Donner les premiers conseils et faire prendre conscience des risques à l’employeur et aux salariés ne suffit pas ; il leur faut apprendre ce que la réalisation des risques criminels donnerait en pratique.
I/ Des ateliers divertissants pour ancrer la maitrise du risque
La majorité des sociétés spécialisées dans la gestion des risques criminels et politiques a pour habitude de proposer des ateliers à destination des salariés.
Il s’agit de véritables jeux de simulation grâce auxquels les équipes s’entraineront de manière ludique sur des cas concrets de menaces ou autres types de sinistres potentiels dans le pays de destination(59).
Ainsi le consultant Clayton propose-t-il de voyager avec « Mr Travel » dans un jeu vidéo en 3 Dimensions au cours duquel le héros se rendra au sein de civilisations à comprendre et à connaître. L’idée est d’amener le salarié en formation face à plus d’une cinquantaine de situations difficiles auxquelles il pourrait réellement être confronté afin de lui faire comprendre pour quel chemin il devra opter.
A l’issue du jeu, Clayton consultant remet au salarié en formation une fiche de résultat reflétant l’assimilation des bons réflexes par le joueur ou les efforts restant à fournir.
Cela représente une façon agréable mais significative de mettre les salariés « dans le bain » et de leur apprendre quels comportements ils devront adopter si ces situations se réalisaient vraiment une fois sur place. En faisant activement participer les salariés à leur départ, le consultant, et par conséquent l’assureur, espèrent éviter des imprudences de la part de ces derniers pouvant attirer les ravisseurs.
Cette formation donne lieu à une sensibilisation sur les comportements adéquats à suivre dans la vie quotidienne d’expatriés mais également ceux à adopter en cas de crise, facilitant ainsi la gestion du sinistre.
L’arrivée de la police K&R en France (surtout avec l’ouverture d’un bureau HISCOX à Paris qui propose sa souscription sur le marché français) a le mérite de former davantage les salariés français qui sont très en retard sur les attitudes à adopter en situation de crise.
II/ Une technique destinée à empêcher la réalisation du risque
En assurance, il faut bien distinguer les mesures de prévention des mesures de protection. Les mesures préventives ont pour premier intérêt d’empêcher de front la réalisation d’un sinistre, de limiter la probabilité du risque alors que les mesures de protection ne permettent que de diminuer l’impact du sinistre.
En matière de Kidnapping et Extorsion, comme il a été démontré en première partie, la concrétisation d’un sinistre (prise d’otages ou extorsion de fonds entre autres) peut s’avérer très préjudiciable pour l’entreprise et ses équipes, quand bien même l’issue ne serait pas fatale.
Aussi, il faut une nouvelle fois souligner que le contrat Kidnapping et Rançon, comme le confirme HISCOX, a pour but de développer une véritable culture du risque (criminel) au sein de l’organisation cliente afin d’éviter au maximum le sinistre.
La présence des sociétés spécialisées dans la phase de prévention, avec l’organisation d’ateliers divers et variés, permet de contrôler le risque Kidnapping et Extorsion de la manière la plus solide possible.
Il est évident que les frais engendrés par la phase de prévention vont se répercuter sur le montant de la prime, mais le client doit prendre conscience du gain réalisé du fait de la non-réalisation des sinistres aussi colossaux que ceux en kidnapping et extorsion (si l’enjeu est seulement vu sous un angle financier).
En se plaçant sur du long terme, l’application de cette police originale aura permis à toute la structure de connaître vraiment le pays d’accueil, avec ses risques mais aussi ses coutumes locales qui peuvent nous paraître étonnante et finalement assurera la pérennité de l’entreprise dans ces nouvelles terres dites « hostiles ».
Aussi, une fois le contrat souscrit, l’entreprise devra respecter toute la phase de prévention si elle espère voir son assureur et le consultant intervenir lors de l’éventuelle survenance d’un sinistre.
Il pourrait être dit de la Police K&R qu’elle est de celles de la nouvelle génération, ne cherchant pas seulement à prendre en charge le coût des sinistres mais à assister les entreprises pour faire face aux nouveaux risques.
Pour autant, cette assistance légitime-t-elle l’assurance K&R dans sa globalité ?
59 – Voir Annexe N°1: Jeu de simulation Layer Cake