Depuis que la Charte de L’UNESCO, adoptée en 1972, a invité les Etats sur la nécessité de
préserver le patrimoine, l’Etat du Sénégal, suite à un arrêté ministériel pris le 27 mars 2003
conformément à l’article 71-12 du 25 janvier 1971 relatif au classement des monuments
historiques, a procédé à un recensement des sites susceptibles de renfermer un quelconque intérêt
culturel.
Ainsi, un certain nombre de bâtiments et de monuments du « vieux Rufisque » ont pu être classés
patrimoine national :
Le bâtiment abritant le commissariat de police localisé près de la route nationale ;
Le bâtiment de l’inspection de l’enseignement élémentaire Rufisque 1 ;
Le bâtiment abritant le tribunal départemental sis à la Rue Adama Lô ;
La gare ferroviaire de Rufisque, le bâtiment principal et les entrepôts ;
L’imprimerie nationale ;
L’ensemble constitué par le bâtiment abritant la mairie, la salle des fêtes et dépendances ;
La maison d’arrêt et de correction ;
L’ex-école normale des jeunes filles (actuel lycée Abdoulaye Sadji) ;
La grande mosquée de Keury Souf ;
L’ex-usine Petersen près du terminus à Keury Kao ;
La place Joseph Gabard ;
L’église Sainte Agnès de Rufisque.
Mais les inventaires déjà établis désignent le plus souvent des monuments publics abritant une
administration propriété de l’Etat ou d’une collectivité territoriale.
Les constructions privées sont exclues des listes de sauvegarde malgré le grand intérêt historique
qu’elles renferment (par exemple la résidence de Maurice Guèye (ancienne police municipale),
la maison de séjour de Serigne El hadj Malick Sy transformée en école coranique à Keury
Souf).
Les pouvoirs publics cherchent à protéger et à entretenir leur administration en valorisant leurs
acquis alors qu’il y’ a urgence à intervenir dans la réfection de certains bâtiments qui présentent
un grand intérêt historique.
Ils sont nombreux ces maisons au style architectural particulier, qui attire par leur forme et leur
beauté mais dont l’image est atteinte par l’état de décrépitude du bâti.
Ces maisons doivent aussi bénéficier de cet arrêté ministériel car elles appartiennent au même
ensemble du centre historique et leur état actuel n’augure point à améliorer l’image du paysage
culturel de Rufisque.
Les bâtiments administratifs classés patrimoine national sont dans un état de délabrement très
poussé, ce qui a conduit à la mise en route d’un programme de réhabilitation et de réfection qui
complète les objectifs de classification visant la sauvegarde des monuments.
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