D’une manière générale, le manuel de la balance des paiements du Fonds Monétaire International (FMI) définit les investissements étrangers comme différentes opérations financières destinées à agir sur la marche et la gestion d’entreprises implantées dans un pays différent de celui de la maison mère. Plus spécifiquement, l’Investissement Direct Etranger (IDE) désigne l’opération effectuée par un investisseur non-résident afin d’acquérir ou d’accroître un intérêt durable dans une entité résidente et de détenir une influence dans sa gestion. Il précède généralement l’investissement de portefeuille et accélère le développement des marchés financiers locaux. Il met en relation une entreprise “investisseur direct” (maison mère) et une entreprise investie, qu’il s’agisse d’une filiale ou d’une succursale. Il est considéré comme le capital investi par des entreprises étrangères dans des installations de production ou autres biens corporels.
L’investissement de portefeuille quant à lui, consiste en l’acquisition d’obligations ou d’actions dans le pays hôte. Il n’entraîne pas un droit de regard sur la gestion du capital investi. C’est généralement un investissement à court terme ne cherchant pas à influencer la gestion de l’entreprise investie.
Le prêt bancaire représente un capital prêté aux pouvoirs publics et/ou aux entreprises, à des conditions commerciales ou sous forme de crédit à l’exportation. Il demeure instable et imprévisible, car dépendant fortement de l’environnement des affaires dans le pays hôte.
La Banque Mondiale quant à elle considère que l’IDE correspond à un flux net d’investissement permettant d’acquérir au moins 10% du capital d’une firme de nationalité différente de celle de l’investisseur.
En revanche, l’OCDE (2008)(8) définit l’IDE comme étant un type d’investissement transnational effectué par une entité résidente d’une économie dans le but d’établir un intérêt durable dans une entreprise résidente d’une autre économie. La notion d’intérêt durable sous-entend l’existence d’une relation stratégique à long terme entre l’investisseur direct et l’entreprise d’investissement direct et le fait que l’investisseur peut exercer une influence significative sur la gestion de l’entreprise bénéficiant de l’investissement direct.
Par convention, on considère qu’une relation d’investissement direct est établie dès lors qu’une entreprise ou un particulier (investisseur) détient au moins 10% du capital des droits de vote lors des assemblées générales d’une entreprise (considérée alors comme entreprise investie) ou à défaut 10% du capital social. Lorsque ce seuil de participation est atteint, l’entreprise « investisseuse » et l’entreprise « investie » sont apparentées ou affiliées ; toutes les opérations financières sont alors enregistrées en investissements directs (FMI, 1993).
Le dénominateur commun de toutes ces définitions est que l’IDE se traduit sous forme de participation étrangère afin d’influencer durablement la gestion d’une entreprise hôte. Elles ne prennent pas explicitement en compte les IDE de création de nouvelles entreprises ou filiales, et ceux à court terme dans les environnements juridiques et politiques instables.
8 OCDE (2008) : Définition de référence de l’OCDE des investissements directs internationaux, Paris, 4è édition 2008, p17.