De nombreuses terminologies sont utilisées afin de décrire des travaux, des méthodes ou des traitements qui s’appuient sur l’utilisation de l’eau. Prenons pour exemple la thalassothérapie désignant la pratique des bains de mer, la crénothérapie qui désigne un traitement par eaux minérales et thermales. Cet ensemble de soins de santé qui utilise l’eau à des fins thérapeutiques, se retrouve sous le terme d’hydrothérapie. La balnéothérapie est définie par le Larousse comme tous les soins médicaux par les bains. Même si ces bains s’étendent aujourd’hui jusqu’aux bains de boue, de soleil, etc. Je resterai sur une balnéothérapie qui utilise l’eau douce de piscine de façon externe comme moyen thérapeutique.
Prescrite dans de nombreux cas de rééducation physique (Le Cornu-Grouleaud, 1999 ; Mercanton & Padey, 1997), la balnéothérapie possède une place importante de part ses actions variées sur l’organisme se traduisant par des effets physiques, physiologiques et psychologiques. Mais aussi par la sédation de douleurs, le relâchement musculaire, une mise en charge progressive du poids du corps, la facilitation de mouvement (Chevutschi & al. 2007)
Le décret n° 2008-376 du 17 avril 2008 relatif aux conditions techniques de fonctionnement applicables à l’activité de soins de suite et de réadaptation, l’article D. 6124-177-20, stipule que « les espaces de rééducation comportent des équipements d’électrophysiothérapie et une installation de balnéothérapie. » En ce sens, la balnéothérapie possède une place à part entière dans le système de la rééducation et doit être utilisée par conséquent, comme un acte de soin.
Cependant, les responsables de la Sofmer émettent, lors du congrès de Médecine Physique et de Réadaptation en 2007, des doutes concernant la réelle place de la balnéothérapie au sein des stratégies de rééducation. « La balnéologie médicale doit […] offrir une structuration lisible et des éléments de preuve validant sa place dans l’organisation des soins de médecine physique et de réadaptation. »