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I – Situation actuelle :

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Touché par la crise des crédits hypothécaires à risque américains, le secteur bancaire se remet difficilement de ses blessures. Le séisme dont l’épicentre était situé aux Etats-Unis s’est très vite répandu par l’intermédiaire de la titrisation dans les banques européennes.

Cette crise a fait naître pour la plupart de ces banques un besoin de liquidités supplémentaires. Deux options se sont alors présentées : soit faire appel au marché via des augmentations de capital, soit céder certains actifs comme les activités d’assurance.

C’est par exemple le cas au Royaume Uni où la crise des subprimes a durement touché la Royal Bank of Scotland et Barclays. La première a été ainsi contrainte de réaliser une augmentation de capital à hauteur de 15 millions d’euros mais aussi de mettre en vente ses assurances (Churchill et Direct Lines) pour un montant de 8,9 millions d’euros. De son côté Barclays envisage de céder son assurance vie.

Les banques françaises, contrairement à leurs homologues britanniques ou américains n’ont pas eu à se livrer à de telles opérations (hormis la Société Générale et le Crédit agricole qui auront tout même dû lever des capitaux).

Cette solidité est la conséquence première du modèle de l’intégration. La filiale d’assurance étant très liée à la maison mère, aucune banque n’envisage de se séparer de son activité d’assurance. Celle-ci constitue en effet un secteur hautement stratégique (les bancassurance dominent le marché de l’assurance vie avec 62% du chiffre d’affaire en 2007).

Les bancassurances étant en position dominante par rapport aux autres réseaux de distribution, les banquiers n’ont pas intérêt à perdre cette activité pesant aussi lourd dans leur bilan. Ceci est toutefois moins le cas pour les assurances dommage qui avec 9% du Chiffre d’Affaire ne rencontrent pas le même succès.

Par ailleurs, même si les banques ne souhaitent pas voir disparaitre leur branche assurance, il n’en demeure pas moins qu’elles sont touchées par la crise des « subprimes ».

C’est ainsi que l’année 2006 a vu s’amorcer la baisse de la collecte avec un fléchissement de 92,7 millions d’euros et de 85,9 millions d’euros en 2007 (-8%).
Les bancassureurs ont été plus touchés que les assureurs traditionnels (cf : ANNEXE 8).

Certains d’entre eux ont même affiché des baisses très importantes comme Predica dont le chiffre d’affaire a baissé de 17%. Pour d’autres la perte s’échelonne de entre 1 et 10%.

Ce recul quasi-général de l’assurance vie est à mettre en perspective avec le cru 2006 qui avait été excellent pour les bancassureurs (notamment dû au recyclage des plans d’épargne logement de plus de dix ans qui, à cause d’une fiscalité trop lourde, s’est vu transféré pour une part importante vers l’assurance vie). Le retournement boursier apparu dès le second semestre 2007 n’est donc pas la seule cause de la réduction de la collecte, mais il en demeure le principal facteur.

Il est à souligné toutefois qu’en 2007 l’activité IARD a connu un plus fort développement.

Malgré tout le chiffre d’affaire des bancassureurs a continué de décroitre en 2008 à un rythme moyen de 18% avec des pointes à 6% pour Ecureuil vie ou 22% pour les ACM, et 18% pour Predica.

Finalement, au 1 er semestre 2009, le nombre d’affaires nouvelles du CIC plonge de 13% en IARD et de 15% en vie, le groupe affichant un recul de 33% de son résultat net par rapport au premier semestre 2008. Même si ses primes nettes reçues ont augmenté de 10%, HSBC voit son résultat avant impôt reculer de 17%. Quant à la Société Générale, son produit net bancaire assurances baisse de 13%. CNP Assurances n’est pas en reste : son résultat net est en recul de 12.5%, malgré les succès des produits d’épargne distribués par La Banque Postale et les Caisses d’Epargne

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