La fonction principale du réseau de voirie est d’assurer les liaisons inter-urbaines (Route
Nationale, route de Sangalkam, route des HLM), les connexions entre les quartiers (route de
Dangou, route de Diokoul, route de Santhiaba, etc.) et les dessertes à l’intérieur des quartiers
(rues situés aux HLM et dans le centre-ville).
La longueur totale du réseau est estimée à 96,35 km(23) dont 17,3 km de voiries revêtues en bon
état.
En outre, 49,3 km du réseau routier, soit 51,1% de la voirie urbaine est équipé d’éclairage
public. Pour ce qui concerne le centre-ville, l’éclairage est concentré le long du Boulevard
Maurice Guèye qui est bien éclairé, contrairement à la voirie interne.
L’absence de route dans plusieurs quartiers rend difficile les liaisons inter-quartiers et accentue
l’enclavement de beaucoup de zone surtout celles périphériques (exemple du quartier Gouye
mouride où le réseau est impraticable).
Ce qu’il faut noter est que cet inventaire pour la programmation des infrastructures et des
équipements réalisé par la DST ne prend pas en compte le centre –ville où le réseau routier n’est
pas des meilleurs comme il le laisse penser.
En effet le réseau du centre-ville présente en certains lieux des dégradations. Cet état de
dégradation et de délabrement du réseau routier s’explique par son âge (époque coloniale pour la
plupart) et par l’absence de programme d’entretien. Cette situation s’est empirée depuis que la
circulation inter-quartier a été ouverte aux gros porteurs et aux différentes voitures qui
empruntent les tronchons de la rue Adama Lo et Ousmane Socé Diop (la voirie secondaire). Il
n’y a plus de routes à Mérina et à Thiawlène (toutes dégradées).
Photo 24 : embouteillage à la rue Adama Lo et au Boulevard Maurice Guèye
Photo 25: embouteillage à la rue Adama Lo et au Boulevard Maurice Guèye bis
Il s’en est suivi d’une perturbation au niveau de la fluidité du trafic. La calèche qui a été pendant
longtemps le moyen de transport le plus usité se trouve relégué au second plan (apparition de
nouveaux garages de « taxis clandos » au centre-ville).
L’espace réservé aux piétons disparaît petit à petit en raison des nombreuses voitures qui roulent
à tout moment, l’encombrement de la chaussée par les épaves de voitures, des kiosques et autres
étals empêchant du coup une rapide circulation. Tout piéton qui emprunte les différentes artères
du centre craint d’être renversé par une voiture.
Le Boulevard Maurice Guèye est transformé sur toute sa longueur (1,7km) en un vaste champ
de stationnement.
La voirie urbaine occupe une faible partie des superficies de Rufisque. En tout elle ne représente
que 77,75 ha sur un total de 977,75 ha pour la ville de Rufisque, soit 7,9 % seulement de la
superficie totale. Elle est concentrée dans sa majorité dans les quartiers de Keury Kao et Keury
Souf, soit 17,76 ha. Dans certaine zone elle est quasi inexistante comme à Santhiaba, Diorga,
Diokoul.
A Rufisque, cette voirie se présente comme suit :
La grande voirie qui comprend la route nationale ou le Boulevard Maurice Guèye
d’environ 60 m de large et traversant la ville d’ouest en est. Elle est complétée par
les routes départementales de Sangalkam et de la SOCOCIM.
La voirie communale, du reste très dégradée, en raison de la stagnation des eaux
mais aussi à un déficit d’entretien.
A ceux là, on peut y adjoindre deux rues du centre-ville qui continuent de marquer l’histoire de la
vielle cité : la rue Adama Lo et la rue Ousmane Socé Diop d’environ 20 m de large chacune.
La configuration du réseau urbain rufisquois et son état actuel n’est pas favorable à une
amélioration de la mobilité. Tel quel se présente actuellement, surtout au niveau du centre-ville,
héritier d’un réseau dont le fondement était voué au commerce de l’arachide, la situation est loin
de s’améliorer. Ce qu’il faut c’est une voie de contournement (projet en cours au Nord de
Rufisque) afin de réduire la forte pression automobile et instaurer un plan de circulation urbaine.
23 Direction des Services Techniques
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