L’image 3D est rassurante et reposante car elle aide le public à la compréhension du projet. Mais elle peut aussi être perçue comme détournant de l’objectif du projet urbain. Il en va de même dans sa capacité de transformer et de cacher quelques objets. L’image 3D est pédagogique et elle prépare l’action, mais inversement, sa potentialité de transformation appliquée à l’individu est perçue négativement. L’image devient alors un moyen de manipulation qui peut influer sur les choix des individus malgré eux.
Thierry Joliveau(25) a bien expliqué ce phénomène « L’irréalité conférée aux perceptions induirait un doute propice à toutes les manipulations. Si l’on résume l’argument, la perte des repères cognitifs matériels occasionnée par les représentations 3D engendrerait un brouillage de l’identité des spectateurs et les rendrait plus vulnérables aux maîtres de ces représentations qui pourraient ainsi influer sur les esprits et les opinions.»
25 Le même article mentionné dans la partie précédant.
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