Nous l’avons vu en première partie, les grandes villes françaises tentent de réduire
l’accès aux poids lourds en vue de réduire la pollution et de désengorger les centres-villes.
La solution des points relais s’inscrit dans cette politique et permet de réduire les émissions
de CO2 en procédant à la livraison de plusieurs colis en un seul point et en faisant en sorte
que ce soit le client qui vienne au colis et non l’inverse. Lors de la distribution des colis en
relais, le véhicule utilisé est de type utilitaire qui est moins gourmand en carburant que le
poids lourd. Cette demande de réduire la consommation d’énergie émane également des
cybermarchands qui, dans une démarche de développement durable, s’orientent vers des
solutions visant aussi à réduire les gaz à effet de serre.
Selon une enquête du cabinet Vlaams Instituut voor de Logistiek (V.I.L.) de 2008, le
modèle de livraison de colis via un réseau de points relais aux Pays-Bas permet de réduire
les émissions de CO2 de plus de 60% par rapport au modèle traditionnel de livraison à
domicile (communiqué de presse de Kiala du 24 juin 2009, site internet Pays-Bas de
l’enseigne). L’étude du V.I.L. a permis d’obtenir les données relatives au modèle de
distribution en points relais suivantes :
– 78 % des collectes se font en voiture
– 19 % des collectes se font en vélo ou à pied
– 3 % des collectes se font en transport en commun
– 61 % des colis sont collectés sur le chemin vers une autre activité
– 24 % des colis sont collectés lors d’un trajet spécifique
– 15 % des collectes sur le chemin vers une autre activité nécessitent un détour
– La distance moyenne parcourue en voiture et en transport en commun par le cyberclient
pour récupérer un colis est de 1,5 km
De plus, le système des points relais permet de réduire le nombre d’opérations de
chargement / déchargement, à comparer avec la livraison à domicile, en vue de réduire la
pollution sonore en ville.
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