements et d’événements pour maintenant les faire connaître à un plus large public.
Toujours dans le cadre de ce projet, un documentaire a été réalisé qui a pour dessein de lutter
contre les stéréotypes et de donner une image de la réalité dans ces quartiers. Il s’intitule:
Nuevos vecinos en la plaza: barrios e inmigración en la ciudad de Sevilla (Nouveaux voisins
dans la place : quartiers et immigrations dans la ville de Séville). Ce film a pour ambition de
donner une image positive de la multiethnicité en présentant les immigrés comme les
“nouveaux voisins”. Il est ici question de présenter les minorités ethniques, de favoriser leur
intégration et participation au sein de la ville en promouvant la cohabitation interethnique
avec la population autochtone.
Ce projet concerne notre étude car le quartier El Cerezo figure parmi les espaces présentés
dans ce documentaire. Actuellement, les membres de cette association essaient de le diffuser
auprès d’un large public ; les principaux lieux ciblés sont les locaux des associations
humanitaires ou de voisins.
Ce projet s’inscrit dans les tentatives d’amélioration du “vivre ensemble” et de la
cohabitation, particulièrement dans les espaces multiculturels. Pour rester dans le domaine
associatif et dans les projets de valorisation de la cohabitation multiculturelle, nous allons à
présent présenter un plan pilote qui a pour cible le district de la Macarena.