Si la fonction éducative a pris une dimension aussi importante au centre-ville de Rufisque, ce
n’est que récemment. En effet, jusque dans les années 80, le centre-ville était encore doté que de
quelques établissements scolaires dont ces quatre du secondaire :
Tableau 5 : établissements scolaires au centre-ville de Rufisque jusque dans les années 1980
Source : réactualisation d’après Guèye Mamadou, l’évolution de la population dans les
quartiers centraux de Rufisque depuis 1970,1990-91
Les établissements primaires étaient déjà présents à Rufisque mais la majorité se trouvait dans les
zones périphériques (sept écoles primaires dont la première école de Rufisque construite en
1885).
Aujourd’hui cette situation est autre avec l’apparition à chaque coin de rue du centre-ville, de
nouveaux établissements scolaires qui viennent augmenter le lot existant.
Il s’agit pour l’essentiel de groupes d’enseignement privés crées par les professeurs qui exercent
dans les établissements publics du centre-ville (par exemple le Groupe scolaire « les
académiciens » appartenant aux professeurs du Lycée Abdoulaye Sadji).
Ce sont en grande majorité des établissements d’enseignement Général, regroupant les différents
cycles, de l’enseignement élémentaire au secondaire 2o degré.
Nous pouvons citer l’école privée « synergie », le groupe scolaire« les académiciens », le groupe
scolaire « les trois dauphins », l’école privée Mansour Sy, l’école privée El Hadji Ibrahima
sakho, le groupe scolaire « les rufisquoises », le privé catholique St-Joseph (qui regroupe le
préscolaire et l’élémentaire) etc.
La formation professionnelle est également présente au centre-ville avec l’école de formation
« technisys ».
Ces écoles de formations sont pour la grande majorité des « échappatoires » pour les nombreuses
élèves dont l’enseignement public n’a pas été favorable.
Aujourd’hui nous somme à mesure de dire que la fonction éducative occupe une part non
négligeable au centre-ville de Rufisque.
Ce qu’il faut craindre, ce n’est point la dimension qu’elle ait prise aujourd’hui puisse qu’elle
contribue à renforcer son poids fonctionnel, mais la manière dont elle se manifeste sur l’espace
du centre-ville avec une perpétuelle conquête de tout bâtiment susceptible de l’accueillir.
Le renforcement des fonctions doit se faire en rapport avec une réelle volonté de délocalisation
vers la proche périphérie afin de désengorger l’« ancien tissu » et d’asseoir les bases d’une réelle
politique de valorisation culturelle.
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