Notre étude portant sur « Le management des risques de l’entreprise : l’impact de l’assurance dans le transfert des risques » nous a conduit à examiner deux disciplines complémentaires et spécialisées dans la gestion des risques, à savoir le « Management des risques » et l’ « Assurance ».
Dans la première partie de notre étude, nous avons présenté l’univers et l’approche globale du management des risques. Nous y avons surtout mis en relief les différents risques selon leur origine et selon les fonctions de l’entreprise et montré que le management des risques est l’affaire de l’ensemble du personnel. La politique de l’entreprise en matière de management des risques est définie dans un dispositif qui fixe les processus d’identification, d’évaluation et de traitement des risques de l’entreprise. Le pilotage et la surveillance des risques y sont aussi spécifiés.
La deuxième partie de notre étude portant sur l’assurance en tant qu’outil de transfert des risques de l’entreprise a présenté l’assurabilité des risques et distingué les « risques assurables » des « risques non assurables ». Nous avons surtout apporté des précisions sur l’assurabilité des risques dits « normaux » ou « spéculatif » et interprété l’exclusion du « risque d’entreprise » des contrats d’assurance comme une franchise de l’activité de l’assuré. Ont été aussi présentées les différentes techniques de couverture des risques utilisées aussi bien par l’assureur que par l’entreprise avant de conclure par un exposé portant sur les limites de l’assurance dans le transfert des risques de l’entreprise.
Nous avons veillé à enrichir notre approche par de nombreux exemples donnés à chaque fois qu’un point de vue était émis sur certains aspects traités ou que nous expliquions des concepts. Nous avons, cependant, rencontré des difficultés durant notre étude. Au cours du développement, nous avons senti que le sujet semblait très vaste car nous n’avions pas ciblé un secteur d’activité précis ou un espace géographie délimité de l’entreprise. Nous avons aussi noté un manque de documents traitant du « risque d’entreprise ». Il nous semble que la distinction entre le risque inhérent à l’entreprise appelé « risque de l’entreprise » et le « risque d’entreprise » qui pourrait être assimilé au vice caché n’est pas clairement établie pour une partie des personnes concernées. Ces difficultés ont néanmoins pu être en partie surmontées grâce à nos connaissances techniques en matière d’assurance et aux cours magistraux suivis à l’Institut des assurances de Lyon.
Bien que notre étude constitue un cadre pour présenter les disciplines que sont le « Management des risques » et l’« Assurance », et montrer l’apport considérable de l’assurance dans le transfert des risques de l’entreprise, il n’en demeure pas moins qu’elle ouvre des pistes de réflexions. La première pourrait concerner l’approfondissement de notre étude sur un domaine bien précis tel que l’environnement ou les établissements classés. Cette circonscription permettrait d’exploiter davantage la législation et éventuellement la jurisprudence existence. La seconde piste de réflexion porterait sur le management des risques des groupes internationaux où les programmes internationaux d’assurance seront traités plus amplement. Nous pensons enfin à une troisième ouverture de notre étude qui aurait pour centre d’intérêt le management et l’assurance des risques émergents. En effet, il conviendrait de noter l’esprit créatif des assureurs repoussant sans cesse les limites de l’assurance et d’inviter ceux-ci à jouer davantage leur rôle de soutien à l’essor économique et à l’innovation.