Gagne de la cryptomonnaie GRATUITE en 5 clics et aide institut numérique à propager la connaissance universitaire >> CLIQUEZ ICI <<

A.II.1. Les banques

Non classé

De façon générale, la banque peut se définir ainsi : commerce qui consiste à recevoir
des capitaux en compte, avec ou sans intérêt; à échanger des effets ou à les
escompter avec des espèces; à des taux et moyennant des commissions variables; à
exécuter pour le compte de tiers toutes opérations de ce genre et à se charger de
tous services financiers; à créer et à émettre des lettres de change; d’une façon
générale, commerce de l’argent. Ainsi que des titres de valeurs. Le terme désigne
aussi l’établissement où se fait ce commerce.
Une banque est donc une entreprise commerciale, à l’exception cependant de la
banque centrale qui ressortit au droit public, est régie par des réglementations
spéciales1 . Les banques se définissent dont comme des établissements qui peuvent
effectuer toutes les opérations de banques à s’avoir :
o La réception des fonds du public, les opérations de crédit ainsi que la mise
à la disposition de la clientèle des moyens de paiement ou leur gestion;
o Le change
1 La banque centrale (BEAC) joue le rôle de caissier des États membre et est également chargé de la
gestion journalière du fond des rentes. Elle joue un rôle important dans la collecte, la production,
l’analyse et la diffusion d’information économiques et financière. Les billets de banques sont imprimés
à la banque centrale etc.
Stratégies de conquête du leadership bancaire au Cameroun
Fulbert KAMMOÉ – Mémoire de recherche – Année 2009 12
o Le placement, la souscription l’achat, la gestion, la garde et la vente de
valeurs mobilières et tout produit financier;
o Le conseil et l’assistance en matière de gestion financière, l’ingénierie
financière et, d’une manière générale, tous les services destinés à faciliter
la création et le développement des entreprises, sous réserve des
dispositions législatives et réglementaires relatives à l’exercice de certaine
professions
o la bancassurance qui consiste pour les banques à commercialiser les
produits d’assurance
Selon leur classification, les banques seront portées à plus développer un certain
type d’opération de banque

A.II.1.1. La banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC)

La BEAC est un établissement public international qui exerce le privilège de
l’émission des billets et monnaie métallique ayant cours légal et pouvoir libératoire
dans les six états qui en sont membres et actionnaires à s’avoir : le Cameroun, la
Centrafrique, le Congo, le Gabon la Guinée équatoriale, et le tchad.
Née des accords de Brazzaville signé les 22 et 23 Novembre 1972, la BEAC traduit
dans les faits une convention de coopération monétaire entre les six Etats et la
France dans le respect de leur souveraineté nationale et en adaptation régulière à
leur évolution politico-économique.

A.II.1.1.1. Rôle de la BEAC

Au-delà de la définition et la conduite de la politique monétaire applicable dans les
six états membres de la zone, ses autres principales attributions consistent
notamment à :
· émettre les billets de banque et les monnaies métalliques ayant cours légal et
pouvoir libératoire dans l’union;
· conduire les opérations de change;
· détenir et gérer les réserves officielles de change des pays membres;
· promouvoir le bon fonctionnement du système des paiements dans l’union.

A.II.1.2. Les banques de dépôt

Les banques de dépôts ont pour vocation de recevoir du public des dépôts de fonds
à vue et à terme, et d’effectuer les opérations de crédit.
Les banques de dépôts ne peuvent globalement obtenir dans les sociétés des
participations excédant 20% de leur propre capital.
Toutefois cette disposition de s’applique pas aux participations dans les banques, les
établissements financiers, les sociétés nécessaires à leur exploitation et chargées de
la gestion, soit de leur patrimoine immobilier, soit des services d’études relevant de la
profession bancaire.
En tout état de cause, le montant de ces participations y compris leurs souscriptions
fermes à des émissions d’actions ou de parts, ne peut être supérieur à leurs
ressources propres nettes.
La notion de banque de dépôts s’apparente de nos jours à la banque universelle à
s’avoir la banque qui pratique tout type d’opérations de banque sans restrictions ou
spécialisations particulières.
Au Cameroun, les banques agréées sont pour l’essentiel des banques de dépôts. Il
s’agit notamment des dix banques commerciales ci-dessous agréées par la
COBAC :
 Afriland First Bank; autrefois CCEI (Caisse Commune épargne et
d’Investissement), composée a 80% d’actionnaire privés camerounais;
 Amity bank, composée à 100% d’actionnaires privés camerounais. En
restructuration depuis 2007 suite a un endettement de 14 milliards sur ses
fonds propres, Amity Bank a été reprise en Mai 2009 par un opérateur
ivoirien : la Banque Atlantique Cameroun.
 Bicec, Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit,
privatisée en 2000 au profit du groupe Natexis-Banques populaires
 CBC, Commercial bank of Cameroon, capital détenu à 90% par des privés
camerounais et à 10% par la coopération allemande
 Crédit lyonnais Cameroun, 65% Crédit lyonnais, 35% Etat camerounais
 Ecobank , holding Ecobank Transnational Togo Citibank, 100% Citibank USA
 Standard chartered bank, 66% Standard chartered, 34% Etat camerounais
 Société générale de banques au Cameroun (SGBC), 74% Société générale
avec divers actionnaires amis et 26% Etat camerounais
 Union bank of Cameroon, émanation d’un groupe de coopératives de crédit.

Plusieurs dont présentes dans d’autres pays de la sous-région : Gabon, Congo
Brazzaville, Tchad et Guinée Equatoriale.
Selon l’enquête Economia sur le classement 2002 des 200 premières banques
africaines, l’Afrique centrale présente un tableau d’ensemble dynamique avec des
établissements présentant des bilans pour la majorité en croissance en 2001.
En zone franc, le Cameroun et le Gabon apparaissent comme les deux poids lourds :
sur les 25 premières banques, 3 sont gabonaises et 6 camerounaises.

A.II.1.3. Les banques spécialisées

Les banques spécialisées, qui peuvent jouir d’un statut spécial, ont pour champ
d’activité principale :
· soit un type particulier d’opération, notamment les crédits à moyen et long
terme et les prises de participations;
· soit un secteur ou une clientèle déterminée.
S’agissant des prises de participation, les banques spécialisées doivent :
· soit utiliser leurs ressources propres;
· soit faire appel aux dépôts à terme d’une durée maximale de deux ans.
L’environnement économique du CAMEROUN n’a pas encore permis l’éclosion de
banques spécialisées à l’instar par exemple du CREDIT AGRICOLE en France.
Le président de la république du Cameroun, son excellence M. Paul Biya a annoncé
voici quelques années, la création d’une banque spécialisée dans le financement des
petites et moyennes entreprises (le crédit industriel et commercial du CAMEROUN).
Du 23 au 26 janvier 2006, le ministre camerounais des PME, M. AVOM, avait présidé
à douala un séminaire international en partenariat avec le programme des nations
unies pour le développement (PNUD) et animé par la banque thaïlandaise de
développement des PME sur le thème « comment créer et gérer des banques
vouées au développement des PME en Afrique : cas de l‘Asie? »
Ce séminaire était inscrit dans la dynamique de l’étude menée en vue de la création
de la société camerounaise de financement des PME (SCF PME) qui serait une
banque publique vouée au financement des PME. Cette banque bénéficiera depuis
la décision de sa création du partenariat technique de la STANDARD CHARTERED
BANK CAMEROUN.
Le Cameroun a connu quelques expériences d’établissements qu’on pourrait
considérer comme banques spécialisées bien que ceux-ci n’aient pas eu la
possibilité de recevoir les fonds du public tout en mettant à sa disposition des
moyens de paiements.
Il s’agit notamment :
o Du fonds national de développement rural (FONADER) spécialisé dans le
financement de l’agriculture;
o Du fonds d’aide garantie des crédits aux PME (FOGAPE) spécialisé dans le
financement des PME;
o De la banque camerounaise de développement (BCD) chargée du
financement des projets du développement.
En raison essentiellement des problèmes de gestion inefficace, ces établissements
ont été tous mis en liquidation.
Actuellement, les pouvoirs publics communiquent sur l’arrivée imminente de deux
établissements antérieurement fermés; il s’agit de :
· La société camerounaise de financement des PME (SCFPME);
· La banque agricole;
· De plus, sous l’impulsion du gouvernement inter-patronal du Cameroun
(GICAM) et avec la participation des principales banques de la place, un projet
de création d’un établissement de cautionnement mutuel est en cours
d’études : il s’agit du fonds de garantie mutuel (FOGAMU).
Le démarrage effectif de ces établissements pourrait combler le vide qui existe
depuis un moment en matière de financement des PME.

Page suivante : A.II.2. Les établissements n’ayant pas accès aux dépôts du public

Retour au menu : Stratégies de conquête du leadership bancaire au Cameroun