Malgré l’a priori de spécificité du public occidental que l’on pouvait avoir, par
rapport à celui des individus vivant dans les pays en voie de développement, l’association de
préfiguration pour la micro-assurance a décidé de se baser sur les travaux d’un groupe de
35 Lyon_Ville de l’Entrepreneuriat est une initiative lancée en juin 2004. Ses objectifs sont de contribuer au
développement économique et à la création d’emplois dans l’agglomération, d’améliorer la pérennité des
entreprises créées et de faire de l’agglomération lyonnaise le territoire de référence en matière d’entrepreneuriat
au niveau européen.
travail qui a suivi les initiatives mises en place dans les pays du « Sud », le CGAP36 (Groupe
consultatif d’assistance aux plus pauvres). Ce groupe de travail a été mis en place en 1995.
Il est administré par la Banque mondiale. Le CGAP est composé d’un consortium de 28 agences de développement privées et publiques
travaillant ensemble à étendre l’accès des couches pauvres de la population aux services
financiers dans les pays en développement. Son objectif actuel est d’aider au développement
de systèmes financiers accessibles aux pauvres, en renforçant la capacité des institutions de
micro finance pour offrir de façon soutenable des services financiers adaptés aux populations
pauvres mais de haute qualité.
L’association de préfiguration a ainsi utilisée pour hypothèse de base que les principes
de la micro-assurance étaient transposables dans les pays économiquement développés,
moyennant cependant un minimum d’adaptation et l’acquisition rapide d’une connaissance la
plus large possible des créateurs concernés et de leurs besoins en assurance. Dans ce but,
l’association a très rapidement mis en place un observatoire des risques. Toujours dans le
même objectif, les membres de l’association de préfiguration ont travaillé pendant plusieurs
mois en 2005 avec des professionnels de l’accompagnement de créateurs d’entreprise et des
bénévoles issus du monde de l’assurance, pour avoir la vue la plus juste sur les besoins du
créateur afin de pouvoir y répondre au mieux. Les différents groupes de travail ont ainsi pu
réaliser un cahier des charges contenant les besoins à couvrir par les produits de microassurance.
Ce cahier des charges a été présenté à de nombreux assureurs pour savoir à quel
tarif ils pourraient proposer un produit adapté et distribué dans un cadre solidaire. Ce mode de
distribution a d’ailleurs motivé le refus de beaucoup d’assureurs, mais certains assureurs ont
su répondre aux attentes d’Entrepreneurs de la Cité pour proposer un produit remplissant
toutes les conditions posées.
Partant, la voie était donc tracée pour procéder à la création des différents produits
identifiés comme nécessaires pour assurer une couverture la plus complète possible aux
créateurs à faibles revenus.
36 www.cgap.org