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b- Problèmes relatifs au stationnement

Non classé

En termes de conflits, le stationnement des voitures est un sujet qui fait débat dans le
quartier. En effet, les voitures garées en grand nombre font parties du décor du quartier. Les
habitants reprochent un manque de place pour garer leurs véhicules à cause de nombreux
clients qui viennent faire leurs achats dans cet espace commercial. Par leur nombre
conséquent à toute heure de la journée, nous pouvons y voir un manque d’emplacements.

Bien qu’il y est environ 700 places de parking dans le quartier, cela n’est pas suffisant, des
véhicules en surnombre viennent s’y stationner. C’est pourquoi “on dit de ce quartier que c’est
un parking géant” (Andres). Il est, par ailleurs, difficile de se stationner car il n’y a pas assez
de places en comparaison avec le nombre de personnes qui vivent dans le quartier et dans les
quartiers à proximité. Comme nous pouvons l’observer sur le montage ci-dessous, les voitures
bordent chaque rue et sont parfois stationnées en double files : pour sortir de la première file,
il faut pousser les voitures garées sur la seconde dont le frein à main n’est pas enclenché, ce
qui est chose commune à Séville et dans d’autres villes espagnoles telle que Madrid.

Planche photo 4 : L’importance des automobiles dans le paysage urbain d’El Cerezo

Photo 5 Ségrégation et dynamiques multiculturelles à Séville le cas du quartier El CerezoSource: photographies personnelles, montage effectué sous Picasa, 2011. © Bouchet-Wacogne Matthieu

Dans certains quartiers du district (La Palmilla, el Carmen, etc.) des barrières
automatiques ont été mises en place pour limiter l’accès à certaines zones de stationnement
aux habitants. Elles permettent de réguler les entrées et sorties des véhicules dans certaines
rues mais cloisonnent des zones d’habitat, “elles engendrent de la ségrégation” (Aziz,
marocain).

Les places de stationnements dans le district se faisant plus rares, cela entraîne des
répercussions dans le quartier d’El Cerezo en augmentant le nombre de véhicules dans cet
espace.

D’autre part, mettre un système de barrière(37) dans ce quartier pourrait représenter une
perte de clientèle pour cette zone commerciale qu’est El Cerezo. En effet, en empêchant
l’entrée aux véhicules des personnes qui ne vivent pas dans cet espace, elles limiteraient
l’accès à certaines zones d’El Cerezo, ce qui suscite des craintes pour certains commerçants et
clients du quartier: “cela va encore nous obliger à fermer nos commerces” (Alain,
Camerounais).

Pour Andres (espagnol), si le quartier se voit équiper à son tour de barrières
automatiques, cela pourra bénéficier aux résidents, “pour 1050 appartements et 714 places de
stationnement, si on met des barrières, nous aurons suffisamment de places pour tout le
monde”(38). Une autre solution pourrait être d’enlever toutes les barrières automatiques
installées dans le district pour désengorger le quartier d’El Cerezo en permettant ainsi l’accès à
d’autres zones publiques pour se stationner.

Ces différents conflits sont souvent influencés par les représentations que se font les
habitants du quartier et de leurs voisins. Cela peut entraîner des rumeurs et de fausses
informations pouvant perturber l’ordre social que tente d’établir les associations et les
politiques publiques.

37 Mettre des barrières est une proposition de l’association des voisins qui a été récemment refusée par la
Mairie.
38 Citation de Andres de l’article du journal La Razon , du 9 janvier 2011 qui a pour titre: Si se cierra el
Cerezo no hay zona azul. http://www.larazon.es/noticia/5556-si-se-cierra-el-cerezo-no-hay-zona-azul

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