L\’entreprise culturelle face à ses marchés
Le produit marketing s’adaptant à une demande consommateur précise, il cible un marché restreint et clairement identifiable. Par la suite, la stratégie marketing amènera à la segmenter afin d’en parfaire la portée. Pour le produit culturel, tout est plus compliqué. Le marché qu’on appellera “définitif”, le public donc, est disparate et composite ; d’autant que […]
Directeur : Hubert Heyriès
La « Guerre révolutionnaire » dans la pensée trotskiste constitue donc pour le chercheur ambitieux un sujet riche et, par conséquent, intéressant. Cette richesse trouve sa justification dans la diversité de ce sujet, qui oscille entre théorie et pratique. En effet, il offre à l’étude un cocktail pléthorique de concepts, à la fois politiques […]
Le stalinisme, qui tire son nom de Iossif Vissarionovitch Djougashvili, dit Staline (1878-1953), successeur de Lénine à la direction de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, de 1924 à 1953240, symbolise par excellence, pour les trotskistes, la trahison à la cause du prolétariat international et des opprimé(e)s en tous genres. C’est lui qui est jugé grand […]
Les limites de la « Guerre révolutionnaire » tiennent entre autres, selon les trotskistes, à une trahison de leurs idéaux et de leur combat par une bourgeoisie qui progresse sous le masque du marxisme-léninisme dans les pays en voie de développement. Déclarant soutenir les peuples et leur promettant la liberté en cas de victoire contre […]
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A bien des égards, l’évolution qui est celle de l’Armée rouge en URSS dans les années 1930, est emblématique de la politique menée par Staline, et que Trotski n’hésite pas à qualifier de trahison. Le titre de l’ouvrage La révolution trahie, ouvrage qui analyse notamment durant un chapitre entier cette évolution de l’Armée rouge en […]
En effet, dans les années 1920, et principalement sur le continent européen, une série de révolutions d’extrême-gauche, trotskistes, avorte. Ces révolutions, mal conduites, entraînent une perte de confiance du prolétariat européen en lui-même et en ses propres facultés. Le résultat, caractérisé par un reflux massif du mouvement révolutionnaire international, surtout européen, ne se fait pas […]
Cet échec de l’Armée rouge, est directement lié à ses origines. Dès la création, en effet, de l’Armée rouge, en février 1918, et durant la guerre civile russe, une contestation au sein de cette même armée se forme, contestation à laquelle prennent part pour une grande majorité de futurs staliniens (Toukhatchevski, Boukharine, etc…) : « […]
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94 Page suivante : A) L’échec de l’Armée rouge Retour au menu : La Guerre révolutionnaire dans la pensée trotskiste
Comme nous venons de l’affirmer, le Parti Socialiste est un parti réformiste, c’est-à-dire considérant que la seule méthode de lutte valable est celle du débat, et que seule la démocratie a le pouvoir de mobiliser les masses en vue de la victoire finale. Par conséquent, toute forme de violence est condamnée. C’est là le point […]
Pour les trotskistes, le Parti Communiste Français (P.C.F.) est, dès sa création, un parti politique stalinien, c’est-à-dire en contradiction flagrante avec les idées marxistes, et tourné contre la pensée de Trotski et de ceux qui s’en réclament : « A peine né, le Parti Communiste allait devenir un parfait parti stalinien, et les révolutionnaires français […]
Les dirigeants et certains délégués syndicaux, en effet, sont les premiers montrés du doigt par les trotskistes, qui les accusent de beaucoup de maux, mais dont le plus grave est certainement de contribuer à l’exploitation capitaliste qui, rappelons-le, n’est ni plus ni moins que la cause principale de la « Guerre révolutionnaire » dans la […]
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Les derniers rivaux, dont nous souhaitons étudier le cas dans ce travail, sont les proudhoniens, baptisés ainsi en l’honneur de Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865), théoricien de la « démocratie ouvrière ». Ceux-ci condamnent au même titre que Karl Kautsky les actes de violence révolutionnaire, et ont pour ambition politique une mutualisation des moyens de production, désireux […]
Par opposition au courant « bolchevik », qui signifie les « majoritaires », le courant menchevik signifie les « minoritaires ». Il désigne le groupe opposé aux bolcheviks, au sein du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR) fondé en 1898, sur la question, principalement, de la révolution. En 1903, un schisme politique divise le parti […]
Dans son livre Terrorisme et communisme (l’anti-Kautsky), Trotski s’en prend effectivement à l’Ecole marxiste autrichienne, à laquelle appartient d’ailleurs Karl Kautsky209. Cette dernière est, aux yeux de Trotski, sujette à la passivité et à la capitulation : « Le marxisme autrichien est la théorie pédante et majestueuse de la passivité et des capitulations »210. La […]
Page suivante : 1) l’Ecole marxiste autrichienne Retour au menu : La Guerre révolutionnaire dans la pensée trotskiste
En dernier lieu, Kautsky voit dans la politique bolchevique un marxisme faussé et un socialisme détourné. Il vilipende ainsi le marxisme « sélectif » des bolcheviks : « Celui qui prétend se rapporter à Marx dans la question de la terreur n’a pas le droit de s’en tenir à ses opinions de 1848 en négligeant […]
Effectivement, la politique des bolcheviks, sitôt le pouvoir conquis par ces derniers, est l’expropriation, aussi bien économique que politique, de toutes celles et ceux regardés comme des bourgeois, mais pas seulement : « Les bolcheviks arrivèrent au pouvoir par un coup d’État merveilleusement préparé, qui leur livra d’emblée tout l’appareil gouvernemental. Et ils utilisèrent immédiatement […]
En 1920, la guerre civile fait rage depuis bientôt quatre ans en Russie, et l’ensemble du monde prolétaire a les yeux rivés vers l’est de l’Europe. 1920 s’avère une date capitale pour la classe ouvrière internationale, confrontée désormais au choix de rallier la IIIe Internationale révolutionnaire pilotée par Moscou, ou rester « fidèle à la […]
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79 Page suivante : A) La critique de Karl Kautsky Retour au menu : La Guerre révolutionnaire dans la pensée trotskiste
77 Introduction : Nous en arrivons à la troisième et ultime partie de notre ouvrage, sorte de conclusion avant la conclusion, dans laquelle les limites de cette Guerre révolutionnaire seront étudiées. Pour ce faire, nous baserons notre analyse sur la critique d’un marxiste autrichien, Karl Kautsky, puis nous continuerons en arrêtant notre regard sur certains […]
La grève tournante est une grève « qui affecte successivement divers ateliers ou services d’une entreprise »187. Par sa nature même, elle est rejetée en bloc par les 74 mouvements se revendiquant de la défense du prolétariat, dont les trotskistes, convaincus de l’aspect nocif de la grève tournante, appelée également « grève partielle » : […]
Les syndicats, organisés, ou du moins sensés l’être, ont à leur tête des délégués syndicaux, élus par les militants et mandatés par ces derniers pour porter et défendre leurs revendications devant la direction patronale. En un mot, ils sont chargés de la bonne conduite de la lutte des classes au sein de l’usine. Voie Ouvrière, […]