L’eau est une ressource indispensable à tous les aspects de la vie de l’homme (consommation, usage dans l’agriculture et l’industrie, etc.), parfois elle peut être source de certaines nuisances comme les maladies d’origine hydrique et les catastrophes naturelles tels que les inondations (plus de 50% des catastrophes naturelles mondiales liées à l’eau), la sécheresse, les glissements de terrain, les cyclones, les ouragans et les typhons.
Environ 250 millions de personnes dans le monde sont victimes des phénomènes de la sécheresse, des inondations, des cyclones, du réchauffement climatique et autres (CRED-EMDAT 2008, “La réduction des risques de catastrophes naturelles en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale : Perspectives locales”). L’impact souvent désastreux de la variabilité et des extrêmes climatiques au cours des trois dernières décennies est un des signes avant-coureurs des catastrophes naturelles.
Au Bénin depuis l’an 2000 des phénomènes inhabituels commencent par devenir fréquents, l’irrégularité des saisons et la montée des eaux. L’année 2010 illustre bien ces phénomènes avec les inondations survenues dans presque toutes les localités du pays. La crue du fleuve Ouémé et les fortes pluies enregistrées cette année ont provoqué la montée des eaux qui ont envahi plusieurs localités de Cotonou avec comme conséquence des inondations. Dès lors les communautés sont sinistrées et menacées par les maladies hydrofécales et le paludisme. Cette catastrophe naturelle a été à l’origine de plusieurs dégâts avec de nombreux décès directs ou indirects. Selon le PNUDBénin 2010, les inondations de 2010 ont fait 60 morts et près de 100:000 sans-abris; avec la même source, deux tiers du Bénin ont été touchés par les inondations et 800 cas de choléra, dont sept mortels, recensés.
La ville de Cotonou a été la plus touchée par cette catastrophe. Les incidences de ces inondations dégradent l’environnement physique et le cadre de vie des communautés installées dans certains quartiers qui sont périodiquement inondés et insalubres.
A l’instar de toutes les grandes villes des pays en voie de développement, la ville de Cotonou connaît une série de problèmes inhérents à la ressource eau. En effet, parmi les défis majeurs auxquels doivent faire face les gestionnaires de la ville de Cotonou, l’on peut citer : la maîtrise de la ressource eau et la fourniture de services d’infrastructures d’alimentation en eau potable et d’assainissement. Ces deux grands problèmes sont essentiellement dus à deux ensembles de raisons majeures :
La nature des sols, les conditions climatiques et la situation topographique de la ville de Cotonou qui, ne permettent pas un drainage naturel et aisé des eaux pluviales, l’augmentation des besoins en eau et en infrastructures d’assainissement des localités puis, la forte pression foncière du fait de l’explosion démographique et de l’urbanisation rapide de la ville ces dernières années.
Cette situation constitue un véritable frein à l’amélioration du cadre de vie de la population. C’est ainsi que par exemple l’on assiste chaque année à une vague d’inondations dont celles de l’année 2010 ont retenu l’attention de tout le monde, car jamais vu depuis 50 ans selon certaines presses (le municipal. 18 juin 2010).
Aussi notre étude porte sur l’analyse des phénomènes hydropluviométrique extrêmes en relation avec les inondations de Cotonou 2010.