Il est intéressant de voir comment les intelligences multiples sont prises en compte dans l’atteinte du niveau des élèves en termes de connaissances et de compétences et de dresser un focus particulier sur la notion d’intelligence qui secoue la communauté scientifique, alors, quels liens et divergences peut-on observer entre le vécu scolaire des élèves en lycée professionnel et le corpus théorique couvrant le thème de l’intelligence multiples ? Peut-on raisonnablement qualifier un élève en échec d’après la prise en compte de critères scolaires « limités » ?
I.C.1. Cadre réflexif de la problématique générale
Ce mémoire interroge un cadre générique « l’Ecole » et les élèves. Les enseignants ne seront pas isolés en tant qu’objet réflexif. En effet, la multiplicité des pratiques professionnelles ne permet pas de caractériser une tendance générale, il apparaît plus pertinent de travailler sur la base des programmes et des attentes harmonisées au niveau européen et de confronter ces dernières à la parole d’élèves de filière professionnelle à travers le prisme de la théorie. La cognition est le terme scientifique pour désigner les mécanismes de la pensée.
Historiquement, la cognition désignait la capacité de l’esprit humain à manipuler des concepts. Plus récemment en sciences cognitives, le mot cognition est utilisé pour désigner non seulement les processus de traitement de l’information tels que le raisonnement, la mémoire, la prise de décision et les fonctions exécutives en général. Mais aussi des processus plus élémentaires comme la perception, la motricité ainsi que les émotions alors même que traditionnellement, affectivité et intellect ont longtemps été vus comme des mécanismes opposés.
I.C.2. Hypothèses de départ
La cognition attendu des élèves du secondaire pour satisfaire des critères de certification ministériels ne correspondent pas (mais dans quelle mesure ? il faudrait une thèse pour y répondre…) à la pluri-dimensionnalité des facultés et aptitudes de l’être humain qu’ils demeurent. Outre leur rôle d’élève devant être certifié, cette dichotomie nuit à une bonne assimilation des connaissances, à une orientation juste et ne leurs permet par toujours de mettre en oeuvre leurs compétences propres. Cette fracture est peut responsable de décrochage scolaire, d’incivilité et d’échec scolaire, au sens des hypothèses émises par Howard Gardner et le courant des penseurs qui lui ont succédé.
La partie analytique qui va suivre tentera de répondre à cette hypothèse par une investigation de terrain.