Durant ces dernières années l’évolution technologique sur les navires méthaniers n’a pas cessé d’améliorer les systèmes à bord. Le passage au diesel électrique sur les navires commandés début 2002 par Gaz de France aux Chantiers de l’Atlantique constitue une première mondiale et une véritable rupture technologique. Cela a été rendu possible par l’expérience acquise en matière de propulsion électrique sur les navires à passagers, par les développements de moteurs au gaz par Wärtsilä et la simulation CFD. La « chaîne gaz » permettant d’acheminer le gaz naturel de la cuve aux générateurs diesel/gaz ou les chaudières, est une installation sans précédent, qui n’a jamais cessé d’être mise au point tout au long de ces années. Bon nombre d’acteurs ont dû se concerter afin d’accorder les différents éléments ensembles.
Améliorer le rendement des installations exige des moteurs de propulsion imposant des températures et des pressions précises du GNL, des compresseurs conçus exclusivement pour ces méthaniers, un savoir-faire à acquérir sur une technologie nouvelle et un gaz difficile à transporter. L’exploitation des compresseurs centrifuges ainsi que la compréhension des phénomènes physiques mis en jeu dans les différentes parties de la machine, l’influence qualitative des paramètres opératoires sur la performance d’un compresseur, les modes de régulation de débit les plus courants et les régulations anti-pompage actuelles, les incidents classiques et les points critiques à surveiller pour les éviter sont des connaissances indispensables au personnel pour faire fonctionner le navire. Un temps de formation et de doublure est nécessaire mais n’est pas toujours possible ce qui impose des contraintes supplémentaires aux équipages lorsque les personnes ne sont pas stabilisées.
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