Il est rare qu’une crise internationale – telle que la crise syrienne – ait eu à réclamer avec autant d’évidence des initiatives internationales concrètes et urgentes. Tandis que les américains tergiversent sur une potentielle intervention au regard des résultats contestés de leurs dernières d’opérations extérieures. La France affirme la nécessité de ne pas laisser impuni l’emploi militaire d’agents chimiques, prohibé non seulement par la morale mais également par le droit international. Le CS des NU reste, quant à lui, paralysé par certains Etats qui craignent eux-mêmes être un jour directement concernés par une situation comparable. En définitive, la communauté internationale est plus que jamais divisée concernant cette guerre civile qui risque d’embraser la région toute entière et dont le nombre de victimes ne cesse d’augmenter. Or de tels aspects devraient au contraire engendrer une réponse franche de la communauté internationale ; réponse politique, puis diplomatique dans le but de prévenir et dissuader l’utilisation d’armes chimiques (A). Une troisième phase se met alors en oeuvre, en ayant pour volonté d’écarter la menace de manière efficace, qui est le processus de démilitarisation du territoire concerné (B).
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