Pour qui connaît l’histoire de Rufisque serait surprise aujourd’hui de voir la place réservée à
l’arbre dans la vielle cité. De Rufisque, « la forêt sauvage » à la ville conquise par la forte
urbanisation, on est très vite passé à une époque où la végétation est quasi inexistante.
Cette situation nouvelle, imputable à l’urbanisation croissante, place les autorités municipales
devant la nécessité de réintroduire l’arbre dans la ville et de promouvoir l’extension d’un projet
d’embellissement urbain.
Au centre-ville, l’espace vert aménagé concerne principalement le jardin public, la devanture
principale de la mairie, devant la Gendarmerie, le boulevard Maurice Guèye irrégulièrement
végétalisé et les quelques arbres piqués çà et là (environ 1 ha).
Le maillage vert au jardin public s’organise en de petits jardins entretenus quotidiennement avec
des arbres qui dépassent rarement 3m. On y trouve également des rôniers (7 pieds d’environ 15m
de hauteur au moment de leur recensement) et des plantes à ras de sol (- 50 cm).
L’espèce végétale plantée le long du boulevard est composé pour l’essentiel de niims ou
Azzadirachta indica (54 pieds(24) ont été relevés le long du Boulevard Maurice Gueye entre le
terminus et l’hôtel de ville), que côtoient petit à petit les dattiers.
La place Joseph Gabard autrefois très boisée, ne possède que quelques arbres (9 arbres
d’environ 8 m de longueur).
Au niveau de l’ex-usine Petersen on note la forte présence de « khott Boutel » (Eucalyptus
albida) et d’espèces d’arbres très variées.
Au niveau du centre-ville il n’y a plus de possibilités (en parcelles non bâties) pour implanter de
nouveaux espaces verts de qualité, qu’il s’agisse de parcs urbains ou de quartiers.
Même si la place accordée à l’arbre dans « le vieux tissu » est minime, les populations
participent au maintien de celui-ci par l’implantation de jardins privés dans leurs parcelles. Ainsi,
le cercle Maurice possède un jardin très fourni avec des arbres très imposants par leur taille (plus
de 10 m de hauteur).
Pourtant il y’ a de la place pour la verdurisation du centre-ville, laquelle passera par
l’introduction et la densification de la végétation dans les voiries larges, comme le Boulevard
Maurice Guèye, tout en veillant à ne pas rompre le rythme donné par une plantation arbustive
(Thiès fait partie de ces villes du Sénégal où l’arbre prend une dimension très importante dans la
cité).
24 Ces chiffres ont été obtenus grâce à un décompte que j’ai fait.
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