La présomption d’innocence est un droit de la personnalité, un droit de l’Homme. Ce principe vise à préserver l’honneur et la considération des personnes poursuivies par la Justice. Par personnes poursuivies, il faut entendre les personnes «soit mises en garde à vue, soit mises en examen, soit citées à comparaître, soit visées par réquisitoire du procureur du Faso ou par une plainte avec constitution de partie civile ». Il est interdit de traiter celles-ci de coupables tant qu’une décision de condamnation n’a pas été prononcée à leur encontre par un juge compétent. La protection de la présomption d’innocence est souvent invoquée pour justifier certaines interdictions de publier. Ces interdictions conduisent à une privation de l’information au public.
Pourtant, le droit à l’information, droit fondamental à valeur conventionnelle et constitutionnelle, oblige les journalistes et même les pouvoirs publics à pourvoir aux besoins en information de la population.
Il en résulte entre la présomption d’innocence et le droit à l’information, une concurrence, voire un conflit (Chapitre I) que la loi, la jurisprudence, la doctrine et les professionnels du journalisme tentent de résoudre (Chapitre II).
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