Au regard des consultations effectuées, nous discuterons de la prépondérance de quelques pathologies et de quelques solutions proposées pour y faire face.
# MST et VIH/SIDA : 10. 62 % des patients qui ont été reçus ce mois lors des consultations ont eu un test positif au VIH (test rapide) avec une moyenne d’âge de 25 ans. La plupart des patients reçus avaient un taux de CD4+ < 100/mμl. L’ignorance des patients à ce jour sur cette pathologie reste toutefois significative ce qui traduit véritablement un échec des campagnes de sensibilisation et prévention. Il y va de ce fait que l’I.E.C n’est pas tout à fait efficace dans certaine partie de cette région. Pourtant la connaissance des moyens de protection et de l’existence de cette pathologie est connue mais il demeure une équivoque sur leur utilisation ! Une situation qui devrait être revue de près ? Cette prise en charge ne devrait-elle pas être beaucoup plus accentuée au niveau communautaire ? Et bien même, quand le patient sait qu’il est malade, il recourt à un traitement traditionnel car le coût du traitement et des examens de bases pour le VIH/SIDA restent malheureusement inabordables pour la classe de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté. Des cas cliniques intéressants de cette pandémie sera traité dans une autre revue. # Paludisme : Une pathologie qui mine l’Afrique mais qui pourrait être canalisée. De nombreux progrès ont malgré tout été réalisés. 100 % de patients hospitalisés dans le service de Pédiatrie avaient un test positif au Plasmodium falciparum. Durant la consultation, les 70 % des mères ont eu à affirmer qu’elles possèdent une moustiquaire mais que leur utilisation n’est pas systématique et une connaissance sur imprégnation de celle-ci est méconnue. Egalement pour cette pathologie, des campagnes de sensibilisation devraient être de nouveau ré-initié en prenant compte du fait du changement de comportement face aux mesures déjà conçues. Plusieurs enfants ont toutefois bien failli mourir suite au paludisme si la prise en charge n’avait pas été précoce et le bon traitement administré. # Grossesse précoce : ce n’est pas une pathologie mais un véritable problème de santé publique. De nombreuses jeunes filles sont reçues en consultation dans notre structure hospitalière pour accouchement alors qu’elle entre à peine dans leur phase pubertaire. Il y va de soi que ces jeunes filles ont eu un grand courage pour conserver jusqu’à terme leur grossesse mais qu’en est-il donc de celles qui ne le font pas du tout ? Des mesures d’informations doivent être prises pour ralentir la progression de ces grossesses précoces qui sont aussi des portes d’entrée à de nombreuses pathologies pouvant être évitées. Cela remet en question un ensemble de principe sur l’éducation de base et l’information et la communication au sein de la population. Précisons que nous avons reçu en urgence plusieurs jeunes filles saignant suite à des tentatives désespérées de causer un avortement manuel avec des instruments rustres et l’absorption de décoctions dont il était impossible de connaître les véritables origines. Il est important de remarquer que tout ceci reste encore de sujets tabous au sein des familles dans la région du Sud.
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Retour au menu : Rapport de Travail du Dr KAPTUE WEGIEH Régiss, Médecin Chef-adjoint