La vile de Cotonou a connu un accroissement de 8,26% entre les recensements de 1961 et 1979. Cet accroissement s’est beaucoup ralenti ces dix dernières années (3,89% entre 1979 et 1992 et 2,07% entre 1992 et 2002). L’évolution de la population de la ville a entrainée son extension.
Cette extension s’est faite du sommet du cordon de sable littoral vers les zones des marais et des terres basses. 85% de la ville de Cotonou aurait découlé d’une urbanisation très rapide n’ayant pas pris en compte les caractéristiques naturelles du site (SERHAU Sa., 1995). Ainsi, la répartition de l’espace des marais dans la ville de Cotonou se présente : 12% des zone loties, soit environ 473 ha, des espaces de marais occupés non lotis, soit environ 500 ha, et 307 ha non habités selon la même source.
Figure 2.7 : Evolution de la population dans la ville de Cotonou de 1961 à 2010 (sources INSAE)
Plusieurs zones inondables et marécageuses sont identifiées : la bordure du lac Nokoué, nord-ouest de la ville, ainsi que les zones de Houéyiho et Agla. Une cartographie détaillée des zones inondables est faite à travers la (Figure 2.7).
L’inondation pluviale est définie comme le débordement passager des eaux de pluie (Antoine et al., 2008). Le phénomène d’inondation à Cotonou résulte de l’accumulation des eaux due aux facteurs géomorphologiques, hydrologiques, topographiques, météorologiques ou anthropiques (LACEEDE, 2010). La Figure 2.8, ci-dessous en appuis à la Figure 2.7, permet d’expliciter l’interaction entre les différents facteurs.
Figure 2.8 : Zonage des secteurs inondables de la ville de Cotonou