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Conclusion

L’assurabilité du risque innovant en assurance construction semble donc plus
délicate que les mesures adoptées pour l’encourager ne le laissent espérer.
De façon générale, les assureurs, et plus particulièrement les assureurs
construction, restent « frileux » à l’égard de risques techniques et nouveaux dont ils ne
maîtrisent pas l’ensemble des enjeux. Mais quels reproches peut-on faire à des
professionnels dont le métier consiste à couvrir des risques et implique de connaître les
probabilités de sinistres qu’ils peuvent engendrer ? Dans cette perspective, seul un
retour d’expérience minimum, acquis avec le temps, permet de garantir la pérennité
d’une telle activité.
Par ailleurs, les mesures adoptées pour favoriser l’assurance de l’innovation dans
le secteur de la construction ne sont pas toujours adaptées aux problèmes qu’elles
combattent. Face à l’exigence d’expérimentation et de qualité qu’implique la couverture
d’un risque nouveau, elles instaurent des procédures toujours plus rapides et moins
coûteuses. Faute de cibler les vrais problèmes, elles adoptent des solutions en décalage
avec la réalité des professionnels du bâtiment.
Au-delà de ce constat « d’impuissance », il est intéressant de noter à quel point
la profession des assureurs construction est sensible à l’évolution de bâtiments et de
techniques en pleine mutation.
Face à de nouveaux risques, l’ensemble des protagonistes, dont les assureurs,
réfléchissent et se concertent pour trouver des solutions à l’assurabilité du risque
innovant en assurance construction. Conscients des difficultés auxquelles ils sont
confrontés en la matière, les assureurs construction font preuve d’innovation ( !) pour
adapter leurs techniques de souscription et de garantie.
C’est donc l’avènement de techniques nouvelles et porteuses d’un avenir durable
qui poussent les assureurs à changer leurs habitudes. L’accélération croissante de
l’innovation technologique devrait les encourager à diversifier toujours plus leurs
solutions et leurs produits d’assurance. Gageons que le développement de risques
techniques nouveaux soit le fruit d’une « innovation assurantielle » grandissante.

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