Les régimes de retraite supplémentaire ont un point commun fondamental avec l’épargne salariale. Tout comme ces derniers, ils constituent un mode alternatif de rémunération permettant à l’entreprise de motiver et fidéliser ses collaborateurs. Cependant, il existe dans le même temps une différence majeure qui est celle de « l’horizon » d’épargne. En effet, là où l’épargne salariale confère un avantage à court ou moyen terme, à savoir la disponibilité immédiate des primes ou leur placement sur un PEE pour 5 ans(45), les régimes de retraite supplémentaire offrent un avantage à long terme à travers la constitution d’une épargne qui ne sera disponible qu’au moment de la retraite. La mise en place de ces produits doit permettre de combler en partie la faiblesse des régimes de retraite obligatoires et complémentaires par répartition qui ne permettent plus d’assurer un niveau de pension suffisant. Pour ne pas être pénalisé par une perte de niveau de vie au moment de la retraite, les salariés ont donc tout intérêt à la préparer. L’une des possibilités est de se constituer une épargne individuellement à l’aide d’une assurance vie par exemple ou bien de se constituer une épargne avec l’appui de son entreprise si cette dernière propose un dispositif adapté. C’est cette seconde hypothèse que nous étudierons dans le chapitre 2.
Nous verrons dans un premier temps quels sont ces régimes collectifs d’épargne retraite (section 1). Puis, nous observerons les objectifs poursuivis par l’entreprise lors de la mise en place de ces dispositifs, et les attentes des salariés bénéficiaires (section 2).
45 A l’exception du cas particulier du PERCO où les droits sont boqués jusqu’à la retraite (sauf cas de déblocages anticipés). Nous étudierons dans la deuxième partie le dernier né des plans d’épargne salariale.