Nous étions attachés tout au long de notre travail de savoir comment la technologie 3D a modifié la façon dont les enjeux autour d’un projet urbain ont été conçus. Nous nous sommes questionnés également sur le rôle joué par la 3D dans les démarches urbanistiques et celle d’aménagement.
Quel urbanisme en 3D ?
Telle était la question principale que nous posions au début de ce travail et à laquelle nous apportons les éléments de réponse suivants.
Nous avons cité dans notre recherche 14 interrogations de la 3D dans la phase technique et gestionnaire du projet urbain, avec des supports d’exemples des 25 sociétés et programmes qui offrent des services en 3D dans les différents domaines urbains (analyse territoriale, urbanisme durable et gestion de la ville).
Nous avons pu constater grâce à notre démarche analytique que la 3D a ajouté de nouvelles possibilités d’ordres techniques. Elle a permis de réaliser des projets urbains plus modernes prenant en compte les enjeux du développement urbain. Cependant des points négatifs de la 3D au service des urbanistes, ont été détectés. Il s’agit des enjeux difficiles à résoudre et il faut les prendre en compte sérieusement.
En ce qui concerne le rôle joué par la 3D dans le processus de la concertation autour du projet urbain, nous pouvons dire que la 3D a donné un nouveau souffle à la concertation et il ne s’agit guère d’un simple effet de mode. Elle a renforcé l’implication des acteurs dans toutes les phases du projet urbain, et a rendu la prise de décision plus participative et concertée. Les élus ne sont plus les seuls décideurs et la participation du public au sens large a été consolidée grâce à de nouveaux outils, comme la 3D, qui ont rendu plus facile la compréhension des projets qui vont se mettre en place. Cela a été avéré dans notre travail et nous avons vu comment les Rémois ont participé à la prise de décision en choisissant les couleurs et le design de leur tramway.
En effet, les techniques d’acquisition de données en trois dimensions ont grandement évolué et ont permis de décrire la ville de manière plus précise et plus réaliste grâce à la technologie 3D. Cette dernière, a su répondre à des besoins de visualisation pour la conception, l’aide à la décision, la communication et l’échange autour d’un projet urbain. La 3D, grâce à son côté ludique et attractif, et à sa capacité à rendre le projet plus facile à comprendre, est devenue un outil indispensable dans les mondes urbanistique, aménagiste et architectural.
Comme toute innovation ou nouvelle technologie, la 3D n’est pas une technique parfaite sans points faibles. Elle a fait l’objet de nombreuses critiques ; son rôle dans la phase de la concertation autour d’un projet urbain ou dans la démarche participative de manière plus globale a été reproché. En effet, la présentation en 3D pourrait être trompeuse et un peu loin de la réalité (trop ambitieuse quelquefois). Cette « arme à double tranchant » pourrait influencer la prise de décision, mais en tout état de cause la prudence est demandée et le maximum de réalisme est recherché.
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