Dans le cadre des mesures de relance et de réformes économiques que le gouvernement camerounais a adoptées pour juguler la crise économique que traversait le pays dès 1986, la privatisation de certaines entreprises publiques et parapubliques a été retenue comme l’une des politiques visant à redynamiser l’économie par la réduction du poids des entreprises publiques dans le budget de l’Etat, et l’assurance d’une meilleure contribution du secteur productif dans les performances globales.
C’est ainsi qu’on a noté une réelle volonté du gouvernement à remettre le pays sur le sentier de la croissance à travers notamment un ensemble de mesures visant à créer les conditions favorables pour le bon déroulement, en général, des réformes engagées et pour la réussite de la privatisation en particulier.
On peut du reste dire que ces efforts déployés par le pays n’ont pas été des « coups d’épée dans l’eau » car après une évaluation empirique que nous avons faite, dans le but de relever l’impact qu’a eu la privatisation sur la productivité de quelques entreprises camerounaises, nous avons noté une amélioration peut-être timide, mais quand même appréciable, de la productivité de ces entreprises après leur privatisation.
Ce chapitre présentera donc la quintessence de cette évaluation empirique à la section II et, parce que le succès des privatisations passe aussi par une réelle implication des acteurs publics, à travers notamment la création d’un environnement idoine à la réalisation de certains objectifs de politiques économiques, nous mettrons en exergue à la section I, les efforts déployés par le pays afin d’améliorer sa situation, dégradée par la crise économique survenue pendant les années quatre vingt.
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