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CHAPITRE 4 : ACTEURS LOCAUX ET STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT DURABLE

INTRODUCTION

Les risques naturels se manifestent avec acuité dans la quasi-totalité des quartiers de la ville, la cartographie actuelle et les observations directes indiquent qu’ils le sont et le seront encore plus particulièrement dans les occupations informelles. La résilience (réponses sociales) dépend des facteurs de vulnérabilité, ceux-ci fournissent une mesure de la capacité de préparation et de réponse de la ville aux sinistres. Mais aussi du seuil socioculturel qui façonne le comportement social sur la scène de la gestion des risques naturels. D’après la théorie anglosaxonne « behavioriste » de l’école de Chicago, fondée sur l’observation du comportement, G.H White (1974) a envisagé des réactions individuelles et collectives aux risques comme des formes d’adaptation complexes définies par un niveau socioculturel et économique qui favorise ou inhibe cette réponse aux dommages. De ce fait, trois seuils socioculturels de comportement ont été définis (Burton et al. 1978): La prise de conscience, l’action d’atténuation des dommages et la modification radicale. Théoriquement, ces seuils constituent autant d’étapes que l’individu et/ou le groupe social peut atteindre pour une amélioration de la perception et de la gestion des risques. Ils séparent du même fait les modes de réponse sociale face à une crise (Thouret et D’Ercole, 1994).

En effet, depuis la conférence de la terre à Rio en 1992, en dépit de l’antériorité de l’existence de la législation Camerounaise relative à l’atténuation des risques de catastrophes(26), aucune stratégie locale n’avait été concrètement menée. Il s’agit essentiellement d’une approche au coup par coup. Pour preuve, c’est le décret N°98/031 du 09 Mars 1998 portant organisation des plans d’urgences et de secours en cas de catastrophes ou de risques majeurs qui marque le tremplin d’une volonté de sonner le glas de l’hétérogénéité des réponses sociales aux risques.

Dès lors, depuis près d’une décennie, la Communauté Urbaine de Douala, considère les stratégies d’adaptation et d’atténuation des risques comme l’une des composantes d’une stratégie plus large de développement durable.

L’enjeu est ici d’explorer les modalités de l’action locale eu égard de la problématique de développement durable, d’apprécier plus particulièrement l’effectivité des politiques d’adaptation en réponse aux risques naturels. Afin de déterminer les stratégies locales de développement durable mise en place.

26 La Loi N°86/016 du 06 Décembre 1986 portant réorganisation générale de la Protection Civile au Cameroun.

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