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CHAPITRE 3 : L’EVALUATION SUBJECTIVE ET OBJECTIVE DE LA VOIX

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Dans ce chapitre, nous allons aborder, d’abord, quelques méthodes d’évaluation subjective de la voix qui coïncident avec les méthodes d’évaluation objectives, dans la réalisation d’une évaluation complète et fiable de la voix.

Nous expliquons ensuite, des informations fondamentales sur la phonétique acoustique, se qui va permettre la compréhension de différents paramètres acoustiques et aérodynamiques de la voix, et les seuils de la voix pathologique fourni par un logiciel d’analyse acoustique.

1. L’EVALUATION SUBJECTIVE DE LA VOIX :

De nombreux orthophonistes, phoniatres sont d’accord qu’une évaluation subjective de la voix doit s’appuyer sur : des informations recueilli a partir d’une anamnèse, une échelle d’auto-évaluation, et une échelle d’analyse perceptive(1).

1.1. Les donnés de l’anamnèse :

L’objective de l’anamnèse, dans le cadre d’un bilan vocale, est de recueillir toutes les donnés nécessaire pour situer le problème vocale dans son contexte l’anamnèse porte sur :

– Histoire du la voix du patient : les problèmes vocaux qu’il à déjà rencontrés. En effet, bien souvent le trouble vocale s’inscrit dans la durée. Ainsi certains phoniatres supposent que de nombreux adultes dysphoniques ont déjà rencontrés des problèmes avec leur voit lorsqu’ils étaient enfants.

– L’histoire médicale du patient : maladie respiratoire (asthme, insuffisance respiratoire), interventions passées (chirurgie abdominale, thoracique cervicale, faciale, cérébrale…), maladie neurologique et cérébrale, conduites adductives pouvant porter atteinte à la fonction laryngée (tabagisme, alcoolémie), troubles hormonaux, troubles d’ordre psychiatrique, traitements spécifiques consécutifs à ces troubles.

En effet il est essentiel de connaître toutes les pathologies, séquelles, traitements et autres, pouvant avoir des répercussions sur la voix, à n’importe étage que se soit.

– Le contexte sociale et professionnel : (situation sociale du patient, utilisation quotidienne de sa voix, condition de travail…),

– Les facteurs déclenchant et favorisants une dysphonie : qu’on peut les trouver au sein de pathologies médicales, où liée à un mode de vie particulier.

– La demande du patient : le ressenti du patient face à sa voix, sa définition propre de sa voix et des troubles de celle-ci, l’importance qu’il accorde à ces troubles et leurs conséquences, il s’agit en d’autres termes de définir qu’elle est la plainte du patient et ses attentes quant a la rééducation vocale(2).

1.2. Échelle d’auto-évaluation :

Il existe aujourd’hui plusieurs échelles d’auto-évaluation subjective de la voix. Pour donner une idée sur ses échelles, nous avons choisi de parler d’une échelle considéré comme l’échelle la plus facile et la plus fiable en termes d’utilisation par le patient.

Il s’agit de « VOICE HANDICAP INDEX », (Jacobson 1997) : le Voice handicap index, est une échelle qui a l’avantage de quantifier l’impacte d’une variété de troubles vocaux sur la qualité de vie. Elle enrichit donc l’anamnèse du patient. Ce dernier peut d’ailleurs rapidement prendre conscience des difficultés vocales rencontrées dans la vie quotidienne. Elle comprend trente items répartis en trois catégories liées aux aspects fonctionnel, émotionnel, et physique. Les dix items de l’échelle fonctionnelle visent à décrire l’impacte de trouble vocale sur les activités quotidiennes (on me comprend difficilement dans un milieu bruyant). Les dix items de l’échelle physique traduisent l’inconfort vocal et les caractéristiques de la voix (je suis à cours de souffle quand je parle). En fin, les dix items de l’échelle émotionnelle évaluent les réponses affectives du patient liées à sa dysphonie (je suis tendue quand je parle avec d’autre à cause de ma voix). Le patient grade la sévérité de son trouble sur une échelle de 0 à 3.

– Soit jamais (o)
– Presque jamais (1)
– Parfois (2)
– Presque toujours (3)
– Toujours (4)

Chaque catégorie peut comptabiliser un total maximum de 40 points. Le score global maximal est donc de 120 points. Proche de 0 en peut considérer que le handicap est quasiment nul, proche de 120 la voix du patient à un impact important dans sa vie quotidienne(3).

1.3. Échelle d’évaluation perceptuelle :

Le principe d’une évaluation perceptive, est d’évaluer la voix uniquement à l’oreille, la quantité de dysphonie dans une voix. C’est la méthode d’évaluation vocale la plus couramment employée en clinique.

Comme exemple de ce type d’échelle d’évaluation perceptive subjective, on a choisi de décrire le GRBAS D’HIRANO (1981).

Il s’agit d’une échelle d’évaluation perceptive dont l’utilisation est largement recommandée par les cliniciens. L’évaluateur doit donner a chaque voix une note comprise entre 0 et 3, et ce pour chacun des critères de l’échelle qui suivent :

– G : grade : cela correspond à une évaluation générale, globale de la qualité de la voix.
– R : raucité : il s’agit d’évaluer la raucité de la voix et toutes les altérations du timbre (éraillure, craquement), ainsi que la régularité des la vibration des plis vocaux.
– B : le souffle : c’est la composante du souffle dans la voix. Ici est cotée l’impression que produisent les voix dites voilées où soufflées. Cette caractéristique et liée directement à la présence d’une fuite d’aire lors de la phonation.
– A : la sensation de faiblesse : qui traduit un manque de puissance dans la voix lié à une intensité faible où au manque d’harmoniques aigues.
– S : la sensation de forçage : on observe ici le forçage vocal, l’hypertonie, en évaluant la sensation d’un effort important et d’une tension musculaire excessive lors de la production vocale.

Chaque paramètre est coté sur une échelle à 4 points. Zéro correspond à l’état normale, sans raucité, 1 à une raucité légère, 2 à une raucité moyenne, et 3 à une raucité sévère. La société Japonaise fondatrice de cette échelle, a réalisé des enregistrements standards de voix typiques illustrant chaque paramètre de l’échelle. Une fois l’auditeur entrainé, la pratique de l’échelle est facile et rapide(4).

2. L’EVALUATION OBJECTIVE DE LA VOIX :

L’analyse objective de la voix a été rendue possible grâce au développement de technologies variées mais surtout grâce à l’avènement de l’outil informatique. Dans cette perspective, différents logiciels permettent aujourd’hui une analyse et une représentation des différents paramètres vocaux. L’écueil majeur, pour nous, est que rares sont les logiciels créés pour l’orthophonie (Vocalab, EVA, …). Cependant, quelques autres logiciels peuvent être détournés de leur utilisation initiale et se révéler utiles à cette profession, tant en clinique qu’en recherche.

Praat(5) est un logiciel d’analyse de la parole développé à l’Institut des Sciences Phonétiques de l’Université d’Amsterdam par P. BOERSMA et D. WEENINK. Il est téléchargeable gratuitement et des mises à jour fréquentes sont disponibles. Praat permet d’obtenir de multiples informations sur la voix : formants, spectres instantanés, intensité, hauteur, … qui intéressent au premier chef les phonéticiens. Néanmoins, nous verrons que son utilisation en clinique orthophonique peut se révéler très pertinente. Nous allons exposer sous ce deuxième grand titre, les paramètres vocaux indispensables pour une évaluation objective de la voix pathologique, et nous expliquons l’utilisation d’un logiciel d’analyse acoustique comme moyen d’évaluation objective de la voix pathologique. Mais avant cela, nous exposant ci-dessous quelques informations de base sur la phonétique acoustique.

La voix :

« Il s’agit d’une impulsion acoustique criée par une vibration des cordes vocales transmise au mélange gazeux expiratoire, et donne la fréquence propre (fréquence fondamentale) est ensuite modifier par des cavités de résonance (harmonique). Elle est caractérisée par son intensité (amplitude), sa hauteur (fréquence) et son timbre (richesse en harmoniques) »(6).

La fréquence fondamentale :

Elle se définit par le nombre de cycles vibratoires (ouverture-fermeture) par secondes. Elle est exprimée en Hertz. Elle correspond à la hauteur de la voix et permet de produire des sons graves ou aigus. Elle varie en fonction de la longueur des cordes vocales, de leur épaisseur et de leur tension. Elle augmente lorsque la pression sous glottique augmente, et que le larynx remonte dans le cou en raccourcissant les dimensions du pharynx, produisant une augmentation de la tension et de la longueur des cordes vocales. Elle se mesure à l’aide de logiciels informatiques. Cité par Nicollas et coll. 2007 [49], et Glaze (1988) [37] ont démontré que la fréquence fondamentale diminue avec l’âge. Cette fréquence fondamentale est en moyenne de 90 à 110 Hz en voix parlée chez l’homme et de 200 à 220 Hz chez la femme(7).

Les ondes sonores :

Jetons un caillou dans l’eau d’un bassin. Que se passe-t-il autour du point de chute du caillou ? que voit-on ? On voit des cercles formés de gonflement et de creusements successifs de la surface de l’eau. Ces cercles grandissent rapidement autour du point de chute.

Chaque cercle est une onde. Ces cercles constituent un train d’ondes. Le point de chute du caillou, qui forme le centre des ondes est la source des ondes. Pour la voix humaine la source des ondes est la vibration laryngée transmise par le mélange gazeux expiratoire aux oreilles de récepteur(8).

2.1. Le choix des paramètres vocaux :

Le choix des paramètres vocaux nécessaire pour une évaluation objective de la voix pathologique, reste un débat ouvert entre les chercheurs.

En effet, les études acoustiques et aérodynamiques sur la dysphonie, n’adoptent pas les même paramètres vocaux, ni les même méthodes de calcules de ces derniers, WOLF(9) lors d’une étude acoustique de la voix dysphonique, avait étudié la combinaison de 4 paramètres acoustique : la moyenne de F0, le JITTER, le SHIMMER, et le rapport harmonique sur bruit, Tendis que PICCIRILLO, avait présenté une étude combinant 14 paramètres pression sous glottique (PSG), débit d’air buccal(DAB), intensité (faible, moyenne, forte), fréquence (la plus basse, moyenne, la plus élevée), étendue vocale, La résistance laryngée, efficacité glottique, temps maximum de phonation (TMP)…(10)

Dans cette recherche nous avons choisi pour l’évaluation des progrès de la rééducation basé sur la notion de FEEDBACH les mesures acoustiques suivant :

– la hauteur (la fréquence fondamentale F0, le JITTER, nember Of Voice break),
– l’intensité (la moyenne de l’intensité, le SHIMMER),
– le timbre (rapport harmonique bruit).

Pour que les résultats de l’évaluation soit plus fiable encore, nous avons ajouté les mesures aérodynamique suivant :

– Le temps maximum phonatoire
– BREATHY VOICE.

2.2. Les mesures acoustiques :

2.2.1 La hauteur :

En physique la hauteur est caractérisée par la fréquence. Le cycle vibratoire des cordes vocales détermine la hauteur de la voix, ainsi pour une voix dont la fréquence fondamentale est de 150 Hz, il y a 150 cycles de vibration des cordes vocales par seconde. Pour savoir combien de temps dure un cycle vibratoire il suffit de diviser 1 seconde par le nombre de cycles soit (1/150 ici) donne 0,0 0 6 6 6 6 6 7 seconde. La fréquence 150 Hz (dans l’exemple) étant l’inverse dans la période. On peut donc considérer qu’un cycle vibratoire correspond à une période physique.

La hauteur peut être modifiée par les propriétés mécaniques des cordes vocales (tension et rigidité) ainsi que par la pression de l’aire(11).

– L’évaluation de la hauteur (la fréquence fondamentale) :

Classiquement on utilise un (a) tenue pour étudier la fréquence fondamentale. En effet la voix parlée est constituée d’une succession d’attaques et la dysphonie est surtout perceptible sur les attaques des sons vocaliques, rappelant qu’un son vocalique passe par quatre parties :

– L’attaque marque une augmentation rapide de l’amplitude.
– Le temps de déclin suit l’attaque et correspond à une diminution de l’intensité qui suit immédiatement l’attaque.
– Le maintien, aussi appelé << sustain > en anglais, est la partie la plus stable de la production vocale.
– La sortie ou la chute, << release > en anglais, est le temps de décroissance finale de l’amplitude du son.

Le choix de la partie de signal à analyser peut donc influer grandement sur les résultats de l’analyse d’un son et il faudra se souvenir de ce paramètre lors de la partie pratique(12).

– La norme :

Tableau des normes de la hauteur

Tableau des normes de la hauteur(13).

On observe, qu’il y a une différence entre la hauteur des trois types de voix, cette différence est liée directement à pression sous glottique gérer par la contraction et la décontraction des muscles inspirateurs et expirateurs, ainsi que les mouvements diaphragmatique.

– Le JITTER (une mesure de perturbation de la fréquence fondamentale):

Le JITTER est une mesure des perturbations de la fréquence fondamentale du signal sonore. On se place ici au niveau de la période du son, donc du cycle vibratoire, et en observe les différences de durée entre une où plusieurs périodes1. Le JITTER décrie un désordre vocal, causé selon les auteurs par un dysfonctionnement neurologique, aérodynamique où bio mécanique.

Utilisant le logiciel Praat dans cette recherche, nous mentionnons ici que les définitions et seuils de normalité correspondant à ce logiciel. Dans Praat, il y a cinq mesures différents du JITTER, pour simplifier l’information nous donnerons que le seuil pathologique JITTER (local) « c’est la moyenne de la différence entre deux cycle vibratoire de larynx consécutifs rapporté à la période moyenne du signale »(14). Le résultat est donc un rapport, exprimé ici en pourcentage. Selon le manuel de Praat, le seuil normal/ pathologique est fixé à 1.04 %. Pour encor mieux comprendre qu’es que c’est un JITTER d’une voix, nous donnerons l’exemple suivant : Soit disant la fréquence fondamentale d’une voix est égale à 150 Hz, sa veut dire qu’on a 150 cycles vibratoires du larynx.

Le temps de chaque cycle vibratoire est égale à 1/ 150 = 0, 0 0 6 6 6 6 6 7 seconde en principe, cela signifier que le JITTER dans cet exemple est de 0 %. Cliniquement ça signifié qu’il n’existe pas une irrégularité de la fréquence fondamentale. Il est intéressant de noter que les perturbations de F0 sont majorées à l’attaque et en final du son. Plusieurs auteurs préconisent donc d’analyser le JITTER à partir de la partie médiane de la voyelle.

2.2.2. Le timbre :

Le timbre est déterminé par la richesse en harmoniques du son (les harmoniques se sont des multiplications de la fréquence fondamentale générés (63) par une résonnance). Chaque personne à un timbre propre à lui. A titre d’exemple, c’est en grande partie grâce au timbre que l’on reconnaît la voix d’une personne au téléphone. De la même manière une note identique, jouée sur deux instruments différents, ne donnera pas le même son bien qu’émise à la même hauteur et à la même intensité.

– Rapport harmonique/bruit (une mesure de perturbation du timbre) :

Les harmoniques d’un signal vocal résultent d’interruptions quasi périodiques du passage de l’air entre les cordes vocales. Il en est différemment pour « les inter harmoniques » qui sont le résultat d’un passage turbulent et continu de l’air à travers la glotte. « Les inter harmoniques » correspondent donc à du bruit. Quand la fonction laryngée se détériore et que l’efficacité glottique diminue, les modulations par les cordes vocales du flux d’air deviennent moins efficientes. L’énergie des harmoniques est alors progressivement remplacée par du bruit sur le spectrogramme.

Voix de femme normale Voix de femme très altérée

Figure N° 11 : Voix de femme normale Voix de femme très altérée(16).

En grande partie développé par YUMOTO, le rapport harmoniques/bruit (harmonicity to noise ratio) en Anglais, consiste à calculer la proportion de bruit dans le signal vocal (une proportion du bruit élevé, signifier un timbre pauvre en harmonies). Il est possible de calculer le rapport harmoniques/bruit (H/N). Nombre de recherches tendent à montrer une forte corrélation entre la valeur du rapport harmoniques/bruit et la sévérité de la dysphonie. Avec Paat, nous pouvons considérer être en présence d’une voix pathologique pour un rapport H/N très inférieur à 20dB pour le phonème /a/(17).

2.2.3. L’intensité :

Une source sonore, émet une puissance acoustique dans tout l’espace qui l’entoure. Plus on s’éloigne de la source sonore plus la puissance acoustique, c’est-à-dire l’intensité, va diminuer. Alexander Graham Bell eu l’idée d’utiliser une échelle qui porte son nom : le Bel. C’est le décibel (dB) qui est couramment employé pour détailler au mieux la réalité de ce qui perçoit l’oreille humaine.

L’intensité comme la hauteur, et pour l’oreille humaine, à la fois une notion subjective et objective (en Anglais, il existe deux termes différents pour parler de ces deux types d’intensité : « loudness » pour la perception et « intensity » pour la puissance acoustique). En effet l’oreille n’a pas la même sensibilité selon la fréquence écoutée. Par exemple, un son de 50 dB produit une sensation auditive plus forte lorsque sa fréquence est de 1000 Hz que lorsqu’elle est de 100 Hz.

– La norme :

L’intensité dépend en majeure partie de la valeur de la pression sous glottique et donc de la coordination entre la force de soutien respiratoire (diaphragmatique et abdominale) d’une part, et la qualité et la force d’accolement des cordes vocales d’autre part. Plus la pression d’aire expirée est élevée et plus l’intensité augmente, à condition que la glotte offre une résistance assez efficace au flux d’aire. Ainsi, l’intensité et la fréquence sont généralement corrélées chez les locuteurs son travail vocal car ils ne différencient pas aisément l’augmentation de la pression sous glottique et la résistance glottique.

Tableau des normes de l’intensité vocale

Tableau des normes de l’intensité vocale(18).

– SHIMMER (une mesure de la perturbation de l’intensité) :

Le SHIMMER est une mesure de la perturbation à court terme de l’amplitude de la fréquence fondamentale.

Comme pour le JITTER, il y a de multiples manières de calculer le SHIMMER. Nous décrivons ici les définitions choisies par les créateurs de PRAAT® : pour mesurer les perturbations à court terme de l’amplitude de signale sonore, on divise la moyenne des différences entre l’amplitude maximale de deux périodes successives, par la moyenne maximale de chaque période, en d’autre terme le SHIMMER permet d’estimer en pourcentage l’irrégularité de l’intensité d’un ensemble des cycles vibratoires. Le seuil norme/ pathologique est fixé à 3.81 %.

Pour mieux comprendre qu’es que c’est un SHIMMER d’une voix nous donnerons l’exemple suivant : Soit disant la fréquence fondamentale d’une voix est fixée à 150 Hz, la moyenne des différences entre l’amplitude maximale de deux périodes successive est de 3 dB, la moyenne maximale de chaque période est 70 dB, Le SHIMMER = 3/ 70 dB = 0.04285714 multiplier par100 = 4.28 % se qui signifier cliniquement que la voix est pathologique par rapport au seuil.

2.3. Les mesures aérodynamiques :

2.3.1. Le temps maximum de phonation (TMP) :

Le TMP est la mesure du temps maximal d’émission vocale sur un (a) tenu, à une hauteur et une intensité confortables. La langueur de TMP dépend à la fois de la capacité pulmonaire et de la qualité d’accolement des cordes vocales. C’est un bon indicateur du rendement de la source vocale puisque plus la fuite glottique, est conséquente et plus le TMP est court. Le TMP se calcule à l’aide d’un chronomètre mais on peut tout aussi bien obtenir sa valeur grâce au logiciel Praat® en sélectionnant l’enveloppe du son dans la fenêtre du signale acoustique. La mesure de TMP présente le double avantage d’être rapide est simple à réaliser. La durée moyenne d’un (a) tenu varie entre 15 et 25 seconde(19).

2.3.2. Mesure de la voix soufflée (breathy voice) :

La voix des patients qui présentent une paralysie laryngée se caractérise par une voix soufflée. Ce type de phonation peut être évalué par Praat® par la différence, en amplitude, entre les deux premiers harmoniques. Par exemple une voix (breathy), l’amplitude de H1domine le spectre et est plus importante que l’amplitude de H2 et des harmoniques suivants : H1 et H2 sont à peu près d’égale amplitudes pour une voix normale.

Pour faire ce genre d’analyse, on demande aux sujets de produire un (a) soutenu.

La différence en amplitude entre la première harmoniques et la deuxième harmoniques, chez un patient qui présente une voix soufflée

Figure N° 11 : La différence en amplitude entre la première harmoniques et la deuxième harmoniques, chez un patient qui présente une voix soufflée(20).

La différence en amplitude entre la première harmoniques et la deuxième harmoniques, chez une personne qui ne présente aucun problème de la voix

Figure N° 11 : La différence en amplitude entre la première harmoniques et la deuxième harmoniques, chez une personne qui ne présente aucun problème de la voix(21).

3. TRAVAILLER AVEC PRAAT® (22) :

Lorsque vous vous ouvrez le programme, les deux fenêtres ci-dessous s’affichent :

Praat objects

La fenêtre de gauche est la fenêtre « Praat objects ». Sur le côté gauche vous aurez normalement la liste de vos fichiers audio « ‘objets’ dans le langage PRAAT » qui peuvent ou bien avoir été entièrement créés, ou bien avoir été lus à partir d’un fichier. La fenêtre de droite est la fenêtre « Praat picture » qui est utilisée pour afficher les graphes. Ces derniers peuvent être enregistrés. Ou bien être imprimés directement par la commande « print » (CTRL-P) du

menu File.

– Création d’un objet son :

Avant d’analyser un échantillon de parole, il convient de paramétrer correctement les options de la carte son. Pour accéder à ces options, il vous faut ouvrir la fenêtre de « Contrôle du volume ». Sous Windows 2000 vous ferez comme suit :

– Faites « Démarrer » dans la barre des tâches de Windows (coin en bas à gauche)
– Allez dans « Programmes » – « Accessoires » – « Divertissement » – sélectionnez « Contrôle du volume »
– Ceci doit faire apparaître la fenêtre suivante « ou similaire suivant le type de carte son installée dans votre PC »

Contrôle du volume

– Allez dans le menu « Options » – « Propriétés » – sélectionnez « Enregistrement »
– Vous verrez alors apparaître une série d’options « Parmi lesquelles Entrée ligne et Microphone ».
– Sélectionnez ‘Microphone’ en cliquant dans la case à cocher correspondante « Carré blanc sous le contrôle de niveau sonore » et désélectionnez les autres options. Ajustez le niveau du son « Volume » à environ la moitié de l’échelle. Vous pouvez laisser cette fenêtre ouverte et la placer dans la barre des tâches en cliquant sur le bouton « réduire »
– Dans le menu principal de la fenêtre des « Praat objects » sélectionnez « New ».
– Ceci fera apparaître la fenêtre suivante :

fenêtre

– Dans la plupart des cas, vous aurez à enregistrer simplement de la parole ou bien un échantillon de voix. Dans ce cas vous n’aurez qu’à choisir « Record mono Sound.. ».
– Ensuite, la fenêtre « Sound Record » réapparaîtra comme ci-dessous :

Sound Record

– Premièrement établir la fréquence d’échantillonnage. Dans la plupart des cas, la sélection par défaut « 22 kHz » est plus que suffisante.
– Pour enregistrer un signal, choisissez « de préférence » un micro de haute qualité, et cliquez sur le bouton « Record ». Attention, certains microphones « Pas chers » pour ordinateur ne capteront pas les fréquences inférieures à 100 Hz « voir les spécifications ».
– Prenez une bonne respiration et dites la séquence qui vous convient par Trois fois. Lorsque vous aurez terminé, cliquez sur le bouton « Stop ». Le signal est actuellement stocké en mémoire vive RAM « Random Access Memory », mais n’est pas encore accessible pour des traitements ( sauf pour écouter l’enregistrement en cliquant sur le bouton « Play ».
– Si l’enregistrement vous satisfait « vérifiez avec Play » ), vous pouvez donner un nom à l’enregistrement dans la boîte « To list » et cliquer sur le bouton « To list ». Ceci placera votre objet dans la fenêtre « Objects ».
– Si maintenant vous allez dans la fenêtre « Objects » vous verrez votre objet son sous le nom « Sound {nom} ». Vous pourrez à tout moment changer ce nom si vous le désirez. Cliquez juste sur « Rename » « partie basse de la fenêtre », et tapez un nouveau nom.
– Enfin, vous pouvez lire des fichiers provenant d’un disque « PRAAT lit de nombreux formats », y compris les fichiers longs appelés « long sound files ». Ces derniers sont des fichiers son pré-enregistrés et stockés sur le disque, dans lesquels le programme vous permet de sélectionner une petite portion du signal total pour l’analyser.
– Si vous n’utiliser pas l’enregistreur de Praat®, vous pouvez transférer des fichiers audio enregistrer à l’aide d’un dictaphone, en suivants les étapes suivantes :
– connectez le dictaphone avec votre PC, par l’entrer USB.
– cliquez sur « read from file », et sélectionnez le fichier que vous avez enregistré à l’aide d’un dictaphone ou un téléphone portable de haut qualité. – cela placera votre fichier sur la fenêtre objet de Praat.
– veuillez que le format de votre fichier soit en format « WAV » pour que le logiciel Praat ® le reconnaitre(23).- allez dans le menue « «Praat® objects », cliquez sur « read », une fenêtre réapparaitra comme cella :

Lorsque le format de fichier audio n’est pas en format « WAV » :

Cela arrive quand vous utiliser un dictaphone, ou un dictaphone intégré dans un téléphone portable, pour l’enregistrement des sons. Dans ce cas, vous serais obligé d’utiliser un convertisseur. Vous trouver ce convertisseur dans le DVD de ce mémoire.

3.1. Utilisation de Praat en clinique :

– PRAAT est un outil extrêmement flexible grâce à sa fonction ‘Edit..’ pour visualiser, jouer, ou extraire des informations d’un objet son. Pour un clinicien, il s’agit là de la fonction sans doute la plus utile du logiciel et elle est compatible avec l’interface du logiciel Kay CSL, qui est sans doute le logiciel le plus connu pour l’analyse de la parole dans le monde de la pathologie du langage parlé « au moins aux U.S.A. ».
– Commencez par créer un nouvel objet son en produisant une voyelle /a/ sur un mode continu.

* Sélectionnez l’objet vocal créé et choisissez « Edit.. » dans le menu principal à droite de la fenêtre « Object ». Une nouvelle fenêtre apparaît. Si votre signal sonore n’occupe qu’un petite partie de la fenêtre entière, sélectionnez la partie intéressante et extrayez cette sélection dans la liste des objets son. Puis fermez la fenêtre « Edit », sélectionnez l’objet son extrait et choisissez « Edit » de nouveau.
* Dans le menu du haut vous verrez les options suivantes :

Praat® objects

• File « permet d’extraire des sélections de différentes façons ».
• Edit « permet de copier ou coller des portions d’un signal etc. ».
• Query « permet d’acquérir des informations sur la position du curseur, les frontières d’une sélection, de définir des paramètres pour des logs ou rapports etc. ».
• View « permet de sélectionner les contenus de la fenêtre, spectrogramme, intensité etc., et les paramètres de contrôle du zoom ».
• Select ( permet de contrôler les positions des curseurs ».
• Spectrum « permet de régler les paramètres du spectrogramme et d’extraire ce signal; la valeur de la fréquence à la position du curseur est indiquée en rouge sur le côté gauche du panneau ».
• Pitch « permet de régler les paramètres de la ligne mélodique de la voix et d’extraire ce signal; par défaut, le signal mélodique est représenté par une ligne continue de couleur bleu brillant et sa valeur à la position du curseur est indiquée en bleu foncé du côté gauche du panneau ».
• Intensity « permet de régler les paramètres du signal d’intensité et son extraction; par défaut ce signal est représentée sous la forme d’une ligne continue jaune et sa valeur à la position du curseur est indiquée en vert » ;
• Formant « permet de régler les paramètres relatifs aux formants et leur extraction; par défaut les formants sont représentés par des lignes discontinues en rouge ».la taille de la fenêtre affichant les formants peut être définie dans l’option « Formant settings… » ( Définissez ‘maximum duration (s) à une valeur convenable ) ;
• Pulses « permet de régler les impulsions ( nécessaire par exemple au calcul de la ligne mélodique ) et d’extraire des informations spécifiques relatives aux Caractéristiques de la voix par exemple jitter et shimmer; les impulsions sont Indiquées dans le panneau du haut par des lignes pleines en bleu » ;

-La fenêtre suivante montre une vue par défaut pour (ici) le son [a] :

sel

 

– Si vous sélectionnez une partie du signal, et que vous zoomez dessus (en cliquant sur « sel » ), vous verrez plus de détail. « Out » agrandit et « all » donne l’affichage total d’origine.

– Si vous cliquez en un point particulier des signaux affichés, il vous donnera l’instant à la position du curseur, mais il vous permettra aussi d’extraire l’information sur la valeur des mélodies, intensité, formant et jitter/shimmer. Par exemple, positionnez le curseur dans la zone centrale et stable de la voyelle et faites ce qui suit :

• Allez dans « Pitch » et sélectionnez « Get pitch » « F10 donnera le même résultat » . La valeur de la hauteur mélodique en ce point s’affichera dans une fenêtre distincte ; Allez dans « Intensity » et sélectionnez « Get intensity » ( F11 ). La valeur locale den l’intensité s’affichera dans une fenêtre distincte ;
• Allez dans ‘Formant’ et sélectionnez « Get first formant » ( F1 ). La valeur du premier formant s’affichera dans une fenêtre distincte. Faites de même pour le second formant ( F2 ), le troisième ( F3 ), et le quatrième ( F4 ) ;
• Il est également possible d’obtenir un rapport complet sur les valeurs de tous les formants en sélectionnant l’option « formant listing » dans le menu « Forman ». Si vous avez fait une sélection dans le signal ( au lieu de choisir un point particulier de celui-ci avec le curseur ), le rapport sur les formants listera leurs valeurs Wave form, Spectrogram, Pitch Intensity, Formant, respectives pour un ensemble d’échantillons à l’intérieur des frontières sélectionnées(25).

4. MODE D’UTILISATION DE LOGICIEL CONCVERTISSEUR DES SONS :

GoldWave Manual

Ce logiciel permet de convertir les différents fichiers audio enregistrés par un dictaphone, en suivant les étapes suivantes(26) :

– Démarrer le logiciel pour avoir la fenêtre suivante :

fenêtre1

– Cliquez sur « open », pour avoir la liste des fichiers audio installés sur le bureau de votre PC (choisissez le fichier que vous voulez convertir).
– Cliquez sur « file », ensuite sur « save as », la fenêtre ci-dessous s’affichera

save as


– Dans la boite « nom de fichier », écrire le nom de fichier, et dans la boite « type » choisissez format « WAV », et enregistrez le son dans son nouveau format en cliquant sur la commande « enregistrer »(27).

1 VIENNOT M., « A propos d’une analyse objective de la voix de 40 sujets présentant des troubles musculo-squelettiques, tentative de corrélation entre trouble musculo-squelettique et dysphonie dysfonctionnelle simple », thèse en vue de l’obtention du Certificat de Capacité d’Orthophoniste, UHP Nancy, France, 2010, p. 98.
2 ESTIENNE F. et PIERART B., « Les bilans de langage et de voix, fondement théorique et pratique », Édition MASSON, Paris, 2006, p. 36.
3 ESTIENNE F. et PIERART B., loc. cit., 2006, p. 227.
4 SARFATI J., « Soigner la voix », Édition SOLAL, Marseille, 1998, p. 20.
5 www.praat.org
6 CORPELET D. et MONDAIN M., « Particularités physiologiques de la voix de l’enfant », Journal de Pédiatrie et Puériculture, N° 12.480-7, France, 1990, p. 12, 7 TAMARA F., loc. cit., p.25.
8 EMERIT E., « Cours de phonétique acoustique », SNED, Alger, 1977, pp. 22-23.
9 GIOVANNI A., « Analyse objective des dysphonies », Fr ORL, N° 90, France, 2006, p. 183.
10 GIOVANNI A., loc. cit., 2006, p. 184.
11 GIOVANNI A., « Le bilan d’une dysphonie État actuel et perspectives, Édition SOLAL, Marseille, 2004, p. 41.
12 GIOVANNI A., loc. cit., 2004, p. 36.
13 GIOVANNI A., loc. cit., 2004, p. 39.
14 MAILLEFERT A., « Apport et limites de l’analyse spectrale et acoustique de la voix au moyen d’un système informatique : WINSNOORI », mémoire d’orthophonie, université Henri Poincaré, Nancy, 1999, p. 146.
15 GIOVANNI A., loc. cit., 2004, p. 119.
16 VIENNOT M., loc. cit., 2010, p. 50.
17 VIENNOT M., loc. cit., 2010, p. 76.
18 KLEIN-DALLANT C., « Dysphonies et rééducations vocales de l’adulte », Édition SOLAL, Marseille, 2001, p. 36.
19 FERRARA T., loc. cit., pp. 83.
20 www.google.fr, consulté le 13/05/2011.
21 WWW.google.fr, consulté le 15/05/2011.
22 www.praat.org
23 VAN LIESHOUT P., « Praat® bref didacitiel introduction”, graduate department of speech language pathology, university of Toronto, faculty of medicine, USA, 2004, pp. 4-8.
1 VAN LIESHOUT P., loc, cit, 2004, pp. 13-16.
25 www.GoldWave.com
26 La majorité des fichiers audio enregistrés avec un dictaphone ou un téléphone portable ne sons pas en format « WAVE ». Le logiciel GoldWave permet de les convertir en ce format, pour qu’ils soient analysables par le logiciel Praat®.
27 VAN LIESHOUT P., loc, cit, 2004, pp. 20-28.

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