24 octobre 2000 : A l‘appel de LAURENT GBAGBO qui s‘autoproclame vainqueur des élections présidentielles, des milliers de manifestations descendent dans les rues et convergent vers le Plateau quartier de résidence du général GUEÏ. L‘altercation avec les forces de l‘ordre à la solde de GUEÏ à la Carena et sur le pont HOUPHOUET BOIGNY fait plusieurs morts et des blessés.
24 octobre 2000 : Des corps habillés proches du général Robert GUEÏ, tirent sur la foule qui voulait prendre le palais présidentiel du Plateau. Ensuite, le même jour, la ‗‘brigade rouge‘‘ du général GUEÏ mitraille les manifestants sur le pont Houphouët BOIGNY et jettent dans la lagune EBRIE, des manifestants qui ne savent pas nager.
25 et 26 octobre 2000 : Violentes manifestations postélectorale qui se sont soldées par le d‘une centaine de militants RDR qui étaient descendues dans les rues le 26 octobre pour exiger de nouvelles élections.
25 octobre 2000 : Entre 2h et 5h du matin, les habitants D‘AKOUEDO et de la RIVIERA seront réveillés par des tirs nourris entre troupes restées fidèles à GUEÏ et des militaires proches de LAURENT GBAGBO. Très tôt ce matin des manifestations reprennent dans le pays.
Echange de coups de feu également au siège de la télévision.
26 octobre 2000 : Les militants du RDR qui sont descendus dans les rues pour exiger de nouvelles élections, alors que leurs dirigeants déclarent ne pas reconnaître le nouveau président de la république jugé illégitime, croisent le fer avec les forces de l‘ordre. Le bilan officiel fait état de 171 morts. Trois cents (300) selon le MIDH. Le président du RDR se réfugie à la résidence de l‘Ambassadeur d‘Allemagne, sa voisine, face à la furia des forces de l‘ordre et des militants du FPI venus en découdre avec lui. Son domicile est pillé et incendié.
27 octobre 2000 : Découverte d‘un charnier de 57 corps en état de putréfaction entassés sur un terrain dégagé en pleine broussaille à YOPOUGON aux environ de la MACA.
4 et 5 décembre 2000 : Violente manifestation du RDR à la suite de l‘invalidation de la candidature d‘ADO aux législatives. 302 personnes sont interpellées et conduites à l‘école de police de COCODY. Beaucoup ont subi des services corporels quand trois des six filles arrêtées disent avoir été violées. 85 morts selon le rapport de l‘organisation Human Rights Watch (HRW) Source : l‘aurone n°369 du 9/10 /2001, p.3
29 décembre 2000 : La radio internationale britannique BBC fait état de témoignages de plusieurs nigérians rentrés de la Côte d‘Ivoire dans leur pays d‘origine. Ils affirment que dix de leurs ressortissants ont été massacrés et plusieurs autres malmenés par suite de l‘asile accordé aux généraux PALENFO et COULIBALY à l‘ambassade du NIGERIA suite évènements des 17 et 18 septembre 2000.
7 janvier 2001 : Dans la nuit du 7 au 8 janvier 2001, le camp de la gendarmerie d‘Agban, la résidence du chef de l‘Etat, la radio et la télévision nationales et d‘autres cibles sont attaquées par des inconnus qui diffusent à la radio, un message annonçant la chute du régime et invite les forces armées au ralliement.
Des combats entre forces loyalistes et assaillants qui s‘en sont suivis, conduisent à la libération des lieux assiégés. Bilan : des corps sans vie, des portes fractures, des bâtiments et véhicules endommagés, etc…
10 janvier 2001 : Deux militaires de la compagnie territoriale de Korhogo (CTK) sont mis aux arrêts par la police d‘Ouangolodougou. Après un interrogatoire, ils sont transférés à Abidjan pour être mis à la disposition du ministère de la défense. De lourds soupçons pèsent sur eux quant à leur implication dans le coup de force manqué du 7 janvier 2001.Il s‘agit du soldat de 1ere classe Moussa SORO et du corporal chef FOFIE Kouakou Martin, interpellés à bord d‘un véhicule civil en compagnie d‘un féticheur, des gris-gris, des munitions et des douilles. Un 3e suspect, le soldat de 1ere classe Ossey YAPI, interpellé le même jour, est mis à la disposition de la gendarmerie de Ferkessédougou. Il se trouvait à Ouangolo alors qu‘il avait une permission pour se rendre à Abidjan.
19 mars 2001 : Une manifestation des étudiants au Plateau contre la décision d‘organiser un test de recrutement à la fonction publique des diplômés de l‘Institut National de Formation des Agents de Santé (INFAS), est violemment dispersée par les forces de l‘ordre. Neuf manifestants sont gravement blessés. Deux responsables du syndicat, les infirmiers KOKO Samuel et Lanani MOHAMED, sont arrêtés et détenus pendant plusieurs jours.
12 avril 2001 :« Paalga », journal de la communauté burkinabé vivant en Côte d‘Ivoire est suspendu par le Conseil National de Presse (CNP) au motif qu‘il ‗‘est dirigé par un burkinabé, n‘emploie aucun journaliste professionnel et ne respecte pas les obligations du dépôt légal.‘‘ Ce qui a suscité la protestation du Directeur de Publication qui affirme qu‘il remplit toutes les conditions fixées par la loi. Reporters sans frontière proteste à son tour contre cette suspension, ajoutant qu‘elle n‘est pas justifiée. Le 3 mai 2001 le CNP lève la suspension et ordonne à ‗‘Paalga‘‘ de se soumettre à la réglementation en vigueur.
16 juillet 2001 : Ouverture du procès sur les violents évènements des 4 et 5 décembre 2000
Avec dans le box des accusés deux responsables du RDR : Ali COULIBALY porte-parole et Camara VAKARAMOKO. Ils sont relaxés par le tribunal, faute de preuves.
24 juillet 2001
Ouverture du procès des huit (8) gendarmes mis en cause dans l‘affaire du charnier de Yopougon. Défection des témoins.
03 août 2001 : Le tribunal militaire prononce la relaxe des huit gendarmes mis en cause dans l‘affaire du charnier de Yopougon, faute de preuves.
23 août 2001 : Les forces de l‘ordre dispersent une manifestation des étudiants à Bouaké avec des gaz lacrymogènes. Ces étudiants réclamaient une augmentation du nombre de bourses et la liste des bénéficiaires. Vingt (20) étudiants sont arrêtés et dix (10) autres gravement blessés. Les étudiants attaquent quatre (4) banques et endommagent trente véhicules.
1er juillet 2002 : Martine LIADE (interpellée et entendue à la brigade de recherche), Toussaint Koffi N‘GUESSAN, David MOBIO, Viviane AGNIMIN et Eugène ATOUBE qui ont diffusé un élément de la conférence de presse sur la délivrance du certificat de nationalité d‘ADO, président du RDR, le 29 juin 2002, sont «suspendus, interdits de toute activité et doivent rester à domicile ». La direction générale de la RTI leur reproche d‘avoir « livré l‘élément sur la conférence de presse sans l‘avoir traité. Ce qui a provoqué l‘érection de quelques barricades et aurait pu provoquer des réactions susceptibles de déboucher sur des troubles à l‘ordre public ». On leur reproche également d‘avoir « agi sans s‘en référer à la hiérarchie et pris des initiatives qui dépassent leurs compétences ».
30 juillet 2002 : L‘ancien Ministre de la Fonction Publique sous le Président Houphouët,
M. Jean Jacques BECHIO, Conseiller du président du RDR, est condamné douze (12) mois de prison avec sursis, par le tribunal correctionnel d‘Abidjan. Il était poursuivi « pour détention illégale d‘armes et munitions de première et quatrième catégorie. » Sept (7) armes et des munitions ont été saisies chez lui.
Le ministre de l‘Intérieur et de décentralisation, Emile BOGA DOUDOU affirme qu‘il a été dénoncé par un gérant de cabine téléphonique qui aurait entendu la conversation en anglais. M. BOGA estime qu‘il « est prit en fragrant délit de conspiration contre la sûreté de l‘Etat ».
1er août 2002 : Balla KEITA, Secrétaire Générale de L‘UDPCI, parti de GUEÏ Robert, est assassiné au BURKINA FASO de sept coups de couteau ; selon le Procureur Général du FASO, Abdoulaye BARRY.
Nuit du 18 au 19 septembre 2002 : Une mutinerie de « ZINZIN »et « BAHEFOUE », des factions de l‘armée ivoirienne, éclate. Le ministre BOGA DOUDOU de l‘intérieur et de décentralisation est tué à son domicile. Accusé par le premier ministre AFFI N‘GUESSAN, Président du FPI et son parti, d‘être le principal commanditaire du coup d‘état, GUEI ROBERT, ancien chef d‘état et sept membres sa famille ainsi que ses visiteurs, sont assassinés alors qu‘il avait trouvé refuge à la cathédrale St Paul D‘ABIDJAN PLATEAU.
11 octobre 2002 : Ali COULIBALY, porte-parole du RDR, qui rendait visite à l‘un de ses amis chez qui il y a une perquisition, a été mis aux arrêts par cinq gendarmes en uniforme. Il est libéré le lendemain après un jour d‘interrogatoire. La direction du RDR estime à trois cents (300), le nombre de militants RDR interpellés depuis le début de la rébellion armée.
15 octobre 2002 : M. Clément NABO est interpellé par six gendarmes commandos puissamment armés à son domicile au plateau, conduits par le commandement supérieur de la gendarmerie. Il lui est reproché de transformer son domicile ‗‘en caches d‘armes destinés au ravitaillement des rebelles‘‘ qui combattent depuis le 19 septembre 2002 le régime de Laurent GGBAGBO. Il sera relâché 24h après ‗‘faute de preuves suffisantes‘‘.
16 octobre 2002 : Actes de vandalisme perpétrés dans les locaux du quotidien « le patriote », par les « jeunes patriotes » proches de Laurent GBAGBO et menacent à l‘encontre de la rédaction du quotidien « le nouveaux réveil », les contraignant à suspendre leur parution.
19 octobre 2002 : Deux jeunes sont abattus au pied d‘une tombe ouverte, au cimetière de Williams ville, par un groupe d‘hommes armés ; certains en tenue militaires, d‘autres, en civil. Ils sont venus pour enterrement d‘un membre de la famille GON COULIBALY DU NORD .mini d‘une liste nominative ces corps habillés obligent les jeunes à décliner leur identité.
2 novembre 2002 : TEHE Emile leader d‘un parti politique dénommé Mouvement Patriote ivoirien est enlevé à son domicile par des hommes armés. Son corps sans vie est découvert quelque jour plus tard sur l‘autoroute du nord au niveau du Banco. Ce jour-là « les jeune patriote » organisaient un meeting à la place de la République pour soutenir le régime.
06 novembre 2002 : RADY PHILIPPE MOHAMED directeur de la chaîne de supermarchés « le moins cher » est tué à son domicile.
8 novembre 2002 : Dr BENOIT DAKOURY TABLEY ancien médecin personnel de LAURENT GGBAGBO alors dans l‘opposition et frère cadet de LOUIS DAKOURY TABLEY qui vient de rallier le groupe rebelle installé à BOUAKE est enlevé de sa clinique des deux plateaux la veille, par des hommes en tenue qui se disaient agents de la DST. Son corps est découvert à Abobo-gare criblé de 11 balles.
26 janvier 2002 : Début de la barbarie à l‘ouest qui s‘est par la suite propagée de FACOBLY à TAI. Bilan en avril 2003 : plus de 200 tués et 900 disparus plus de 80 000 déplacés, des villages incendiés, des habitations détruites, des biens volatilisés et des patrimoines socioculturels profanés.
09 décembre 2002 : SOULEYMANE COULIBALY et SOUHALIO tous deux secrétaires généraux de l‘UDPCI sont enlevés au sortir d‘une réunion de la jeunesse de leur parti par des individus armées et en treillis. Ils sont retrouvés morts le lendemain entre AGOU et ADZOPE.
23 décembre 2002 : Les rebelles abattent froidement le chef du village de FETEKRO (BROBO) après l‘avoir dépouillé de tout et humilié devant ses administrés. Ils assassinent 9 personnes MINANKRO et exécutent SOMAN INZA chef du village de KAMELESSOU (PRIKRO – centre est d‘ABIDJAN).
05 janvier 2003 : L‘évêque de MAN Monseigneur joseph TEKY est agressé à MAN et donné pour mort.
06 janvier 2003 : L‘IMAM DE M‘POUTO MAHMOUD SAMASSI professeur de math au lycée moderne de TREICHIVILLE est assassiné devant son appartement à COCODY lycée technique par 4 individus armés. Ce qui fait 3 imams tué en l‘espace de 3 mois.
2 février 2003 : Le corps sans vie de « H » (CAMARA YEREFE) artiste comédien bien connu à la télévision ivoirienne et proche du RDR, est découvert à ADJAME.
23 février 2003 : Trois agents des forces de défense et de sécurité pris pour des assassins (alors qu‘ils ont décliné leur identité) par un groupe de miliciens armées de calibre 12 à Ouragahio ont été copieusement molestés. Un gendarme a été tué.
27 février 2003 : AMNESTY International qui a mené une enquête en décembre 2002 dans les zones rebelles publie son rapport intitulé : « Côte d‘Ivoire une suite de crimes impunis » qui fait état de l‘exécution de cinquante gendarmes et leurs enfants.
28 février 2003 : Dans le communiqué publié le 27 février 2003, le départent d‘état Américain par la voix de richard boucher, ‗‘condamne avec la plus grande énergie, les récents enlèvements et exécutions extrajudiciaires, dont le meurtre de « Camara Yèrêfê »‘‘ intervenu à ABIDJAN le 2 février 2003.
01 mars 2003 : Une équipe de Antenne 2 équipe de télé française et des journalistes de l‘agence France presse (AFP) sont molestés à la présidence de la République alors qu‘ils venaient couvrir une conférence de presse de LAURENT GGBAGBO. Ils sont menacés de mort par des hommes en uniforme au palais.
3 mars 2003 : Descente musclée des forces de l‘ordre au domicile de m. EHUI KOUTOUA BERNARD (secrétaire générale adjoint du PDECI. Ces forces de l‘ordre auraient été informées de ce que des armes venaient d‘être déversées-là la veille. Des militaires arrivés sur les lieux en grand nombre (3 cargos) ont fait le siège de cette résidence durant toute la nuit en usant de gaz lacrymogènes pour obliger les occupants à ouvrir la porte d‘entrée. Au journal télévisé de 20h à la télévision ivoirienne le ministre de la défense KADET Bertin a confirmé avoir commandité cette descente musclée.
08 avril 2003 : Le corridor nord d‘Abidjan GESCO est bloqué tôt le matin par les jeunes patriotes du GPP pour empêcher tout véhicule venant à Abidjan d‘avoir accès à la ville. Ils manifestent ainsi contre l‘arrivée des ministres issus de la rébellion.
Semaine du 12 mai 2003 : Des dizaines de femmes et d‘hommes en provenance de BANGOLO et des zones nord et est du département de DUEKOUE sont tombés dans une embuscade ont été massacrés.
22 mai 2003 : Mécontents du redémarrage du train Abidjan OUAGA une vingtaine de jeunes patriotes ont entrepris l‘opération déboulonnage des rails. Armés d‘outil divers ils ont réussi à saboter plus de 5m de rail au plateau, sans être inquiété. Ils craignent selon eux que les rebelles profitent de la reprise du trafic ferroviaire pour s‘infiltrer à Abidjan ou y acheminent des armes pour déstabiliser le régime en place.
Nuit du 2 au 3 juillet : Lors de la veillée du commissaire DOUHOURI SOOPRI (conseiller du ministre de la sécurité) à la place FICGAYO de YOPOUGON une grenade offensive éclate et fait trois morts et plus de cinquantaines de blessés.
29 juillet 2003 : Des miliciens en formation à ZAGNE et TAI sèment la terreur dans les campements et villages et rackettent les populations. Les jeunes de 15ans et plus sont forcés de payer 2500f par tête pour les garçons et 500f pour les filles et ce, pour contribuer à la formation de cette milice.
Nuit du 20 au 21 aout : DIENG OUSSEYNOU ancien DG de la LONACI et actuel secrétaire générale adjoint chargé des finances du PDCI échappe à un enlèvement d‘homme en armes et en treillis.
12 octobre 2003 : Un conflit éclate entre Bété et Malien à MAHINADOPA (GAGNOA) et fait plusieurs morts. 58 maisons incendiées des récoltes emportées par les flammes. 500 Maliens sont expulsés du village. On leur reproche de ne pas vouloir contribuer aux actions de développement du village.
31 octobre 203 : Le ministre de la sécurité intérieure Martin BLEOU dénonce à la télévision ivoirienne un, projet d, assassinat du cardinal Bernard AGRE dans le but de déstabiliser le pays. Les évêques de Grand Bassam et de Yopougon au dire du ministre sont aussi visés.
22 novembre 2003 : Une bagarre rangée entre jeunes recrues et des jeunes civils de TANDA fait deux élèves tués et 28 blessés dont 16 par balles « pour une affaire de femme ».On déplore plusieurs dégâts matériels. Le colonel Denis BOMBET COMTER a reconnu que « ces jeunes soldats boivent et se droguent ».
30 novembre 2003 : Des jeunes patriotes tentent de forcer le barrage des forces impartiales à ALLANGOUASSOU (M‘BAHIAKRO) pour aller libérer BOUAKE. Le heurt avec lesdites forces se solde par 6 blessés dont graves. Un char des FANCI qui suivait les ‗‘jeunes patriotes‘‘ a été entièrement détruit.
30 novembre 2003 : Vers 17h plusieurs des dizaines d‘hommes en armes et en treillis venus soutenir M. LAURENT GGBAGBO, font irruption à la télévision et à la radio nationale pour exiger le départ de la force française pour 72h et la démission des généraux Doué TOUVOLY et BOMBET, leurs chefs. Ils donnent 48h à GGBAGBO pour libérer le pays.
Du 2 au 4 décembre 2003 : Bravant le décret interdisant les manifestations publiques pour trois mois, BLE GOUDE et les ‗‘jeunes patriotes‘‘ « assiègent le 43e BIMA et exigent le départ des troupes françaises des zones de confiance».
Du 11 au 12 décembre 2003 : 20 personnes sont fusillées par la FANCI au carrefour la mort de Cocody. Ils auraient tentés de prendre la télévision alors qu‘ils étaient abord d‘un véhicule de transport commun avec des T-shirts sur lesquels on pouvait lire : NINJAS prenant le contre-pied des arguments des responsables des FANCI qui parlaient d‘attaques d‘étrangers M. René Amani ministre de la défense affirme que ces « assaillants sont de nationalité ivoirienne âgés de 20 à 23 ans ».
Nuit du 15 au 16 février 2004 : Une patrouille menée dans le quartier de Cocody –ANGRE par deux soldats des nouvelles recrues des FANCI (2003) a ouvert le feu sans sommation sur deux véhicules qui auraient refusé d‘obtempérer au coup de sifflet de ces militaires pour un contrôle dit de routine. Bilan : Dame FATOU KONE épouse OUATTARA tuée et deux autres femmes blessées.
25 mars 2004 : Une manifestation pacifique, à peine commencée des partis de l‘opposition signataires des accords de LINAS MARCOUSSIS pour demander l‘application desdits accords, est violement réprimée et matée dans le sang par le pouvoir, à travers des avions de combat : MI 24 PUMA … bilan officiel fait 37 morts, 500 selon les partis de l‘opposition et 120 selon l‘ONU qui a diligenté une enquête des mois après, sur le terrain.
25 mars 2004 : Le maire D‘ADJAME YOUSSOUF Sylla échappe à un attentat. Des balles tirées par ces assassins ont perforé les vitres du bureau du maire, exactement à l‘endroit ou est installé le siège du 1er magistrat de la commune D‘ADJAME. La salle d‘attente a reçu également une bombe lacrymogène qui a failli incendier les locaux.
27 mars 2004 : Les ‗‘jeunes patriotes‘‘ tentent d‘incendier le siège du PDCI à Cocody.
16 avril 2004 : GUY ANDRE KIEFFER journaliste franco-canadien à « la lettre du continent » est porté disparu jusqu’à ce jour.
03 novembre 2004 : En prélude au bombardement des zones rebelles par les FANC, les radios internationales : RFI BBC AFRICA N°1ont vu leurs émissions suspendues par le pouvoir, sur la bande FM pendant que les jeunes patriotes déchirent les journaux de l‘opposition tels que « le patriote » 24h le jour plus le libéral nouveau Réveil.
04 novembre 2004 : Les jeunes patriotes proches du pouvoir incendient les sièges de certains journaux proches de l‘opposition. Une expédition punitive est particulièrement commanditée par Charles Blé Goudé et Idriss Ouattara contre deux journaux dont les locaux sont incendiés : Le patriote et 24 heures. Le premier a vu sa rotative totalement calcinée par les flammes. Le Libéral Nouveau et Le nouveau Réveil sont aussi victimes de casse.
La nuit du 31 mai au 1er juin 2005 : Une bande armée attaque le village de GUITROZON (DUEKOUE) dans l‘ouest du pays et tue 100 personnes pour la plupart brûlées vives. Le lendemain la riposte des FDS fait 11 morts.
15 au 16 juin 2005 : Samba Samalaye, bijoutier sénégalais est assassiné par des miliciens à Duékoué.
Le domicile de Koné Salim, enseignant au lycée de Duékoué, a été cambriolé par des miliciens.
Nuit du 28 au 29 juin 2005 : Le colonel major désiré BAKASSA TRAORE, le lieutenant colonel JULES YAO YAO ex- porte- parole des FDS et le général LAURENT M‘BAHIA invités à dîner chez l‘ambassadeur de France GILDAS LE LIDEC, sont molestés à leur sortie par des éléments des FDS sur ordre du chef d‘état major le général PHILIPPE MANGOU qui justifie la bastonnade par le fait qu‘ « ils y sont allés sans autorisation de la hiérarchie militaire ».
03 juillet 2005 : Décès du colonel major Désiré BAKASSA TRAORE.
Nuit du 11 au 12 juillet 2005 : Descentes musclées des Forces de Défense et Sécurité ivoiriennes au quartier Banco 1 d‘Attécoubé : portes cassées, argent et biens emportés.
14 juillet 2005 : Le nommé Siaka Diakité est tué par balle à bout portant, par des miliciens à Duékoué.
27 juillet 2005 : Des militaires proches de LAURENT GGBAGBO et du palais menacent le DG de la RTI et lui ordonnent de ne plus diffuser sur les antennes de la télévision, les reportages concernant les activés des partis de l‘opposition.
Nuit du 18 au 19 décembre 2005 : Des individus non identifiés profanent la tombe de la mère du Président du RDR, Alassane Ouattara.
Nuit du 1er au 2 janvier 2006 : Selon la hiérarchie militaire, les premiers indices relevés dans l‘attaque d‘Akouédo par des inconnus, laissent penser qu‘il s‘agit d‘une attaque perpétrée par des éléments infiltrés, étrangers aux Forces de Défense et de Sécurité, alors que certaines radios étrangères (RFI-BBC) relayées par la presse nationale indiquent qu‘il s‘agit d‘une mutinerie de soldats loyalistes qui réclament leurs primes appelées « Haut les coeurs ». Le bilan est de 10 morts dont trois du côté des FDS et plusieurs personnes interpellées.
15 janvier 2006 : Alors qu‘il se rendait à l‘hôtel du golf, à la riviera, pour s‘entretenir avec le commissaire européen Louis Michel, le cortège du Premier ministre Charles Konan Banny a été lapidé par ‗‘les jeunes patriotes‘‘. Le véhicule de type 4×4 qui transportait sa garde rapprochée a subi des dommages sur les flancs extérieurs du fait de la pluie de projectiles qui s‘est abattue sur le cortège.
16 janvier 2006 : A l‘aide de bancs, de tables et de troncs d‘arbres, les principales artères de la ville de Gagnoa sont barrées par les manifestants. Munis de barres de fer, de gourdins, ceux-ci tentent de défoncer les portes des magasins.
19 janvier 2006 : Ben Zahui, Rédacteur en chef chargé des magazines sur la Première chaîne de la télévision nationale agresse physiquement et verbalement Mme Studer Coffi, Ministre en charge de la communication qui était venue faire diffuser une cassette relative aux activités du Premier ministre Banny.
19 janvier 2006 : Huit morts, des blessés dont quatre dans un état critique, plusieurs déplacés et un disparu, tel est le bilan provisoire d‘une ‗‘attaque mystérieuse‘‘ du campement de Yaokro, situé à une vingtaine de kilomètres de TABOU. Parmi les victimes, plusieurs ressortissants du Zanzan.
26 janvier 2006 : Douze villageois sont tués dans la région de Tabou par des individus armés, non identifiés.
7 février 2006 : Onze villageois parmi lesquels des femmes et des enfants sont tués au cours d‘une attaque, dans le village de Pehapan (Guiglo) par des individus non identifiés.
27 mars 2006 : Le village de Sadia, dans le département de Guiglo est la cible d‘une attaque des « assaillants ». Bilan trois morts dont une dame, selon l‘AFP.
6 avril 2006 : Djué Eugène, Président de l‘ULPTCI, membre de la galaxie patriotique, fait assiéger l‘agence CIE de Yopougon Toits rouge (face à la gendarmerie) par des hommes armés de fusils d‘assaut (kalach), pour obliger les responsables de cette société de service public, à rétablir immédiatement la connexion alors qu‘il n‘avait pas honoré sa facture de 48 000F.
12 avril 2006 : Le SG et trois autres membres du Mouvement des Instituteurs pour la Défense de leurs Droits (MIDD) ont été arrêtés par la police au Groupe Scolaire Amon d‘Aby au Plateau au terme d‘une assemblée générale. Le Ministre de l‘Education Nationale, Amani N‘guessan a promis récemment sur les antennes qu‘il allait faire arrêter les dirigeants de ce « mouvement illégal » pour « subversion, violences et voies de fait, faux et usage de faux ».
Depuis une semaine, ce syndicat a lancé un mot d‘ordre de grève qui a paralysé plusieurs établissements scolaires du pays pour réclamer des primes de logements.
6 mai 2006 : A la suite d‘un meeting du RDR tenu dans le village de Sikasso situé dans le quartier Koweit de Yopougon, sept militants sont interpellés par des éléments des forces de l‘ordre le lundi 8 mai entre 4h et 5h du matin au motif que ceux-ci ont fraudé sur leur identité avant de recouvrer plus tard la liberté, après intervention des responsables de ce parti.
6 mai 2006 : A l‘initiative du Chef Suprême des baoulé, nanan Anoungblé III, les Rois et chefs coutumiers baoulé se sont rencontrés à la Fondation Félix Houphouet Boigny de Yakro. Deux jours durant, ils ont planché sur la situation à l‘ouest qui se caractérise par des tueries, des expropriations et autres exactions perpétrées sur les allogènes. Selon les émissaires du Roi Anoungblé « à ce jour, sur une population de 12 000 paysans baoulé environ, ce sont 523 paysans qui ont été tués, massacrés dans les forêts de l‘ouest : Duékoué, Guiglo, Toulépleu, Bloléquin.
mai 2006 : Parties apporter la compassion de leur parti à sept de leurs militants qui ont subi des exactions le lundi 8 mai dernier à Yopougon-Koweit, Mme Henriette Diabaté, SG du RDR et sa délégation sont séquestrées pendant plusieurs heures par des jeunes du FPI dudit quartier avec la complicité des forces de l‘ordre.
14 mai 2006 : Un camion d‘exploitant forestiers à bord auquel se trouvaient quinze personnes et appartenant à la société THANRY à BANGOLO a été fusillé par des hommes en armes non identifiés portant des « bérets rouges. » Le chauffeur et son apprenti ont été tués sur le champ. Une autre personne reste introuvable.
18 mai 2006 : Les jeunes patriotes de Djué Eugène font arrêter l‘opération d‘audiences foraines au centre pilote de Port-Bouet pendant plus d‘une heure, malgré la présence des représentants des partis politiques et du représentant spécial du SG de l‘ONU et du Chef d‘Etat-major des FDS. Ils veulent vérifier l‘authenticité de l‘opération.
23 mai 2006 : M. Jean Pierre BONAFOS, paysagiste d‘origine française, responsable de Tropic fleurs, est arrêté à Port-Bouet par les jeunes patriotes qui l‘accusent de se livrer à un trafic d‘identité et de recrutement d‘individus pour le compte du camp militaire français du 43è BIMA. Conduit à la brigade de vridi, il sera libéré plus tard parce que ce qu‘on lui reproche est jugé fallacieux et non fondé.
Nuit du 12 au 13 juin 2006 : Le GPP occupe les locaux du centre d‘écoute pilote d‘Adjamé (CEPA), centre d‘accueil et d‘insertion professionnelle des enfants et des jeunes en difficultés d‘Abidjan. Il s‘y est introduit « par effraction », chassant du coup les enfants qui y étaient.
25 juillet 2006 : Affrontement entre jeunes patriotes partisans du boycott actif des audiences forains et les jeunes proches du RHDP à Grand-Bassam. Des coups de feu attribués au président du conseil FPI AKOI KACOU INNOCENT fait un mort EDOUKOU FRANCK DA SILVA 25 ANS et plusieurs blessés par balles les jeunes du RHDP ripostent et incendient la menuiserie et un véhicule du conseil général.
30 Novembre et 1er décembre : Affrontements et manifestations contre « les déchets toxiques » de GBAGBO à TOUMODI bilan : 1 mort et une dizaine de blessés par balles.
Du 05 au 7 décembre 2006 : Affrontement entre les jeunes du Rassemblement des jeunes pour le développement et la paix (R JDP) proches des partis de l‘opposition et les forces de défenses et de la sécurité (FDS) à AGNIBILEKROU.
BILAN : 1 mort et plusieurs blessés à balles réelles les locaux du commissariat et des véhicules à s‘y trouvaient, partis en fermée ; transport et commerces paralysés.
29 juin 2007 : Le Fokker 100 transportant le 1er ministre GUUILLAUME SORO, quelques membres de son cabinet, du gouvernement et plusieurs journalistes a été l‘objet d‘une attaque à la roquette. L‘attaque a fait quatre morts et plusieurs blessés.
26 mars 2008 : Un affrontement entre chauffeurs de taxis et militaire à Yamoussoukro se solde par de nombreux blessés et dégâts matériels dont quatre taxis saccagés à la suite de la bastonnade de plusieurs chauffeurs par des militaires.
26 mars 2008 : Les chauffeurs de taxi de YAKRO ont marqué un arrêt de travail pour protester contre des militaires qui ont saccagé plusieurs de leurs véhicules. D‘origine de ce débrayage, un accrochage qui s‘est produit à la hauteur du commissariat de police entre un chauffeur de taxi et un soldat à moto. Peu de temps après, un cargo rempli de militaires débarque pour s‘en prendre aux véhicules. Cinq taxis voient leurs vitres brisées et un des chauffeurs est grièvement blessés.
31 mars 2008 : Les manifestations pacifiques des femmes dans les rues d‘Abidjan contre la cherté de la vie se soldent par une répression sans précédent des forces de l‘ordre. On dénombre plusieurs dizaines de blessés.
1er avril 2008 : SEA ABEL, environ 25 ans, qui manifestait comme beaucoup d‘autres personnes contre la vie chère, a été abattu d‘une balle dans la mâchoire à GONZAGVILLE, dans la commune de PORT –BOUET, par des éléments de la police nationale. Ses camarades, excédés, ont déposés le corps dans une charrette pour l‘emmener au commissariat de la commune.
6 avril 2008 : Le célèbre footballeur ivoirien des années 1970, LAURENT POKOU, surnommé l‘homme d‘Asmara, est passé à tabac par des policiers qui ont manqué de lui ôter la vie, à un poste de barrage, dans la commune de Port-Bouet. Il souffre d‘une hémorragie oculaire ; le cartilage du nez brisé, le visage tuméfié avec plusieurs ouvertures.
19 mai 2008 : DIAHA JEAN, membre du Bureau Politique du PDCI-RDA et assistant du PCA de SODECI-CIE, est arrêté en compagnie de deux autres militants de ce parti et jetés à la prison de DABOU sur plainte conjointe du préfet EDMOND Agaud et du député FPI, LAKPA AMESSAN. A l‘origine de l‘escalade, une affaire de construction de caveau de Me Usher ASSOUAN, Maire de GRAND-LAHOU, décédé le 13 octobre 2007, sur une parcelle de terrain communal lui appartenant et refusée par le préfet Agaud, a suscité de violents affrontements depuis la mort de Me Usher. Avant Djaha Jean, quatre militants de ce parti avaient été arrêtés dans le cadre de cette affaire.
2009 : Audience foraine à Grand-Bassam. Affrontements entre jeunes patriotes et militants de l‘opposition. Bilan deux morts et plusieurs blessés.
12 au 15 janvier 2010 : Affrontement à Lakota. Près de dix morts.
Février 2010 : Répression des manifestations contre la dissolution du gouvernement et de la CEI à Abidjan et dans plusieurs villes de l‘intérieur du pays. 13 morts
2 décembre 2010 : Attaque du siège du RDR à Yopougon est attaqué par des soldats pro-Gbagbo : 13 morts et plusieurs blessés.
16 décembre 2010 : Répression de la marche du RHDP sur la RTI le 16 décembre. Plusieurs centaines de morts et des milliers de blessés.
Quelques jours plus tard 70 corps sont découverts à N‘Dotré
4 mars 2011 : 7 femmes sont tuées à Abobo lors d‘un rassemblement anti-Gbagbo. Deux semaines après, un obus est lancé dans un marché à Abobo entre 25 et 40 morts.
Mars 2011 : DANS le cadre de la révolution et de la marche qui devait les conduire aux portes d‘Abidjan, les Forces républicaine de Côte d‘Ivoire ont conquis les villes de l‘ouest montagneux les unes après les autres. Après le contrôle de Zouan Hounien, Bin-Houyé et Toulepleu, Toulepleu, Guiglo. Blolequin et Duékoué, l‘horreur était bà son comble. Charniers et fosses communes ont été découverts. Des milliers de mercenaires libériens avaient été recrutés à coût de millions pour semer la désolation au sein des populations.
Mercredi 27 avril 2011 : Le sergent-chef Ibrahim Coulibaly, dit IB, qui s‘est « bombardé » général de division (trois étoiles) et qui revendiquait une autorité sur le groupe armé baptisé « commando invisible », a été tué le mercredi 27 avril 2011, vers 20 h, au PK 18, route d‘Anyama, par les Forces républicaines de Côte d‘Ivoire (Frci). La mort d‘Ibrahim Coulibaly est intervenue à la suite d‘une gigantesque offensive lancée par les Forces républicaines de Côte d‘Ivoire (Frci), notamment, dans les communes d‘Abobo et d‘Anyama, camps retranchés de l‘ex-tombeur du président Henri Konan Bédié en décembre 1999.
Selon le commandant Issiaka Ouattara dit Wattao, le refus d‘Ibrahim Coulibaly de déposer les armes, en dépit de l‘appel du président Alassane Ouattara, est mu par une volonté de renverser le nouveau régime, en liaison avec certains officiers supérieurs des Fds restés fidèles au président déchu, Laurent Gbagbo
278 Paru dans Le Patriote (Côte d‟Ivoire) – 05/05/11