INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE
Les analyses développées dans la première partie de cette recherche nous ont permis d’exposer la littérature théorique relative à l’attractivité territoriale des entreprises. Pour ce qui est de la ville de Douala, il ressort de nos développements que son attractivité dépend non seulement des facteurs d’ordres économiques, géographiques, socioculturels, mais aussi des facteurs d’ordres institutionnels tels que l’intensité et la dynamique de la gouvernance locale.
Toutefois, malgré les atouts certains dont dispose la ville de Douala et une amélioration réelle de l’environnement des entreprises par le biais du dynamisme des acteurs locaux, certaines contraintes structurelles continuent de peser sur l’économie « Doualaise » et affecte par conséquent son potentiel d’attraction des entreprises. A cet effet, les opérateurs économiques déplorent dans leur grande majorité l’environnement économique peu favorable au développement de leurs activités au triple plan administratif, juridique et financier. Les obstacles les plus cités par les entrepreneurs sont par ordre d’importance la fiscalité pour 58,8%, la corruption pour 50,6%, l’accès au crédit pour 37,6%, les formalités administratives pour 35,2%, la concurrence déloyale pour 25,8%, les infrastructures pour 18,4% et enfin le coût de financement crédit pour 18% (INS/RGE, 2009). Les autres obstacles qui gênent la bonne marche des affaires se rapportent à l’insuffisance du dialogue entre le secteur privé et les pouvoirs publics, les pénuries de l’énergie électrique et le transport.
L’objectif de cette partie de l’étude consiste d’une part à montrer la relation qui existe entre les facteurs de la gouvernance et le niveau d’attractivité des entreprises à Douala suivant une approche économétrique et d’autre part à évaluer l’influence de certains facteurs d’ordres économiques que nous auront retenu de la littérature théorique.
Ainsi, dans un premier temps, nous présenterons une étude statistique et économétrique structurée sur les variables susceptibles d’influencer les créations d’entreprises à Douala (Chapitre 3). Puis nous clôturerons par la présentation et l’analyse des résultats du modèle estimé, ainsi que la prescription de quelques recommandations de politiques économiques susceptibles de renforcer l’attractivité de la ville de Douala pour les entreprises (Chapitre 4).