La Tunisie a adopté dés la révision constitutionnelle du 1976 d’attribuer la mission de l’intérim au premier ministre. Ainsi en cas de mort du chef de l’Etat, le premier ministre poursuit la mission jusqu’à la fin du mandat parlementaire en cours. En faite c’était le désir de président BOURGUIBA (119).
Après la révision constitutionnelle du 25 juillet 1988 la Tunisie a opté pour un autre choix suite à la prise du pouvoir par zine abdine ben Ali.
Ce dernier après avoir bénéficié des dispositions de la constitution pour accéder au pouvoir(119), il a décidé de modifier l’article 51 de la constitution et attribuer la mission de l’intérim au président de la chambre des députés. Cet article révisé à nouveau le 1érjuin 2002 comme suit « En cas de vacance de la présidence de la république pour cause de décès, de démission ou d’empêchement absolu, le conseil constitutionnel se réunit immédiatement et constate la vacance à la majorité absolue de ses membres. Il adresse une déclaration à ce sujet au président de la chambre des conseillers et au président de la chambre des députés qui est immédiatement investi des fonctions de la présidence de l’Etat par intérim, pour une période variant entre quarante jours au moins et soixante jours au plus. Si la vacance définitive coïncide avec la dissolution de la chambre des députés, le président de la chambre des conseillers est investi des fonctions de la présidence de l’Etat pour la même période ». L’intérim est une technique qui parait être la meilleure pour combler le vide né de l’empêchement définitif du chef de l’Etat. L’intérim est consacré par les constitutions des pays des Maghreb mais de différentes manières.(120)
L’étude de la transition du pouvoir par intérim passe d’abord par l’analyse de la notion de l’intérim dans les constitutions des pays de Maghreb (A) et ensuite par l’étude de l’étendue des pouvoirs de l’intérimaire (B).
119- l’ex président s’est basé sur l’article 51 ancien pour accéder au pouvoir sur la base d’un certificat médical qui annonce l’empêchement total du président BOURGUIBA(le certificat était signé par des docteurs célèbres) : voir aussi annexes
120- on va exposer les choix faits par les constitutions des pays de Maghreb en ce qui concerne l’intérim présidentiel et en renforçant l’étude par des exemples du droit comparé essentiellement l’exemple français et égyptien
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