Certaines personnes s’identifient ou sont identifiés comme membre d’une communauté (religieuse,
sociale, culturelle…), avec parfois un ensemble de pratiques ou de codes culturels à respecter. Le
présent questionnaire concerne la prise en compte de cette dimension dans l’accompagnement des
personnes âgées admises dans un établissement pour personnes âgées dépendantes / (ou en foyer
d’accueil médicalisé pour personne handicapées vieillissantes)
On entend ici par communauté un groupe d’affinités et par communautarisme un groupe
d’affinités se percevant comme plus ou moins hostile ou ségrégant par rapport aux autres et
notamment au groupe que l’on pourrait qualifier de « dominant », « principal » ou « majoritaire ».
Selon vous et d’après votre expérience dans le domaine qui est le vôtre :
1. Pensez-vous que ce soit un sujet qui peut-être facilement et librement abordé, et qui a déjà
fait l’objet d’un débat suffisant ?
2. Dans votre domaine, qu’est-ce qui relève ou non de la notion de communauté ou de
communautarisme ? Vous sentez-vous concerné par ce sujet ? Y avez-vous été confronté ?
Pensez-vous qu’il y ait eu une évolution des demandes des résidents ou de leur famille au
cours des dernières années ?
3. Est-ce que les résidents vous semblent plutôt bien exprimer leurs besoins spécifiques liés à
leur appartenance à une communauté (sous réserve de capacités suffisantes sur le plan
intellectuel ou de l’expression notamment pour les personnes aphasiques) ? Et comment
vous situez-vous par rapport aux demandes des familles non exprimées par la personne
âgée ?
4. Comment définir idéalement mais aussi concrètement, les missions d’un EHPAD : doit-il
préserver cette identité et à quel prix ? Doit-il chercher à réduire l’expression d’un repli
communautaire (cultures, croyances) ou communautariste (plus ou moins hostile) déjà
installé ? Dans quelle mesure cet aspect intime de la personne relève-t-il du projet
d’établissement ?
5. Quels intérêts y-a-t-il pour la personne âgée à préserver les éléments de cette identité ou à
favoriser son adaptation à un groupe de résidents multiculturel ?
Dans quelles mesures les deux vous semblent conciliables ?
6. Concrètement, est-il possible pour un EHPAD de préserver l’intégralité des liens
communautaires des résidents et de respecter l’ensemble des codes culturels qui y sont
liés ? Les EHPAD vous semblent-ils aujourd’hui offrir dans l’ensemble une réponse plutôt
bien adaptée aux particularismes religieux, culturels, philosophiques, linguistiques ou de
choix de vie des résidents ? Quelle place et quels moyens doivent être consacrés à la
« culture de l’autre » et de ses différences ?
7. Qu’est-ce qui peut justifier un projet d’accompagnement spécifique différent de ce qui est
proposé aux autres résidents, une adaptation du fonctionnement de l’EHPAD, ou un projet
d’établissement totalement ou partiellement dédié à une population particulière ?
Pouvez-vous préciser quels projets particuliers (nourriture, rythmes de vie, rites funéraires
avant et après décès etc.…)
8. Quels sont les principes qui peuvent guider l’action et quelles solutions vous semblent
possibles ou à explorer ?
9. Quels sont les limites que vous envisagez par rapport : aux valeurs actuelles de la société, à
la réglementation et aux financements publics ou privés, aux résidents eux-mêmes et
notamment par rapport aux autres usagers (majoritaires ou non par rapport au groupe
communautaire) ?
10. Quel serait votre mot de conclusion ?
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