La crise de 1997-98 a eu le plus d’impact sur l’Indonésie et son environnement économique. . En 2008-09 le ralentissement de la croissance a été nettement moins important.
Tout d’abord, il est important de rappeler que les deux crises ont des origines différentes. La première de 1997-98 est originaire de la Thaïlande et s’est propagée rapidement dans les pays voisins puis dans toute l’Asie du Sud Est. Les origines de la crise de 2008-09 sont extérieures à l’Asie du Sud Est, causées par le comportement irresponsable des principaux centres financiers de New York, Londres et autres et aggravées par une réglementation financière laxiste. Cette deuxième crise a impacté l’économie mondiale avec le gel des marchés financiers mondiaux résultant de la hausse rapide des dettes publiques.
Son impact sur L’Asie du Sud-Est provient essentiellement de la baisse des exportations qui ont à la fois affecté les coûts et la quantité suite à la montée du protectionnisme dans les pays membres de l’OCDE. Il y a aussi eu un effet de contagion financière et une protection financière mis en place par les pays entrainant la baisse des flux de capitaux.
Les deux périodes ont eu des résultats différents. La crise de 1997-98 a eu le plus d’impact sur l’Indonésie et son environnement économique… Le taux de croissance s’est effondré à partir de 1997 et a continué a baissé en 1998. Il a été constaté que la croissance s’est effondrée de 20% entre 1996 et 1998. Lors de la crise de 2008-2009, le ralentissement de la croissance a été nettement moins important, elle n’a ralenti que de 4,5% à 6,5% et le pays n’a pas perdu d’élan dans le secteur de l’agriculture alors que pendant la crise asiatique, la crise conjuguée à une période de sécheresse a mené à une pénurie de certains produits alimentaires , riz, huile etc… Lors de la dernière crise, les provisions alimentaires n’ont pas été touchées. Ainsi il y a eu moins de stress socio-économique, spécialement parmi la classe économiquement faible.
La clé de cette crise fut la fuite des capitaux qui commença dès le troisième semestre de 1997 et s’accéléra les trois semestres suivants. Ce qui a influé sur le taux de change et la Banque d’Indonésie avertie des erreurs de la banque de Thaïlande a laissé flotter le taux de change. Alors qu’avant la crise, le taux par rapport au dollar était de 2, 500 IDR, il est passé à 17, 500 IDR au début de l’année 1998. Ni le secteur bancaire, qui avait été libéralisé en mode «big bang» une décennie plus tôt, ni le secteur privé, ne purent résister à une chute de cette ampleur. Pratiquement tous les emprunts à l’étranger ne purent être couverts, fondé sur l’hypothèse que la Banque d’Indonésie pourrait maintenir un taux quasi fixe. Le secteur bancaire formel a donc implosé, et la plupart des économies modernes, en particulier la construction et les importations, se sont arrêtées temporairement. Cet effondrement s’est produit en partie à cause de l’accélération de l’inflation, qui durant une courte période a même tendue vers l’hyperinflation.
La crise a été mal gérée aussi bien nationalement qu’internationalement. Le FMI a en effet imposé des conditions trop strictes, à « sur- géré » la crise en exigeant une austérité fiscale drastique et des conditions politiques excessives, en plus d’afficher un manque de sensibilité politique à cette période clé.
En raison des nombreux abus et de la corruption de sa proche famille, l’autorité de Suharto qui possédait les pleins pouvoirs sur le Gouvernement indonésien et sur l’armée, s’était déjà affaibli malgré les qualités de l’équipe de technocrates qui l’entouraient. De massives protestations de rue l’obligèrent à démissionner en mai 1998.
L’impact de la crise de 2008-2009 fut différent en raison de l’importante croissance et de la solidité de l’ensemble des indicateurs économiques. Même aux moments les plus difficiles, le quatrième trimestre 2008, la croissance de l’économie resta positive. A noter que cette crise tire son origine de problèmes financiers ne provenant pas de la région mais des pays occidentaux.
Hormis quelques nervosités sur le marché financier Indonésien, la fuite des capitaux resta modeste et le secteur bancaire intact (Rosengard et Prasetyantoko, 2011). La seule période vraiment menaçante fin 2008 et début 2009 vit la bourse de Jakarta chuter d’environ 50%. Elle dût fermer pour une courte période. La croissance des prêts bancaires baissa fortement, passant d’un taux annuel d’environ 32% avant la crise à 10%. De même, la confiance des banques, l’encours des emprunts interbancaires chuta de 206 milliards de Roupies en Décembre 2007 à 84 milliards de Roupies en Décembre 2008.
Les banques cherchèrent alors à réparer leurs bilans en augmentant les taux d’intérêt (Basri et Siregar, 2009). L’inflation fut maîtrisée et le taux de change pu s’effriter, réalisant une baisse de 33% au cours de cette période. Celle-ci est comparable à la baisse dans d’autres pays émergents et exportateurs de matières premières, y compris certains pays développés comme l’Australie. De plus, l’Indonésie avait déjà mis en place depuis une décennie un régime de changes flottants. Ainsi, cette imposante baisse n’a pas eu de graves conséquences financières, à l’exception d’une brève période de nervosité des marchés au début de 2009. En fait, elle a contribué à atténuer les effets négatifs de la récession économique mondiale et la chute de courte durée du prix des matières premières.
Par rapport à la période précédente, le pays était devenu moins vulnérable à une crise au vue de ses indices clés, il s’agit du niveau de la dette à court terme et du coefficient de liquidité lié à ses réserves internationales (Athukorala et Warr, 2002). De fait, l’absence d’un effondrement du système bancaire et le faible ralentissement économique de 2008 à 2009 permirent de limiter le stress financier contrairement à ce qu’il se produisit en 1997-1998 lorsque la dette publique soudainement bondit à environ 100% du PIB. En fait, la prudence budgétaire au cours de la période 2000-2008 signifiait que le gouvernement avait rétabli la crédibilité de la politique budgétaire et qu’il s’était garanti une certaine marge en vue de politiques budgétaires expansionnistes. De même, bien que la route vers une totale indépendance à de la banque centrale depuis 1999 fut semée d’embûches, elle a réussi à créer un degré raisonnable de crédibilité sur les marchés qui lui a permis de conserver une croissance positive en 2008-2009.
Le processus démocratique de l’Indonésie et ses institutions réussirent à gérer efficacement ces chocs. Des élections législatives nationales et présidentielles ont été organisées en 2009, et l’administration Yudhoyono a été reconduite dans ses fonctions de manière irréfutable. En 1997-1998, le régime de Suharto était de plus en plus déconnecté de l’opinion publique. La plupart de ses principaux conseillers économiques avaient été progressivement mis à l’écart, et la mainmise sur l’économie et la politique de la famille Suharto était devenu très impopulaire. Sa gestion de la crise était devenue de plus en plus grotesque dès la fin 1997.
L’un des principaux facteurs négatifs en 2008-2009 a été le mauvais état de l’économie mondiale, contrairement à son état dynamique à l’époque de la première crise quant à lui a été peu affecté par l’AFC. Ainsi, dans les années 1990, la compétitivité accrue résultant de l’importante dépréciation du taux de change stimula énormément la compétitivité, entrainant une forte croissance des exportations et donc de la une reprise.
En 2008-2009, une telle stratégie n’était plus possible, bien que la Chine et l’Inde aient maintenu leur rythme de croissance, ainsi la baisse des prix mondiaux des matières premières et des produits manufactures a été de courte durée.
Pourquoi une telle différence ? En particulier pourquoi l’Indonésie s’est-elle sortie de cette seconde crise avec autant de facilité ?
C’est une question vaste et complexe, mais la réponse est une heureuse combinaison entre chance et bonne gestion. Examinons brièvement chacun de ces points. Il est également important de souligner que les deux crises sont étroitement liées. Elles obligent les gouvernements, les décideurs et les entreprises à revoir leurs stratégies. Les gouvernements tentent de repérer et de corriger les lacunes politiques, comme les manques de règlementation dans le système bancaire ou les contre-performances de la banque centrale. Les entreprises, les banques et les ménages deviennent plus prudents.
Si on considère les divers aspects de la bonne performance de la gestion de l’Indonésie au cours de la dernière décennie, qui ont permis de limiter les impacts de la crise, le plus important est une bonne gestion macroéconomique globale. Comme indiqué précédemment, la politique budgétaire a été remarquablement prudente depuis 2000, avec des administrations successives en mesure de résister aux demandes d’augmentation des dépenses. Cela a permis de crédibiliser gouvernement en termes de gestion de la dette publique, en 2008 et 2009. La politique monétaire a été mieux gérée avec la création d’une banque centrale et des taux de change plus flexibles. Ces deux facteurs ont été des éléments positifs, bien que leur importance ne doive pas être surestimée. Il est important de noter que la volatilité du taux de change a ses limites et que la banque centrale naturellement réticente a laissé la dérive de ces taux plonger trop bas, compte tenu de l’histoire récente. L’Indonésie a su conserver son secteur financier intact en comparaison avec la crise de 1997-1998. Les banques et le secteur privé ne se sont pas fortement endettés et aucune baisse des prix des actifs n’a été constatée. Les actifs du pays avaient très peu de lien avec les marchés financier des États-Unis et Royaume-Uni.
Bien qu’on ait constaté une certaine nervosité dans les marchés financiers indonésiens, le gouvernement a seulement eu l’obligation de sauver une seule banque mineure, « Bank Century ». Le gouvernement peut mettre en avant une grande part du crédit pour cette avancée positive du fait que les régulations financières se soient améliorées en comparaison avec l’effondrement du marché financier dix ans plus tôt. L’augmentation générale de la prudence du secteur privé, aidé par la faiblesse des capitaux spéculatifs antérieurs à 2008 a réduit les risques d’éclatement et d’effondrement.
On a pu constater que le gouvernement avait le pouvoir d’agir, même si sa réponse générale était plutôt timide. La population a compris que les principales causes de la crise précédentes étaient externes et que malgré la corruption encore persistante celle-ci ne concerne plus le président et sa famille. Par ailleurs, l’équipe économique est considérée comme crédible aujourd’hui.
L’Indonésie a été bien moins affaiblie que ses voisins du fait de ses échanges internationaux. En effet l’Indonésie exporte moins que ses voisins. Le pays a également bénéficié d’une hausse des prix des matières premières et a eu la possibilité d’exporter d’avantage. Cependant comme le pays commence aussi à importer massivement, cela n’a donc pas réellement impacté la croissance de la balance commerciale. Le pays est donc un petit acteur dans le commerce mondial en rapport à ses pays frontaliers qui ont été fortement touchés par la crise en 2008-2009. L’Indonésie n’apporte qu’une maigre contribution en général dans les composants de produits électroniques ou automobile et ainsi, du fait que la demande baisse fortement et que les ventes chutent, la production n’a été que peu affectée. L’Indonésie a de toute évidence aussi bénéficié de la croissance économique de la Chine et de celle de l’Inde. Le Chine est non seulement le principal acteur économique de l’Asie mais aussi un grand importateur de matières premières et ainsi, son économie est très complémentaire avec celle de l’Indonésie. Les échanges de l’Indonésie sont ainsi restés élevées soutenant entre autres tout le secteur agricole qui emploie plus de 40% de la population Indonésienne.
On peut ainsi dire que les impacts des crises ont varié grâce aux différents contextes économiques, politiques et en fonction des liens internationaux. Alors que la crise de 1997-98 à affaibli le pays on pourrait pratiquement dire que celle de 2008-2009 l’a renforcé.
Mais qu’en est-il de l’expérience de ses pays voisins? Le résultat de la crise sur ce pays est comparable à celui des économies à faible revenu en général. Le FMI (2010) a conclu que la croissance réelle du PIB par habitant en 2009 est restée positive dans les deux tiers de ces pays.
Les principaux effets de la crise ont été transmis non pas tant par les mouvements en termes de commerce et de taux d’intérêt, comme dans des précédents évènements, par une forte contraction de la demande d’exportations, d’investissements directs étranger et, dans une moindre mesure, les envois de fonds. La croissance a été soutenue par une politique budgétaire forte, et une réponse qui a été facilitée par une politique macroéconomique prudente durant la décennie précédente. Alors que la plupart des mesures de relance budgétaire a eu lieu au travers des stabilisateurs automatiques, certaines dépenses supplémentaires ont étés dirigées vers les secteurs sociaux et les infrastructures. A Singapour, les impacts de la crise se sont immédiatement fait ressentir. Son économie a commencé à éprouver une croissance négative au troisième trimestre de 2008. Le pays a vécu à ce moment la plus grande baisse économique depuis son indépendance. Cependant, le pays a été parmi les premiers à se redresser et reprendre une forte croissance. Malgré le fait que Singapour dispose d’une position fiscale très avantageuse mondialement, le moindre choc va fragiliser ses importations. L’outil principal du gouvernement pour maîtriser son inflation est le taux de change et le pays a réussi ainsi à limiter le choc en concentrant ses mesures sur le marché du travail en incitant les entreprises à ne pas licencier leurs employés. Le pays a aussi bénéficié de sa réputation de paradis fiscal. Aucune de ses banques n’a été mise en péril durant la crise et ce qui a en plus attiré les fonds vers ce pays.
La Malaisie a suivi à peu près le même parcours. Le pays a également enregistré une croissance négative au quatrième semestre. Mais comme Singapour, le pays a une économie très ouverte et une crédibilité ancrée en termes de gestion macroéconomique. Le secteur financier du pays a bien résisté, soutenu par les garanties du gouvernement, alors que la très grande part de main-d’oeuvre immigrée a également offert la possibilité de flexibilité du marché du travail. La dette publique est aujourd’hui la principale faiblesse du pays en raison de son accroissement depuis la crise asiatique.
La Thaïlande est aussi considérée comme une économie ouverte, et a été aussi grandement exposée en raison de son commerce international de biens et de services. Sa croissance a donc rapidement été négative dès la fin 2008 malgré sa gestion macroéconomique prudente et sa main d’oeuvre substantielle. Son secteur financier qui fut le point de départ de la crise 1997 a survécu à la crise de 2008-2009 sans trop de difficultés. La faiblesse politique du pays a cependant rendu difficile l’adoption de mesures de relance budgétaire en urgence.
Les Philippines, contrairement aux autres pays ont eu une croissance légèrement positive au début de 2009 du fait de son caractère plus protectionniste, de la force de ses institutions financières nationales et de sa politique monétaire.
Le Vietnam lui aussi a connu une lente croissance fin 2008 et le pays a continué à imposer son taux de change fixe afin de limiter l’inflation. Le pays a profité de la force de son secteur agricole et du flux de capitaux privé national.
La manière dont les pays réagissent face aux crises économiques est donc un indicateur de qualité sur les institutions et dynamisme de leurs institutions, entreprises et populations. L’Indonésie qui aura connu deux crises économiques majeures depuis la fin des années 90 aura su démontrer l’essor positif du pays. Le pays est ressorti meurtri de la crise asiatique et a su ensuite émerger en bonne forme de la crise internationale de 2008-2009. Le pays a su tirer leçon de la première crise afin de faire face à la seconde. Par exemple, le secteur financier est géré avec beaucoup de prudence et est beaucoup plus réglementé. La Banque Centrale est beaucoup plus indépendante aujourd’hui et a su progressivement adopter des mesures afin d’optimiser la flexibilité des taux de change et des inflations ciblées. Plus généralement, le pays dispose désormais d’un gouvernement « légitime » et d’institutions politiques qui ont continué à fonctionner plus ou moins comme d’habitude au cours de la période de « crise ».
L’Indonésie a aussi eu beaucoup de chance car si l’économie mondiale a fortement ralenti, le pays est moins exposé à l’économie internationale que ses voisins, en particulier dans les réseaux mondiaux de production de biens de consommation durables. Les prix des matières premières du pays sont restés soutenues, en partie en raison de la forte croissance en Chine au cours de cette période. L’agriculture a bien résisté. Les institutions internationales et les gouvernements des principales économies étaient modérément utiles, en particulier dans l’offre de solde d’urgence des paiements et budgétaire support.
Pour l’avenir, le seul événement que l’on peut prédire avec certitude, c’est qu’il y aura de nouvelles crises. Cela pourrait arriver rapidement avec une seconde crise mondiale. Un grand nombre de scénarios inquiétants sont possibles. Par exemple, si les problèmes de la zone euro ne sont pas résolus rapidement, ou si les problèmes d’endettement du Japon deviennent insurmontables. Cependant, bien qu’il existe des thèmes récurrents dans la littérature sur les crises, chaque nouvel événement a des circonstances spécifiques. Bien que les situations de crise ne puissent pas être prédites, les points clés pour un pays comme l’Indonésie sont l’importance de la prudence et le développement des institutions souples et de haute qualité pour mener la politique économique. L’Indonésie gagne des point sur cela car elle a su réduire sa dette publique la passant de 100% du PIB à moins de 25% en un peu plus d’un décennie et doit certainement être considéré comme un des modèles les plus réussis du monde en terme de développement, consolidations budgétaires. Le secteur financier, qui a été au centre de la plus récente crises, est désormais plus prudent et mieux régulé. En ce qui concerne le processus de renforcement des institutions, au sein du ministère des Finances, la Banque d’Indonésie, le système juridique et les organismes de réglementation indépendants, il y a eu du progrès, mais à un rythme beaucoup plus lent. C’est sans doute pour le pays le plus gros défi politique économique à moyen terme, la construction d’une capacité analytique indépendante des processus politiques. Il s’agit du chemin le plus sûr pour l’Indonésie afin de maintenir sa dynamique de croissance et de résister les chocs que le pays certainement rencontrer dans les prochains années.
La production et l’emploi diminue au fil du temps dans l’agriculture. Depuis les crises économiques se traduisent par des taux de croissance à la baisse et, éventuellement, les niveaux de PIB, il est typiquement une inversion de la baisse des actions agricoles, en particulier pour l’emploi. La demande alimentaire est moins élastique, et donc résiste mieux que celle des produits manufacturés et des services. La dépréciation du taux de change qui, généralement, se produit pendant les crises stimule la compétitivité des biens échangeables, la nourriture et les cultures de rente.
Bien qu’il existe une relation claire entre les taux de changement du PIB par habitant et la pauvreté, cette relation en période de crise est complexe, comme le démontre l’expérience indonésienne. L’impact sectoriel des crises est une des raisons de sa complexité. Comme indiqué précédemment, l’agriculture en général réussit mieux que la plupart des autres secteurs et, puisque la classe modeste est présente de façon conséquente dans ce secteur, les impacts de la crise sur elle peuvent être atténués. Inversement, les activités des secteurs plus récents en particulier la finance et l’industrie, sont souvent les plus durement touchés, et les travailleurs de ces secteurs sont généralement parmi les mieux payés. Inversement, le niveau de vie de ces classes est par définition précaire et vulnérable. Il est donc tout à fait possible que, même si elles connaissent un déclin proportionnel plus faible dans leur vie que les classes aisées, elles puissent tomber dans la grande pauvreté (Suryahadi et al.2011). Plusieurs autres facteurs sont également pertinents: comme l’adaptabilité du marché du travail, la disponibilité de la nourriture et des prix, et la vitesse et l’efficacité de diverses mesures de protection sociale. Il aura fallu environ six ans, (1998-2004), pour que le PIB par habitant de l’Indonésie et son incidence sur la pauvreté retrouve les niveaux d’avant la crise de 1998 alors que celui-ci n’aura pas diminué durant la dernière crise.
L’analyse précédente montre bien la force du pays économiquement à l’heure actuelle. Il est aussi important de se pencher sur ses relations avec l’ASEAN car celles cis ont permis à l’Indonésie de se développer et constitue une force pour le pays.
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