Le temps du mémoire n’étant pas illimité, nous avons dû revoir fondamentalement notre approche du terrain. Nous avons fait appel à un vaste réseau de connaissances, par e-mail, demandant si elles connaissaient des personnes répondant à quelques critères.
Nous avons eu beaucoup de réponses, la plupart négatives, mais un grand nombre de réponses positives également. Certaines des personnes contactées correspondant aux critères se sont proposées elles-mêmes. Ici, nous devons marquer un arrêt et souligner, en les remerciant, le rôle crucial de ces contacts, qui ont pleinement joué le rôle de personnes relais. En effet, leur présentation de l’enquête et de l’enquêtrice a dû être suffisamment attrayante pour que les potentielles interviewées acceptent d’être recrutées. Mais au-delà, c’est leur propre relation d’amitié avec les femmes qui correspondaient aux critères de recherche qui est entrée en jeu : plus d’une interviewée a en effet reconnu accepter parler de ce sujet pour « faire plaisir » à untel ou unetelle.
Ce recrutement, outre qu’il ne répond pas à notre volonté d’interviewer des inconnues, présente comme biais une certaine homogénéité culturelle et sociale de l’échantillon.
Les femmes interrogées habitent toutes en France métropolitaine, dans le Sud- est, le Sud-ouest, les Alpes et la région parisienne. La quasi-totalité des entretiens a été faite par téléphone. Deux exceptions sont à signaler : pour deux des interviewées, l’entretien a eu lieu à leur domicile. Dans une de ces situations, l’entretien s’est déroulé en présence du mari, qui ne voulait pas y participer dans un premier temps, mais a fini par prendre part à l’échange.
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