La difficulté de toute action en responsabilité réside d’abord dans la preuve mise à la charge du demandeur à l’action (et donc de la victime) : réalité du préjudice, faute du défendeur accusé être auteur du dommage.
Ces conditions requises ne permettent pas à toutes les victimes d’obtenir réparation.
Pour alléger ce lourd « poids », la solution serait alors de supprimer l’exigence de la preuve d’une faute à l’origine du dommage.
C’est d’ailleurs cette logique qui a été suivie dans le cadre des AT-MP.
C’est ainsi qu’a dans un premier temps été consacré un régime spécial de responsabilité sans faute au bénéfice des travailleurs accidentés (Section 1), donnant par la suite naissance à une réelle organisation de service public connue sous le nom de « Sécurité Sociale » (Section 2).