Ce retour à des images et un style graphique plus traditionnel et surtout très spirituel a été annoncé par petites touches dans les œuvres précédentes. Miyazaki a en effet toujours intégré des images spirituelles et légendaires à ses films, lesquelles sont devenues de plus en plus présentes.
Dans Mon Voisin Totoro, nous avons une image de Mei, perdue dans la vallée, assise devant une rangée de statues bouddhistes, déités protectrices des enfants. Dans Princesse Mononoké, le Japon représenté est ancien, traditionnel, et met en scène les légendes japonaises : les esprits des forêts, la déesse montant à dos de loup, en réalité une déité du fer au Japon, datant de cette même époque (vers le 6e siècle) ; dans le Voyage de Chihiro, la famille voit des autels et des offrandes aux Dieux au début du film ; Chihiro passe dans un autre univers en traversant un tunnel menant à un temple shintoïste.
Ainsi la spiritualité et les légendes du Japon ancien sont des éléments présents dans toute la filmographie de Miyazaki, devenant de plus en plus importants, jusqu’à influencer le graphisme de Miyazaki, qui devient alors plus proche des traditionnelles estampes, comme le prouve le graphisme de Ponyo sur la falaise.
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