Nous voici au terme de ce travail portant sur « le projet d’implantation d’une institution de micro-finance en territoire de FIZI : Cas de BARAKA ».
L’éradication de la pauvreté en Afrique subsaharienne reste aujourd’hui d’un des défis majeurs de la communauté internationale. Ces vingt-cinq dernières années, le nombre des pauvres a doublé, passant de 150 à 300 millions de personnes dont la moitié survit avec moins d’un dollar par jour.
L’Afrique a besoin d’entrepreneurs et de capitalistes africains prospères afin de tirer la croissance, de l’innovation et de la productivité nécessaires pour une réduction à long terme de la productivité nécessaire pour une réduction à long terme de la pauvreté. Alors cette dernière reste encore une préoccupation des pays et des organismes internationaux.
L’un des pays les plus pauvres d’Afrique, la République Démocratique du Congo est aussi frappée par une pauvreté absolue généralisé et même multisectorielle. A sa situation déjà précaire sont venus s’ajouter l’échec des programmes de stabilisation et d’ajustement structurel des années 1990, ensuite, les guerres de 1996 et de 1998, avec les déplacements massifs des populations rurales vers les grands centres où sont aggravées d’un coup la pauvreté et la misère de la population.
La province du Sud-Kivu n’est pas épargnée par tout ce fléau économique connu par l’ensemble du pays, plus particulièrement au niveau local, le territoire de FIZI plus vaste à que celui de KABARE, la pauvreté résulte du faible rendement des activités socio-économiques notamment l’agriculture, l’élevage, la pêche industrielle, l’artisan, le petit commerce, l’éducation, la santé, etc. Cette précarité des conditions de vie devrait attirer l’’intervention des institutions d’appuis au développement local entre autres les organismes de micro-finances afin de mobiliser l’épargne et d’octroyer de microcrédits à cette couche sociale abandonnée par les institutions financières classiques.
Ensuite, l’accès aux crédits et aux facteurs de production l’une des conditions efficaces à l’insertion des pauvres dans le circuit économique reste utopique à FIZI, le principal moyen qui permettrait de résoudre ce problème consisterait à mettre sur pied une institution de micro-finance dans la politique de favoriser la circulation des capitaux à l’intérieur du territoire national.
Dans le présent travail, nous avions émis les hypothèses suivantes :
– L’activité de micro-finance serait faisable en territoire de FIZI car on observe une forte demande et on sent la nécessité de services financiers dans ledit territoire ;
– L’exploitation de ce secteur d’activité dans ce dit territoire contribuerait à l’amélioration des conditions de vie de la population. L’objectif global de cette étude est de lutter contre la pauvreté extrême de la population locale et spécifique :
– Accroître les revenus des agents économiques exerçant les activités dans ce territoire ;
– Améliorer les conditions de vie de la population
– Renforcer la capacité des agents économiques à exercer leurs activités de manière optimale et rationnelle ;
– Faire familiariser la population à l’usage des services financiers
– Renflouer la caisse de l’Etat (trésor public)
La récolte des données a été rendue facile par les techniques d’observation participative, d’entretien et documentaire, et l’étude des faisabilités financière et socio-économiques s’est inspirée des méthodes des effets.
Pour vérifier les hypothèses énoncées ci-haut, nous avons subdivisé notre travail en trois chapitres :
– Le premier chapitre portant sur le cadre théorico-conceptuel, à son sein, nous définissons les concepts, donnons aussi les généralités sur l’institution de micro-finance ;
– Quant au second, il est focalisé sur l’analyse proprement dite du projet, à son sein, nous donnons les conditions juridiques, présentons le territoire de FIZI, la détermination de la taille d’échantillon, l’étude du marché, l’analyse technique et commerciale du projet, la présentation de l’IMF et la matrice SWOT de l’IMF.
– Le dernier chapitre portant sur l’analyse financière et économique et de sensibilité du projet.
Au regard de l’analyse financière, nous sommes parti de la construction des flux nets de liquidité et arrivé à des conclusions ci-après :
– Du point de vue de la méthode fondée sur les données non actualisées, notre projet présente le cash-flow de 414 481,69, le capital investi sera récupéré dans 2 ans et 6 mois et chaque 1 dollar investi rapporte 4,23 dollars durant les cinq ans du projet (soit un gain de 4,23 Dollars). ;
– Du point de vue de l’analyse financière fondée sur les données actualisées, le présent travail avec un taux d’actualisation de 12%, présente une VAN positive de 68031,14 et un indice de profitabilité de 0,66 une période de récupération du capital de 4ans et 6 mois et un TRI de 11% supérieur au taux d’actualisation.
Au regard de l’analyse économique et sociale, nous sommes arrivé à des conclusions ci-après :
– Notre projet présente 53 996,5 en termes de fonctionnement courant comme consommations intermédiaires ;
– Il réduira le taux de chômage en créant 8 emplois rémunérés, couvrant une charge salariale de 183000 dollars américains ;
– Il constituera en termes de recettes publiques un montant d’impôts équivalent à 232 529,91 en faveur de la collectivité ;
– Il réalisera un surplus de liquidité estimé de 266 929,87 pour rémunérer les apporteurs des capitaux et financer la croissance de l’entreprise.
Au regard de l’analyse de sensibilité, nous sommes arrivé à des conclusions ci-dessous :
– Pour ce qui concerne le premier scenario, toute chose restant égales par ailleurs, une hausse de 5% des charges d’exploitations avec une baisse des recettes des exploitations de 5%, c’est une mauvaise situation pour l’IMF car ça nous présente une VAN négative de 66194,65 et TRI de 9% inférieur à au cout du capital.
– Pour ce qui concerne le second scenario, notre projet est financé à 100% par les fonds propres et présente une VAN négative de 45055,18, un TRI de 15% supérieur au cout du capital et au taux d’actualisation.
Partant des conclusions ci-haut, nous pouvons affirmer que les hypothèses précédemment énoncées sont vérifiées. Ainsi, nous pouvons confirmer que l’implantation d’une institution de micro-finance à FIZI et plus particulièrement à BARAKA est faisable.
Notre travail n’a pas l’intention d’avoir épuisé toute la matière relative aux solutions à mettre en place pour pallier aux conditions de l’homme rural. Nous souhaitons une continuité dans la recherche des solutions et restons ouverts à toute critique constructive ou suggestion de grande envergure.