Réalisé du 4 avril au 4 août 2012 avec le Centre de défense des droits de l’Homme Fray Matias de Cordova A.C. à Tapachula, dans l’état du Chiapas au Mexique.
Premier mois de stage
La première semaine de stage fut le temps d’adaptation à ce nouvel organisme de défense des droits de l’Homme.
Le premier jour, une réunion avec ma tutrice, responsable de la structure, m’a permis de discuter de ma première mission : rechercher des fonds pour ce centre en lien avec les projets menés et pour cela, réaliser une base de données de bailleurs de fonds correspondant aux lignes stratégiques de l’organisme. Pour cela, j’ai dû lire différents rapports de projet en cours ou des années passées à destination des bailleurs de fonds. Cela m’a permis de mieux comprendre les enjeux et champs d’action de cet organisme.
Petit à petit, différentes missions se sont ajouter : mettre à jour une base de données au sujet des informations concernant les personnes immigrées venant demander un appui dans notre centre concernant la régularisation, réaliser des actions ludiques sur le thème des migrations à destination d’enfants et d’adolescents migrants ainsi que former mes collègues à maitriser certains outils d’évaluation de projet et leur apporter des connaissances en coopération internationale (planifier pour le mois de juin).
Durant ce premier mois, nous avons eu 3 jours d’évaluation triennale des projets passés et 3 jours de projection et d’élaboration des lignes directrices de l’organisme, de samission, vision ainsi que des projets à mettre en place pour les 3 années à venir. Pour cela, l’organisme a financé un consultant extérieur qui travaille pour l’organisme « Inclusión y Equidad » dans la capitale du pays. Ces temps de réunions furent très intéressants. Les moments de débats ont permis à chacun de s’exprimer sur l’avenir de cette structure. Pour moi, ce fut de très bonnes occasions de donner mon point de vue et de partager mes idées sur ce vers quoi doit tendre ce centre. J’ai pu ainsi proposer la création d’une nouvelle « area » (champ de travail) qui a été validée par tous : « bien-être social ». Ce nouveau champ d’action servirait à changer la vision que peuvent avoir les habitants de Tapachula des immigrés, c’està-dire, essayé d’arriver à percevoir ces personnes comme pouvant apporter beaucoup, en mettant l’accent essentiellement sur le plan culturel. Cela pourrait se faire en réalisant des actions socioculturelles basées sur l’échange interculturel entre autochtones et immigrés ainsi qu’en mettant en place d’un espace d’expression pour ces personnes avec différents types d’ateliers.
Deuxième mois de stage :
Durant ce second mois de stage, j’ai pu commencer à élaborer avec ma tutrice et directrice de structure différents projets à destination de bailleurs de fonds :
– Un projet pour les travailleuses domestiques (droit au travail et à la dignité) pour la fondation CAMINA
– Un projet sur « l’école de défenseurs des droits de l’Homme » avec l’agence PCS
– Un projet de suivi et d’accès aux droits fondamentaux à destination de la population migrante dans la région du Soconusco pour la fondation Mac Arthur
Dans le cas des deux derniers projets, les fondations demandent a ce que nos projets aient un impact international, ayant des connexions ou répercutions dans au moins trois pays. Ce qui n’est pas toujours simple puisque nos projets ont une répercussion essentiellement locale.
Actuellement, le fond global (États-Unis) nous sollicite à son tour pour engendrer un partenariat et leur proposer un nouveau projet. Nous devons rencontrer une personne responsable des choix de projet dans les jours à venir.
Tout cela me permet d’utiliser divers outils de méthodologie appris durant cette dernière année de formation.
De plus, j’ai pu donner un atelier sur la gestion de cycle de projet et l’importance de l’évaluation dans la création de projet de développement. Ce moment a permis aux membres de l’organisme de connaitre les outils méthodologiques qui sont une norme pour de nombreux bailleurs de fonds. Cet atelier va me permettre d’approfondir des points et des outils en petit groupe ou de façon individuelle pour répondre au mieux aux besoins de mes collègues dans ce domaine.
Également, durant ce mois j’ai assisté à une rencontre avec des journalistes défendant les droits de l’Homme ainsi qu’au forum « enfants et adolescents migrants non accompagnes a la frontière Sud du Mexique ».
En référence aux mésententes avec le DIF accueillant les enfants migrants, la création d’animation à destination de migrants mineurs fut annulée.
Troisième mois de stage :
Ce troisième mois de stage fut la continuité du second.
– Nous avons continué la rédaction de la phase 3 du projet « l’école de défenseurs des droits de l’Homme » en lien avec un consultant extérieur de l’agence PCS
– Le projet pour la fondation Mac Arthur a été validé par la chargée de projet de l’organisme, maintenant il doit passer devant un conseil de décision
– En ce qui concerne le projet à destination des travailleuses domestiques, nous le travaillons désormais avec l’association Médecins du Monde de Tapachula pour le présenter à l’Union Européenne et non plus à CAMINA. Cela entrant dans le cadre d’un partenariat figurant dans les conditions d’attribution du projet de l’UE.
Aussi, durant ce mois nous avons rencontré la responsable de projet de la fondation Fondos Global. Cette rencontre a permis d’établir des liens en vue de la présentation d’un nouveau projet fin juillet. Le point où elle accorde une attention particulière est les indicateurs.
Actuellement dans la réalisation de la seconde phase 2 du projet « école de défenseurs des droits de l’Homme », je fus chargé de concevoir un atelier sur le droit à un environnement propre et durable. Celui-ci aura lieu fin juillet. Pour cela je suis entré en contact avec l’institut de recherche environnemental ECOSUR pour créer un partenariat. De façon plus spécifique j’ai rencontré un chercher spécialisé dans le tri des déchets, au recyclage et à la pollution environnementale du à nos poubelles.
Par ailleurs, en collaboration avec le chargé de projet de l’organisme PCS, nous avons élaboré une nouvelle formation de conception de projet pour les employés du CDH Fray Matias qui aura lieu le 6 et 7 juillet.
En outre, j’ai continué la réalisation de la base de données de bailleurs de fonds commencée le premier mois et correspondant aux lignes stratégiques actuelles de l’organisme. Pour cela, je me suis mis en relation avec d’autres membres d’organisations pour me suggérer de nouvelles pistes ou obtenir de nouveaux contacts (PCS, Instituto para las Mujeres en la Migración, AC, ECOSUR).
Nous avons de surcroit, revu notre plan stratégique triennal dans le but de le finaliser. Je fus chargé d’apporter des modifications au domaine « bien-être social » en récoltants de nouveau l’opinion de tous les membres de l’organisme.
Durant ce mois j’ai également participé à la relecture des dossiers de bilan de certains projets de mes collègues. Cela dans le but plus spécifiquement, d’apporter des commentaires sur les parties de justification des indicateurs de réussite des projets. De plus, j’ai traduit en anglais et français la première page du site web de notre organisme pour une meilleure visibilité internationale.
Quatrième mois de stage :
Ce mois fut intense pour mener à terme les notes conceptuelles en cours, en particulier celle de l’Union Européenne qui a demandé de nombreuses réunions, aussi bien avec des membres partenaires du projet de l’organisme Médecins du Monde Mission Chiapas, qu’entre notre équipe. Elle fut envoyée dans les temps imposés, une réponse est attendue pour mi-août. L’autre projet à terminer fut celui à destination de PCS concernant les “promoteurs des droits de l’Homme”, la note conceptuelle et le budget prévisionnel ont également étaient expédiés, une rétroalimentation est prévue pour début août.
La note conceptuelle de la fondation Mac Arthur nous est revenue pour établir divers ajouts permettant de spécifier quelques points. Cela fut la dernière phase avant la traduction en anglais faite par leur soin.
Concernant la formation en gestion de cycle de projet à destination du personnel du CDH Fray Matias, elle fut remise au 16 juillet (suite à un problème de santé de la personne devant intervenir à mes côtés). Durant cette journée, j’ai épaulé l’intervenant de l’organisme PCS aussi bien dans la présentation que dans la mise en pratique de certains outils.
L’atelier sur “le droit à un environnement propre et durable” s’est réalisé le samedi 28 juillet à l’hôtel San Francisco de Tapachula. Une trentaine de « promoteurs des droits de l’Homme » étaient présents pour suivre cette formation. Elle s’est déroulée en plusieurs temps dont les deux principaux furent : une présentation interactive du chercheur Raul Vega de l’organisme ECOSUR sur la pollution domestique, ses conséquences, le recyclage ou encore la réutilisation de déchets domestiques et un temps d’ateliers pratiques menés par une collègue et moi-même qui visé à réutiliser certains matériaux : transformation de t-shirts en sacs à main et de bouteilles en plastiques en pot de fleurs.
Ces journées de formations ont pour objectif que les participants répercutent ce qu’ils ont appris dans leur entourage aussi bien par des discussions qu’à la suite d’ateliers.
Ce mois fut également la finalisation de la base de données des bailleurs de fonds dont les lignes de financements correspondent aux lignes stratégiques du CDH Fray Matias.
Trente-trois organismes ont été ordonnés en fonction de leur caractère privé, public, à influence religieuse et consortium.
Ces quatre mois de stage m’auront principalement permis d’appliquer des outils appris au cours de cette année de master, particulièrement en ce qui concerne le cadre logique ainsi que de comprendre le processus de recherche de fonds.
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