La conductivité hydraulique mesurée à Anani, Cité Delta et Lomé est de l’ordre de 2,62.10-3 m/s. Celle mesurée à la Place HKB, au Carrefour Moossou, après IAO, Route Vitré II et Vitré II, est de l’ordre de 2,31.10-4 m/s. A Belle-Ville, la conductivité hydraulique est de l’ordre de 5,27.10-5 m/s.
Ces résultats montrent, selon la classification établie par Brassington (1988), que nous sommes en présence de terrains constitués de sables fins, de sables moyens, et de sables grossiers. En effet, selon cette classification, la conductivité hydraulique est de l’ordre de 10-5 m/s dans du sable fin, de 10-4 m/s dans du sable moyen et de 10-3 m/s pour le sable grossier.
Concernant la porosité efficace, elle est élevée avec une moyenne de 43,05 % dans les sables grossiers (Anani, Cité Delta et Lomé) par rapport à 28,07 % dans les sables moyens (Place HKB, Carrefour Moossou, après IAO, Route Vitré 2 et Vitré 2) et 9 % dans les sables fins (Belle Ville). Cela indique que le site d’étude est en grande partie très perméable et poreux et ces résultats sont en accord avec les travaux de Aghui et Biémi (1984). Ces auteurs ont montré d’une part que la perméabilité des formations du Quaternaire varie de 4.10-5 m/s à 10-3 m/s et d’autre part que la zone d’étude est recouverte de sables grossiers, sables fins et sable moyens. Selon Faure (1978), la structure des sols est à l’origine d’une grande partie des propriétés physiques, qu’il s’agisse de la porosité, de la conductivité hydraulique ou de la rétention d’eau. Par ailleurs, Le Coz et al. (1995) ont montré que la conductivité hydraulique influence le temps d’infiltration de l’eau et un polluant pour atteindre la nappe d’eau souterraine.
En effet, Delor et al. (1974) rapportent que les eaux pénètrent facilement dans la matrice sableuse grossière.
Le coefficient de corrélation calculé entre les valeurs de la conductivité hydraulique et celles de la porosité efficace est de 0,70. Nous pouvons dire qu’il existe une forte corrélation positive entre K et n. Cette corrélation montre que la conductivité hydraulique du sol est fonction de l’importance de la porosité efficace. Plus la porosité efficace est élevée, plus la conductivité hydraulique l’est aussi. Cette corrélation entre la porosité efficace et la conductivité hydraulique confirme ce qu’ont montré Lallemand-Barres et Peaudecerf (1978).
En effet, selon Lallemand-Barres et Peaudecerf (1978) ainsi que Freeze et Cherry (1979), il existe d’une manière générale, une relation entre la porosité efficace et la conductivité hydraulique. Ainsi, les zones de sables grossiers sont caractérisées par une forte vulnérabilité à la pollution tandis que les zones de sables moyens présentent une vulnérabilité moyenne (Murat et al., 2003).
Toutefois en présence d’argile, cette relation entre la porosité efficace et la conductivité hydraulique n’est pas valable.
La valeur moyenne de la moyenne granulométrique déterminée est entre 425,73 μm et 720,13 μm. Ces résultats montrent, d’après la classification granulométrique établie par Friedman (1967) et Folk (1974), que la zone d’étude est recouverte à 73 % de sables grossiers (720,13 μm supérieur à 500 μm) et 27 % de sables moyens (425,73 μm inférieur à 500 μm). Ces sables, principalement ceux qui sont grossiers, peuvent faciliter la circulation des polluants.