Les modèles de finance comportementale ont assumé, lors des expériences en
psychologie, l’existence des comportements irrationnels qui fragilisent la
rationalité supposée de l’individu. L’excès de confiance est considéré comme l’un de ces
comportements qui pousse l’individu à la faute dans l’élaboration de ses stratégies
d’investissement et participe, par conséquent, avec d’autres comportements à éloigner
l’hypothèse d’efficience informationnelle des marchés de la réalité au terrain.
Un tel excès de confiance à été observé dans divers domaines professionnels,
notamment chez : les psychologues cliniques (Oskamp (1965)), les médecins et les
infirmières (Christensen-Szalanski et Bushyhead (1981), Baumann, Deber et
Thompson(1991)), les banquiers d’affaire (Staël von Holstein et S Carl-Axel(1972)), les
ingénieurs (Kidd (1970)), les entrepreneurs (Cooper, Woo et Dunkelberg (1988)), les
avocats (Wagenaar et Keren (1986)), les négociateurs ( Neale et Bazerman(1991)) et les
managers (Rusoo et Schoemaker (1992)).
Dans leur travail portant sur le comportement des investisseurs, les pionniers
Debondt et Thaler en 1985 déclarent le fait que les individus aient un excès de confiance
comme l’une des caractéristiques les plus pertinentes dans la psychologie des jugements,
et ce parce que des énigmes sur les marchés financiers, qui auparavant ne pouvaient pas
être résolus en utilisant la théorie économique standard, ont été justifiés, une fois l’excès
de confiance de l’investisseur est détecté.
L’excès de confiance affecte les marchés financiers et principalement il affecte le
volume de transaction, les rendements et la volatilité des titres et ce parce que les
investisseurs sont très certains quant à leurs propres opinions et ne reconnaissent pas
suffisamment les opinions des autres. Odean(1996) tout en partageant le même avis
montre l’incapacité des investisseurs sur confiants à générer des profits extraordinaires et
déduit la présence d’une volatilité excessive et d’un risque supplémentaire assumé.
Ce chapitre sera donc présenté comme suit : la première section présentera le
phénomène d’excès de confiance, la deuxième section sera consacrée à la mise en évidence
théorique de l’impact de ce phénomène sur la volatilité des cours boursiers, tandis que, la
troisième section testera empiriquement l’existence de l’excès de confiance ainsi que son
impact sur la volatilité des cours boursiers sur le marché boursier tunisien.